Thomas Borer
Thomas Borer-Fielding, né le à Bâle, est un diplomate qui fut en particulier ambassadeur de Suisse en Allemagne.
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Shawne Fielding (de Ă ) |
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Orden wider den tierischen Ernst (en) () |
Biographie
Il suit ses études à l'université de Bâle où il obtient un doctorat en droit en 1985, tout en travaillant pour le Credit Suisse Group à Genève.
Diplomate
Il rejoint le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) comme diplomate en 1987[1]. Il y obtient, entre 1989 et 1993 la position de vice-directeur de la section responsable du droit international. En 1993, il rejoint l'ambassade de Suisse à Washington. En 1994, il est nommé secrétaire général suppléant du DFAE en Suisse par le Conseil fédéral[1]. À ce titre, il est nommé le comme chef de la task force chargée de travailler sur les avoirs en déshérence des victimes des nazis lors de la Seconde Guerre mondiale[2].
Il est ensuite nommé comme ambassadeur de Suisse à Berlin le et prend ses fonctions le de la même année[3]. À ce poste, et contrairement à la majorité de ses collègues, il est souvent cité dans la presse de boulevard, pour son style volontairement négligé ainsi qu'à la suite de son mariage avec Shawne Fielding, ancienne reine de beauté et actrice[1]. Le couple, très populaire à Berlin, véhicule alors une image de jet-set que cela soit lors de l'organisation de réceptions ou dans les différentes émissions de télévision où ils apparaissent.
En , le magazine de boulevard Blick dévoile, photos à l'appui, une relation que Thomas Borer aurait avec Djamila Rowe, qui aurait été reçue, d'après le journal, à plusieurs reprises à l'ambassade en l'absence de Shawne Fielding[4]. Ces informations ont été confirmées dans un premier temps par Djamila Rowe, avant que celle-ci ne se rétracte[5].
À la suite de cette affaire et de la publicité qui lui a été donnée dans la presse suisse et allemande, le Conseiller fédéral Joseph Deiss décide de le rappeler en Suisse, où il présente sa démission[6]. L'éditeur ainsi que le rédacteur en chef du Blick ont tous deux, en , présenté leurs excuses au couple Borer pour cette affaire, alors que le magazine est condamné dans le même temps à leur verser des dommages-intérêts pour un montant de 1,7 million de francs suisses[7].
Consultant
À la suite de sa démission, Thomas Borer travaille comme consultant, conseiller stratégique et lobbyiste pour des entreprises en Allemagne, en Suisse et aux États-Unis[8], ainsi que pour le gouvernement du Kazakhstan[9].
Publication
- (de) Public Affairs: Bekenntnisse eines Diplomaten, MĂĽnchen, Econ, (ISBN 978-3430115674)
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Thomas Borer » (voir la liste des auteurs).
- « Une carrière interrompue », L'Express,‎ , p. 32 (lire en ligne)
- « Thomas Borer devient le chef du groupe de travail sur les avoirs en déshérence des victimes des nazis », sur admin.ch (consulté le )
- « Allemagne - Borer nommé ambassadeur », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
- « THOMAS BORER Accusé par deux journaux d'avoir reçu une femme chez lui en l'absence de son épouse, l'ambassadeur de Suisse à Berlin s'insurge », sur Le Matin (consulté le )
- Georges Plomb, « Le "SonntagsBlick" perd sa tête », L'Express,‎ , p. 22 (lire en ligne)
- « Thomas Borer rapatrié à Berne », sur expo-archive.ch (consulté le )
- « Deux livres dissèquent l’affaire «Borer/Ringier» », sur swissinfo.ch (consulté le )
- « Thomas Borer claque la porte », sur swissinfo.ch (consulté le )
- Bernard Wuthrich, « Le Ministère public peut enquêter dans l’affaire kazakhe », Le temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Documentation
- (de) Philippe Pfister et Oliver Zihlmann, Der Fall Borer. Fakten und HintergrĂĽnde eines Medienskandals, ZĂĽrich, Werd, .
- Gregg J. Rickman, Swiss Banks and Jewish Souls, New Brunswick, USA, Transaction Publishers, , 294 p. (ISBN 1-56000-426-6).
Presse
- Thomas Borer (interviewé) et Valère Gogniat, « Les Suisses sont parfois si naïfs... », Le Temps,‎ .
- Laurent Yann, « Thomas Borer, « diplomate joyeux », plonge à nouveau la Suisse dans l'embarras », Le Monde,‎ .
- (en) Carol J. Williams, « Swiss Give Their Berlin Envoy the Boot », sur Los Angeles Times, (consulté le ).
- (de) « Djamila Rowe: Ich hatte nie Sex mit Borer », sur Boulevard Berlin, (consulté le )
- (en) Fiona Fleck, « Swiss ambassador sacked over 'affair with model' », sur The Telegraph, (consulté le )
- « Thomas Borer rappelé à Berne », sur Swiss Info, (consulté le )
- (de) « Der Fall Borer: Protokoll einer Skandalierung », sur Rhetorik, (consulté le )
- (it) « Diplomatico "sotto silenzio" dopo un'infelice battuta in TV », sur Swiss Info, (consulté le )
- (de) « Djamila Rowe: Ich hatte nie Sex mit Borer », sur Boulevard Berlin, (consulté le )
- Chuard, « L'ex-ambassadeur, l'ex-Miss Texas et les coups bas », Tribune de Genève,‎ .
- (de) « Borer und die Medien », sur Rhetorik, (consulté le )
- (en) Elizabeth Olson, « Swiss Ambassador Is Recalled After a Scandal Too Many », sur The New York Times, (consulté le )
- (en) « Swiss party-going diplomat called home », sur BBC, (consulté le )
- T.T., « Je ne regrette aucun de mes choix », Tribune de Genève,‎ .
- « Borer en papa poule », Tribune de Genève,‎ .
- Marion Georges, « Thomas Borer, un ambassadeur bien trop joyeux pour la diplomatie suisse », Le Monde,‎ .
- Peter Rothenbühler, « Les Borer. Honni soit qui mal y pense », Le Temps, no 870,‎ .
- François Modoux, « L'affaire Borer ne fait pas rire l'Allemagne », Le Temps, no 1303,‎ .
- Yves Petignat, « Coup de théâtre dans l'affaire Borer: celle par qui le scandale est arrivé se rétracte », Le Temps, no 1377,‎ .