Thomas Aikenhead
Thomas Aikenhead ([Note 1] – ) est un étudiant écossais exécuté pour blasphème.
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Enfance et adolescence
Thomas Aikenhead est le fils de James Aikenhead, chirurgien, et Helen Ramsey; nous savons qu'Ă 10 ans, il est orphelin.
A 17 ans, en 1693, il est inscrit à l'Université d'Édimbourg.
Après plusieurs lectures, il se mit à avoir des idées religieuses allant à l'encontre de l'orthodoxie de l'Église d'Écosse[1].
Description de l'acte et du contexte
Acte d'accusation
Selon l'acte d'accusation[Note 2], Thomas Aikenhead, étudiant écossais d'Édimbourg, fut accusé, en diverses occasions réparties sur une durée de douze mois, d’injures envers la théologie, les Saintes Écritures ainsi que la Trinité, dont témoignèrent cinq "amis"[2].
Contexte
Depuis la Glorieuse Révolution, le parti presbytérien, qui avait perdu le pouvoir en Écosse depuis la Restauration anglaise, s'est engagé dans une politique de répression à l'encontre des déviants[3] tels que le clergé de Église épiscopalienne écossaise; ils s'engagèrent dans une campagne de purge de la bibliothèque de l'université ainsi que des libraires environnants, enquêtèrent sur l'orthodoxie des maitres d'écoles du système scolaire qu'ils venaient de fonder et s'engagèrent dans des chasses aux sorcières[4].
Procès et exécution
Procès
Le parquet fut représenté par Jacques Stuart, qui demanda, au lieu d'un emprisonnement au pain et à l'eau jusqu'à ce qu'il se fût rétracté devant la paroisse, la peine de mort en invoquant une loi de 1661 punissant de mort aux injures envers la Trinité; l'accusé n'eut pas d'avocat ni de conseil[1].
Le Aikenhead fut condamné à mort pour blasphème et la cour ordonna qu'il fût pendu avant d’être brulé[5].
Appel
Paraissant regretter ses opinions, Aikenhead fit appel au Conseil privé d'Écosse, qui n'accepta de lui accorder la grâce ou du moins un sursis d'exécution que si les ministres d'Édimbourg n'intercédaient en sa faveur[5].
Les ministres de cette églises exprimèrent alors, dans leur prêches, le désir d'une exécution prompte[5].
Voir aussi
Liens externes
- (en) « Thomas Aikenhead », sur Dictionary of Unitarian & Universalist Biography, (consulté le )
Bibliographie
- Thomas Babington Macaulay (trad. de l'anglais par Pichot), Histoire du règne de Guillaume III, pour faire suite à l'histoire de la révolution de 1688, Charpentier, , 523 p. (lire en ligne), chap. IV, p. 491-495
Notes et références
Notes
- Date de son baptĂŞme.
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« That ... the prisoner had repeatedly maintained, in conversation, that theology was a rhapsody of ill-invented nonsense, patched up partly of the moral doctrines of philosophers, and partly of poetical fictions and extravagant chimeras: That he ridiculed the holy scriptures, calling the Old Testament Ezra's fables, in profane allusion to Esop's Fables; That he railed on Christ, saying, he had learned magick in Egypt, which enabled him to perform those pranks which were called miracles: That he called the New Testament the history of the imposter Christ; That he said Moses was the better artist and the better politician; and he preferred Muhammad to Christ: That the Holy Scriptures were stuffed with such madness, nonsense, and contradictions, that he admired the stupidity of the world in being so long deluded by them: That he rejected the mystery of the Trinity as unworthy of refutation; and scoffed at the incarnation of Christ. »
« Que [...] le prisonnier a, à plusieurs reprises, maintenu, dans sa conversation, que la théologie était un ramassis de sornettes, à moitié composée de doctrines morales de philosophes et à moitié de fictions poétiques et de chimères extravagantes; Qu'il a ridiculisé les saintes écritures, qualifiant l'Ancien Testament de fables d'Esaie, en une allusion profane à celles d’Ésope; Qu'il s'est moqué du Christ, en disant qu'il avait appris la magie en Égypte, ce qui lui a permis d'accomplir ces farces qui furent appelées miracles; Qu'il a appelé le Nouveau Testament l'histoire de l'imposteur Christ; Qu'il a dit que Moise était meilleur artiste et politicien; et qu'il préférait Mahomet au Christ; Que les Saintes Écritures étaient tellement remplies de folie, de sornettes et de contradictions qu'il admirait la stupidité du monde d'en avoir été si longtemps été la dupe; Qu'il rejetait le mystère de la Trinité comme étant indigne de réfutation; et rigolait à propos de l'Incarnation du Christ. »
Références
- Macaulay (1870), p. 493
- Unitarian (2003)
- John Miller, L'Europe protestante aux XVIe et XVIIe siècles, Belin, , 362 p., p. 318
- Macaulay (1870), p. 492
- Macaulay (1870), p. 494
- Macaulay (1870), p. 495