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Thomas Addison

Thomas Addison (, Longbenton – , Brighton) est un médecin et scientifique britannique du XIXe siècle. Il est traditionnellement considéré comme un des « grands hommes » du Guy's Hospital à Londres.

Thomas Addison
Biographie
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Thomas Bateman (en)
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signature de Thomas Addison
Signature

En 1855, il décrit l’insuffisance chronique des glandes surrénales qui est connue sous le nom de « Maladie d'Addison. »

Biographie

Thomas Addison est né à Longbenton, dans le comté anglais du Northumberland, fils de Sarah et Joseph Addison, un épicier et vendeur de fleurs. Il étudie à l’école du village et ensuite à la Royal Grammar School de Newcastle. Il est si brillant en latin qu’il l’écrit et le parle couramment.

Le père d’Addison veut qu’il soit avocat, mais il s’inscrit à l’Université d'Édimbourg en 1812, comme étudiant en médecine. En 1815, il reçoit le grade de docteur en médecine. Sa thèse, Dissertatio medica inauguralis quaedam de syphilide et hydrargyro complectens porte sur le traitement de la syphilis par le mercure.

Addison quitte Édimbourg pour Londres la même année et devient chirurgien (résident en chirurgie) au Lock Hospital (en). Addison est également l’élève de Thomas Bateman au dispensaire public. Il commence à pratiquer la médecine dans des salles communes accueillant les patients sur Carey Street.

Grâce à ses professeurs, Addison est fasciné par les maladies de peau (dermatologie). Cette fascination qui dure jusqu’à la fin de sa vie, l’amène à être le premier à décrire les changements de pigmentation de la peau typique de ce qu’on appelle maintenant la Maladie d'Addison.

Le Guy's Hospital

On fixe généralement le début de la remarquable carrière de médecin et de scientifique d’Addison à l’année 1817 quand il s’inscrit comme élève médecin au Guy's Hospital. L’établissement enregistre son arrivée comme suit : « Dec. 13, 1817, from Edinburgh, T. Addison, M.D., paid pounds 22-1s to be a perpetual Physician's pupil. »[Trad. 1]. Addison obtient sa licence au Collège royal de médecine en 1819 et, quelques années plus tard, est élu membre du Collège royal.

Addison est promu médecin assistant le et en 1827 il est nommé professeur de matière médicale. En 1835, Addison est maître de conférences adjoint de médecine aux côtés de Richard Bright et en 1837 il devient médecin titulaire au Guy's Hospital. Lorsque Bright a pris sa retraite d’assistant en 1840 Addison est devenu le seul maître de conférences. Il a occupé ce poste jusqu’aux environs de 1854–1855. À ce moment-là, lorsque les étudiants en médecine versent des honoraires pour un cycle de conférences distinct de l’enseignement habituel, ils recherchent dans toute la ville les enseignants les plus réputés. Addison est un professeur brillant. Il attire un grand nombre d’étudiants en médecine à ses cours.

Il fait partie, avec Richard Bright et Thomas Hodgkin des trois Giants of Guy's (« Géants », dans le sens personnalités de premier ordre, de l’hôpital Guy). Il écrit entre 1836 et 1839 un traité sur la médecine en collaboration avec Richard Bright.

Thomas Addison a un très bon diagnostic, mais c’est plutôt un homme timide et taciturne qui a une clientèle peu importante, alors que les médecins de son niveau ont en général une nombreuse clientèle. Il est l’un des médecins les plus respectés du Guy's Hospital où il exerce une grande influence, se consacrant presque exclusivement à ses étudiants et à ses patients. Il est réputé pour faire partie de cette catégorie de médecin qui cherche toujours à découvrir la panne dans une pièce de la machine plutôt que celui qui, à l’instar de son contemporain Benjamin Guy Babington (en), considère ses patients comme des êtres humains sensibles et souffrants.

Décès et hommages

Thomas Addison souffre de nombreux épisodes marqués de dépression. Il semble certain que la dépression a contribué à sa décision de prendre sa retraite en 1860. Il écrit alors à ses étudiants : « Une dégradation de mon état de santé m’a éloigné des angoisses, des responsabilités et de l’excitation de ma profession, on ne peut pas encore déterminer si ce sera temporairement ou de façon permanente, mais quelle que soit l’issue, soyez assurés que rien ne me fera oublier l’intérêt que m’ont manifesté les élèves du Guy's Hospital pendant les nombreuses années consacrées à cette institution. »

Il se suicide trois mois plus tard, le , à Brighton. Le lendemain, la presse annonce ainsi son décès :

« Le Dr Addison, un ancien mĂ©decin du Guy's Hospital, s’est suicidĂ© en se jetant de sa fenĂŞtre (dans l’espace situĂ© entre la façade de la maison et la rue) au 15 Wellington Villas, oĂą il avait rĂ©sidĂ© pendant un certain temps, sous la garde de deux infirmiers, après avoir tentĂ© de mettre fin Ă  ses jours. Il Ă©tait âgĂ© de 72 ans et Ă©tait atteint d’une forme de folie appelĂ©e mĂ©lancolie qui altĂ©rait son Ă©tat mental. Il se promenait dans le jardin avec ses infirmiers au moment oĂą il a Ă©tĂ© appelĂ© pour le dĂ®ner. Il a fait un pas vers la porte d’entrĂ©e, mais tout Ă  coup s’est jetĂ© par-dessus un muret dans la cour — d’une hauteur de neuf pieds — s’est fracturĂ© le crâne et est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  une heure du matin »

— Herald de Brighton

Il est inhumé au cimetière du prieuré de Lanercost. Le Guy's Hospital fait sculpter un buste à son effigie, donne son nom à une salle de réunion dans une nouvelle partie de l’hôpital, et une plaque de marbre commémorative est accrochée au mur de la chapelle.

Maladies décrites par Addison

La « maladie bronzée » d'Addison

Addison a décrit plusieurs maladies :

  • la maladie d’Addison, parfois appelĂ©e « maladie de la peau de bronze », due Ă  une destruction progressive des Glande surrĂ©nales qui a pour rĂ©sultat un dĂ©ficit en sĂ©crĂ©tion d’hormones corticosurrĂ©naliennes. Addison dĂ©crit cette affection dans sa publication de 1855 : On the Constitutional and Local Effects of Disease of the Suprarenal Capsules[Trad. 2], sur 11 cas (dont, en fait, quatre ne relèvent pas de sa maladie)[1] ;
  • l'insuffisance surrĂ©nale aigĂĽe (crise addisonienne ou crise d’Addison), une crise aiguĂ« mettant en jeu le pronostic vital au cours de la maladie d’Addison ;
  • l’addisonisme - un ensemble de symptĂ´mes Ă©voquant la maladie d’Addison, mais n’entrant pas dans le cadre de la maladie d’Addison et ne comportant pas d’atteinte des glandes surrĂ©nales ;
  • l’anĂ©mie addisonienne ou maladie d’Addison-Biermer, maintenant synonyme d’anĂ©mie pernicieuse habituellement dĂ©signĂ©e sous le nom d’anĂ©mie de Biermer qui est la consĂ©quence d’une carence en vitamine B12 ;
  • le syndrome Addison-Schilder est une maladie mĂ©tabolique congĂ©nitale associant les caractĂ©ristiques de la maladie d’Addison (maladie de la peau de bronze) et une sclĂ©rose cĂ©rĂ©brale Ă©galement connue sous le nom d’adrĂ©noleucodystrophie liĂ©e Ă  l'X.

Addison a donné un des premières descriptions correctes de l’appendicite et a écrit une étude de valeur sur l’action des poisons. Il a également apporté une contribution fondamentale à la reconnaissance et la compréhension de nombreuses autres maladies, notamment :

Bibliographie

  • (en) The Lancet, vol. 365, no 9476, 11-, p. 2058–2061
  • Benjamin John, Addison, Thomas, vol. 1, New York, Charles Scribner's Sons, coll. « Dictionary of Scientific Biography », , 59-60 p. (ISBN 0-684-10114-9)

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Thomas Addison » (voir la liste des auteurs).
  1. Thomas Addison, On The Constitutional And Local Effects Of Disease Of The Supra-Renal Capsules, Londres, Samuel Highley, , HTML reprint (lire en ligne)
  • Hazard Jean, « DĂ©couverte des hormones corticosurrĂ©nales », Histoire des sciences mĂ©dicales, 2004, 38 (4), pp. 441-448, Texte intĂ©gral.
  • Traductions
  1. « 13 décembre 1817, arrivant d’Édinbourg, T. Addison, MD, a payé 22 livres 1s pour devenir élève médecin perpétuel. »
  2. Effets généraux et locaux des maladies de la surrénale

Liens externes

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