Thierry d'Alsace de Hénin-Liétard
Thierry d'Alsace de Hénin-Liétard, prince de Hénin et comte d'Alsace, né le à Wassenaar (Pays-Bas) et décédé le à Paris 8e[1], est un militaire et homme politique français[2]
Sénateur des Vosges | |
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Député des Vosges | |
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Maire de Frebécourt | |
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Conseiller général des Vosges | |
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Décès |
(à 80 ans) 8e arrondissement de Paris |
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Biographie
Il s'engage dans l'armée et sert pendant dix ans dans l'armée d'Afrique de 1873 à 1883 en Algérie, il démissionne avec le grade de lieutenant pour s'occuper de ses domaines dans les Vosges (notamment le château de Bourlémont). Il devient en 1901 président du comice de Neufchâteau et en 1927 il est élu président de la Chambre d'agriculture nouvellement créée.
Il se lance ensuite en politique, comme son père avant lui, légitimiste modéré comme conseiller général du canton de Neufchâteau entre 1863 et 1871. Il est d'abord élu au conseil municipal en 1884 et en devient le maire en 1891. Il est une première fois battu aux cantonales de 1886 contre Paul Frogier de Ponlevoy puis à nouveau aux élections législatives de 1889, sous l'étiquette de républicain indépendant libéral, et de 1893 contre ce même député. Il lui récupère cependant son siège au conseil général en 1892. Il récupère néanmoins le siège de député lors d'une élection partielle de 1894 après l'élection de son adversaire au Sénat. Le congrès républicain n'arrive à trancher entre les cinq candidats et tous se présentent. Il fait face à deux adversaires marginaux et deux modérés dont Louis Bossu, un magistrat et le général Thomas. Tous ont le même programme, ce qui rend la campagne assez trouble, les républicains voyant d'abord un jeu de dupe pour ce noble puis certains se rallient à lui avec le parti conservateur, auquel Thierry n'a aucun lien et arrive largement en tête avec 49,19 % des suffrages. À la Chambre, il rejoint les républicains modérés. En 1898, il est réélu sans concurrent mais s'est coupé des électeurs réactionnaires et cléricaux tout en récupérant les voix des républicains qu'il a convaincu par ses actions à la Chambre. En 1902, il se présente sans programme mais sans adversaire sérieux. Il s'oppose ensuite au gouvernement de Défense républicaine et au Bloc des gauches tout étant selon le préfet en 1904 « le plus républicain des députés du département ». En 1906, le sous-préfet note que le député perd son influence , trop proche de Combes pour les cléricaux, ayant voté contre la séparation des Églises et de l'État et donc trop à droite pour les républicains tandis que les masses rurales n'ont pas apprécié son opposition à la loi des deux ans. La gauche lui présente donc Louis Bossu mais Thierry d'Alsace obtient 64,15 % des suffrages. En 1909, il quitte le palais Bourbon pour le Sénat jusqu'à son décès. Il se consacre essentiellement aux questions militaires, et reprend du service lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale avec le grade de chef d'escadron. En 1920, il quitte la mairie pour la laisser à son adjoint jusqu'en 1929 où il redevient maire jusqu'à sa mort. En 1927, il s'inscrit au groupe de l'Union républicaine.
En 1926, il fit don d'un vitrail à l'église de Chatenois.
Famille
Issu de la famille d'Alsace-Hénin-Liétard, il a pour aïeux Jean-François-Joseph (1733-1797) et son fils Pierre-Simon (1772-1825).
Il est le fils de Simon-Gérard d'Alsace de Hénin-Liétard (1832-1891), propriétaire du château de Bourlémont, et d'Angélique van Brienen de Grootelindt (1833-1921), d'une famille noble flamande. Il épouse Madeleine-Charlotte de Ganay, fille du marquis Étienne de Ganay (en) et d'Emily Ridgway, et sœur de Jean de Ganay. Sans postérité.
Notes et références
Bibliographie
- Dir. Jean El Gammal, François Roth et Jean-Claude Delbreil, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 323-324
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Base Léonore