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Theodosius Harnack

Theodosius Andreas Harnarck ou Théodose Harnack, né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Tartu, est un théologien luthérien germano-balte appartenant à l'« École d'Erlangen (de) ».

Theodosius Harnack
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Tartu
Nationalité
Formation
Université impériale de Dorpat (d)
Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg
Activités
Conjoint
Marie Harnack (d)
Enfants
Axel Harnack
Adolf von Harnack
Erich Harnack (en)
Otto Harnack (en)
Autres informations
A travaillé pour
Université impériale de Dorpat (d)
Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg

Enseignant l'histoire du christianisme, l'homilĂ©tique et la liturgie Ă  l'universitĂ© de Dorpat puis de Erlangen, il est le père des jumeaux Adolf von Harnack (1851–1930), thĂ©ologien, et Carl Gustav Axel Harnack (1851–1888), mathĂ©maticien, ainsi que de Erich Harnack (1853–1914), pharmacologue et Otto Harnack (1857–1914), historien de la littĂ©rature.

Biographie

Théodosius Harnack est né le à Saint-Pétersbourg dans une famille de commerçants protestants originaires de province de Prusse-Occidentale[1]. Il grandit dans la communauté luthérienne germano-balte au sein de laquelle il est marqué par le piétisme des Frères moraves[1]. Il perd sa mère alors qu'il a quinze ans puis son père huit ans plus tard. Ses études sont financées par la couronne russe qui lui permet d'accéder à l'université de Dorpat en 1834, où il étudie la théologie jusqu'en 1837 avant de devenir tuteur pour la famille von Stackelberg[2] durant trois ans[1]. Il poursuite ensuite ses études à Berlin, Bonn et Erlangen[1].

Il enseigne l'histoire du christianisme, l'homilétique, la liturgie, la théologie pratique puis la théologie systématique[3] à l'université de Dorpat, de 1848 à 1852, puis à celle d'Erlangen, entre 1853 et 1866, avant de retourner à Dorpas où il professe encore jusque 1866 [4]. Son enseignement théologique s'inscrit dans la suite des travaux de Friedrich Schleiermacher et de Karl Ludwig Nitzsch[3].

Harnack appartient à l'« École d'Erlangen (de) »[5], l'un des deux courants du néo-luthéranisme, développé entre 1845 et 1895 à la suite de Gottlieb Christoph Adolf von Harless par les membres de la Faculté de théologie de l'Université d'Erlangen au nombre desquels on compte Johann Höfling (de), Gottfried Thomasius, Johann von Hofmann, Franz Hermann Reinhold von Frank ou encore Christoph Ernst Luthardt. Tenant d'un luthéranisme conservateur[6] opposé au rationalisme[1], Theodosius Harnack nourrit quelque amertume vis-à-vis de l'approche libérale que son fils Adolf adopte dans son approche christologique développée dans sa célèbre Histoire des Dogmes[7].

Son œuvre la plus importante est une étude de la théologie de Luther en deux volumes parus en 1862 et 1866[8], dont le théologien Heinrich Bornkamm estime qu'il constitue « le plus important, en fait, parlant de façon frappante, le seul livre théologique significatif sur luther au XIXe siècle »[1].

Famille

De son premier mariage en 1848 avec Marie Ewers, il a cinq enfants, une fille - Anna Harnack (1849–1868) - et quatre garçons qui enseigneront chacun Ă  l'universitĂ© - Axel Harnack (1851–1888), mathĂ©maticien, Adolf von Harnack (1851–1930), thĂ©ologien, Erich Harnack (de) (1852–1915), pharmacologue allemand et Otto Harnack (de) (1857–1914), historien de la littĂ©rature. Marie Harnack meurt en couches Ă  la naissance de ce dernier et ThĂ©odosius Harnack se remarie en 1864 avec Helene von Maydell  (1834–1923)[9].

Ĺ’uvre

  • Der christliche Gemeindegottesdienst im apostolischen und altkatholischen Zeitaltern, Erlangue,
  • Tabellarische Uebersicht der Geschichte der Liturgie der christlichen Hauptgottesdienstes, Erlangue,
  • Die lutherische Kirche Livlands und die herrnhutische BrĂĽdergemeinde, Erlangue,
  • Luthers Theologie : mit besonderer Beziehung auf seine Versöhnungs- und Erlösungslehre, Erlangue, 1862/1866, 2 volumes
  • Praktische Theologie, Erlangue, 1877-1878, 4 volumes
  • Ueber den Kanon und die Inspiration der Heiligen Schrift : ein Wort zum Frieden, Erlangue,

Notes et références

  1. (en) Mark A. Granquist, Mary Jane Haemig, Robert Kolb et Mark C. Mattes, Dictionary of Luther and the Lutheran Traditions, Baker Academic, , 880 p. (ISBN 978-1-4934-1023-1, lire en ligne), p. 513
  2. (de) Alexander von Oettingen (de), « Harnack, Theodosius », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 50, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 8-16
  3. (en) Angela Dienhart Hancock, Karl Barth's Emergency Homiletic, 1932-1933 : A Summons to Prophetic Witness at the Dawn of the Third Reich, Wm. B. Eerdmans Publishing, , 356 p. (ISBN 978-0-8028-6734-6, lire en ligne), p. 146
  4. La Crise Contemporaine Du Modernisme A La Crise Des Hermeneutiques, Editions Beauchesne, (lire en ligne), p. 123
  5. Bernard Lauret, Albert Franz et Peter Neuner, La théologie : Une anthologie : La Modernité, Paris, Editions du Cerf, , 723 p. (ISBN 978-2-204-11151-5, lire en ligne), p. 198
  6. (en) Stanley E. Porter, Dictionary of Biblical Criticism and Interpretation, Routledge, , 424 p. (ISBN 978-1-134-63556-6, lire en ligne), p. 425
  7. Joseph de Ghellinck, Patristique et moyen âge : études d'histoire littéraire et doctrinale, Duculot, (lire en ligne), p. 90
  8. (en) Mark Mattes, Twentieth-Century Lutheran Theologians, GĹ“ttingue, Vandenhoeck & Ruprecht, , 339 p. (ISBN 978-3-525-55045-8, lire en ligne), p. 97
  9. (de) Martin Doerne, « Harnack, Theodosius », sur www.deutsche-biographie.de, (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Timothy C.J. Quill, An examination of the contributions of Theodosius Harnack to the renewal of the Lutheran liturgy in the nineteenth century, Madison, Drew University,
  • (de) Bernd Schröder, « Die Wissenschaft der sich selbst erbauenden Kirche – Theodosius Harnack », dans Christian Grethlein et Michael Meyer-Blanck, Geschichte der Praktischen Theologie. Dargestellt anhand ihrer Klassiker, Leipzig, Taschenbuch, (ISBN 978-3-374-01767-6), p. 151-206
  • (de) Friedrich Wilhelm Bautz, « HARNACK, Theodosius », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 2, Hamm, Bautz, , p. 568–569.

Liens externes

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