AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Théorie des supercordes

La thĂ©orie des supercordes est une tentative pour expliquer l'existence de toutes les particules et forces fondamentales de la nature, en les modĂ©lisant comme les vibrations de minuscules cordes supersymĂ©triques. Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, elle est considĂ©rĂ©e comme la plus fĂ©conde des thĂ©ories pour une gravitĂ© quantique, mĂȘme si elle souffre des mĂȘmes dĂ©fauts que la thĂ©orie des cordes en raison de l'impossibilitĂ© de la vĂ©rifier par l'expĂ©rimentation.

Vue d'artiste de la théorie des supercordes.

Actuellement, le problĂšme le plus fondamental en physique thĂ©orique est la grande unification, ou, autrement dit, l'harmonisation de la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, qui dĂ©crit la gravitĂ©, et s'applique bien aux grandes structures (Ă©toiles, planĂštes, galaxies), et de la mĂ©canique quantique qui dĂ©crit les trois autres forces fondamentales connues : Ă©lectromagnĂ©tique (EM), l'interaction faible (W) et forte (S). La thĂ©orie des cordes ne pourra peut-ĂȘtre jamais ĂȘtre prouvĂ©e.

La physique des particules élémentaires modélise celles-ci comme des points dans l'espace et les fait interagir à distance nulle, ce qui amÚne à des résultats de valeurs infinies. Les physiciens ont développé des techniques mathématiques, dites de renormalisation, pour éliminer ces infinis, qui fonctionnent pour les forces électromagnétiques, nucléaire forte et nucléaire faible, mais pas pour la gravité : à distance nulle la théorie de la gravité d'Einstein ne fonctionne pas.

L'idĂ©e de dĂ©part est que les constituants fondamentaux de la rĂ©alitĂ© seraient des cordes d'une longueur de l'ordre de la longueur de Planck (approx. 10−33 cm), qui vibreraient Ă  des frĂ©quences de rĂ©sonance. Par exemple, cette thĂ©orie prĂ©dit que le graviton (la particule candidate pour la gravitĂ© quantique, qui transmettrait la force de gravitation) serait une corde ayant une amplitude d'onde de zĂ©ro. Comme en physique quantique, elle aurait un spin de deux et une masse nulle.

Une autre conclusion importante est qu'il n'y a pas de diffĂ©rence mesurable entre des cordes qui s'enroulent autour d'une dimension et celles qui se dĂ©placent dans les dimensions (i.e., les effets dans une dimension de taille R sont les mĂȘmes que dans une dimension de taille 1/R).

Le nombre de dimensions

Sous notre observation, notre espace physique a au moins quatre grandes dimensions, et toute thĂ©orie physique doit en tenir compte. Mais rien n'empĂȘche d'avoir plus de quatre dimensions. La thĂ©orie des cordes requiert pour sa cohĂ©rence dix, onze ou vingt-six dimensions. Le conflit entre l'observation et la thĂ©orie est rĂ©solu en modĂ©lisant des dimensions compactes.

Nous avons du mal Ă  visualiser des dimensions supplĂ©mentaires car nous ne pouvons nous dĂ©placer que dans trois dimensions spatiales. Et mĂȘme alors nous ne voyons qu'en 2+1 dimensions ; la vision en trois dimensions permettrait de voir toutes les faces d'un objet en mĂȘme temps. Une façon de dĂ©passer cette limitation n'est pas d'essayer de visualiser les autres dimensions mais de ne les penser que comme des variables de plus dans les Ă©quations qui dĂ©crivent le fonctionnement de l'univers. Cela pose la question de savoir si ces « variables en plus » peuvent ĂȘtre Ă©tudiĂ©es par l'expĂ©rimentation directe (qui doit montrer aux scientifiques humains, en fin de compte, des diffĂ©rences de rĂ©sultats entre une, deux ou 2+1 dimensions).

La thĂ©orie des supercordes n'est pas la premiĂšre Ă  proposer des dimensions spatiales supplĂ©mentaires (voir la thĂ©orie de Kaluza-Klein). Les thĂ©ories des cordes modernes se servent des mathĂ©matiques du pliage, des nƓuds, de la topologie, qui ont Ă©tĂ© largement dĂ©veloppĂ©es aprĂšs Kaluza et Klein, et qui ont rendu ces thĂ©ories physiques avec dimensions supplĂ©mentaires beaucoup plus utilisĂ©es.

Les cinq théories des supercordes

Les physiciens ont mis au point cinq théories des supercordes. La théorie M, quant à elle, serait le cadre approprié pour unifier ces cinq formulations en une théorie unique[1], mais à ce jour, il n'existe pas de formulation quantique de la théorie M et seule sa limite classique, la supergravité maximale à onze dimensions, est connue.

Les théories des cordes
TypeDimensions spatio-temporellesSupersymétrieCordesTachyonsFermionsGroupe de symétrieChiralité
I10ouiouvertes ou ferméesnon SO(32)
IIA10ouiferméesnonsans massenon
IIB10ouiferméesnonsans masseoui
HO10ouiferméesnonSO(32)
HE10ouifermĂ©esnonE8 × E8

Notes et références

  1. L'objet fondamental de la théorie M ne serait pas une corde mais plutÎt une membrane décrivant une surface d'univers à trois dimensions.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.