Thélus Léro
Thélus Léro, né le au Lamentin (Martinique) et mort le à Fort-de-France, est une personnalité politique martiniquaise, membre du Parti communiste martiniquais et sénateur de la Martinique de 1946 à 1948.
Naissance | |
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Décès |
(à 87 ans) Fort-de-France (Martinique, France) |
Nom dans la langue maternelle |
Laurent Léro |
Nom de naissance |
Laurent Isabelle Thélus Antoni Léro |
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Biographie
Laurent Isabelle Thélus Antoni Léro était professeur de mathématiques et un intellectuel reconnu en Martinique. Il était marié à la romancière Yva Léro, née de Montaigne, morte en avec qui il eut trois filles dont Cathy Rosier (1945-2004), actrice.
Militant communiste
Thélus Léro fut très jeune un militant communiste auprès des leaders marxistes de l'époque, Léopold Bissol, René Ménil et surtout Jules Monnerot, fondateur du mouvement communiste en Martinique. En 1936, on assiste à la fusion de deux mouvements communistes, le groupe "Jean Jaurès" et "le Front commun" composé de Thélus Léro, René Ménil, Georges Gratiant et Victor Lamon pour former la « Région communiste de la Martinique », l'équivalent d'une fédération communiste départementale. Thélus Léro en devient le secrétaire fédéral, fonction qu'il occupe jusqu'en 1946.
Intellectuel engagé
En 1932, un groupe d’intellectuels martiniquais composé de: René Ménil, Thélus Léro, Étienne Léro, Jules Monnerot, Auguste Thésée, Michel Pilotin, Maurice-Sabas Quitman et Pierre Yoyotte publie un manifeste connu sous le nom de « Légitime défense », qui est une réflexion critique sur la littérature et l'identité martiniquaise. Dans ce manifeste, ils s'interrogent sur l'avenir de la Martinique et dénoncent le colonialisme et le danger que représente, selon eux, la notion d’assimilation pour l’identité et la culture antillaise. Ils se dressent aussi contre ce qu'ils considèrent comme l’aliénation des populations noires des Caraïbes face au pouvoir métropolitain. Pour certains intellectuels, « Légitime défense », est le point de départ de la littérature martiniquaise engagée.
Sénateur de la Martinique
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes vont devenir la première force politique de la Martinique. Léopold Bissol et Aimé Césaire sont élus députés au Parlement. Ils remportent également 14 sièges sur 36 au Conseil général. Aimé Césaire est élu maire de Fort-de-France et Fernand Guilon, maire du Lamentin. Les communistes l'emportent également à Basse-Pointe, Macouba, Saint-Esprit et au Morne-Rouge.
En 1945, Aimé Césaire se présente aux élections municipales à Fort-de-France, il est élu triomphalement, le . Thélus Léro figurait sur la liste communiste présentée par Césaire. Il est élu adjoint au maire de Fort-de-France.
Thélus Léro est élu sénateur de la Martinique du 15 décembre 1946 au 7 novembre 1948. Il siégeait au sein du groupe communiste au Sénat (Conseil de la République à l'époque).
Syndicaliste actif
À la fin de son mandat de sénateur, Thélus Léro enseigna quelques années dans la région parisienne. Mais il exerça l'essentiel de sa carrière de professeur de mathématiques au lycée de la Pointe-des-Nègres à Fort-de-France. Il milita activement au Syndicat National de l'Enseignement Technique (SNET), puis au Syndicat National des Enseignements de second Degré (SNES-FSU). À la fin des années 60, il s'opposa efficacement à la tentative ministérielle de transformer le lycée en "structure de dégrossissement" accueillant pendant trois mois les élèves sortant des collèges et invités à partir vers l'hexagone dans le cadre de la politique de migration impulsée par le pouvoir central de l'époque.
Hommages
Une avenue porte son nom à Fort-de-France.
Liens externes
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