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Parti communiste martiniquais

Le Parti communiste martiniquais est un parti politique martiniquais fondé en 1957. Son actuel dirigeant est Georges Erichot, secrétaire général du parti[2].

Parti communiste martiniquais
Présentation
Secrétaire général Georges Erichot
Fondation 1957
Siège Fort-de-France
Positionnement Gauche[1]
Idéologie Communisme[1]
Autonomisme
Site web journal-justice-martinique.com
Présidents de groupe
Assemblée de Martinique Claude Lise (RDM)
Représentation
Conseiller à l'Assemblée
1 / 51

Historique

Naissance du mouvement communiste en Martinique

Le , le philosophe et avocat Jules Monnerot, le docteur Juvénal Linval, Léopold Bissol et Joseph Del fondent le groupe Jean Jaurès. Ils se séparent ainsi de la Fédération socialiste de la Martinique de Joseph Lagrosillière qui avait signé avec l'Usinier Fernand Clerc un pacte électoral. Après le Congrès de Tours en 1920, Il change de nom et s’appelle Groupe communiste dès . C'est ainsi qu'est né le mouvement communiste à la Martinique. En 1920, ce groupe fonde le journal Justice.

1934: le assassinat d'André Aliker rédacteur en chef du journal Justice après qu'il eut révélé dans Justice le scandale Aubéry-Lareinty.

RĂ©gion communiste de la Martinique

En 1936, on assiste à la fusion de deux mouvements communistes, le groupe Jean Jaurès, mené par Jules Monnerot et le Front Commun composé de Thélus Léro, René Ménil, Georges Gratiant et Victor Lamon pour former la Région communiste de la Martinique, l'équivalent d'une fédération communiste locale. Thélus Léro en devient le secrétaire fédéral, fonction qu'il occupera jusqu'en 1946. La même année, des militants communistes fondent l'Union des syndicats de Martinique, affiliée à la Confédération générale du travail.

PĂ©riode de gloire

Ă€ la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes vont devenir la première force politique de la Martinique. LĂ©opold Bissol et AimĂ© CĂ©saire sont Ă©lus dĂ©putĂ©s Ă  l'AssemblĂ©e nationale. ThĂ©lus LĂ©ro est Ă©lu sĂ©nateur en 1946. Aux Ă©lections cantonales, les communistes martiniquais remportent Ă©galement 14 sièges sur 36 au Conseil gĂ©nĂ©ral de la Martinique et Georges Gratiant est Ă©lu prĂ©sident. Aux Ă©lections municipales de 1945, AimĂ© CĂ©saire est Ă©lu maire de Fort-de-France, Fernand Guilon maire du Lamentin, Albert CrĂ©tinoir maire de Basse-Pointe. En 1947 Georges Fitt-Duval est Ă©lu maire de Saint-Esprit et en 1950 Edgar Nestoret est Ă©lu maire du Morne-Rouge. En 1965, CĂ©vère Cerland est Ă©lu maire de Macouba.

En 1946, Georges Gratiant devient le premier président du Conseil général de la Martinique du nouveau département de la Martinique.

En 1956, Aimé Césaire rompt avec le Parti communiste français et quitte la Fédération communiste de la Martinique pour former le Parti progressiste martiniquais.

De 1957 Ă  1960

  • Au dĂ©but des annĂ©es 1960, le PCM est devenu le plus grand parti Ă  la Martinique. En 1971, le parti dirige quatre municipalitĂ©s, dont Le Lamentin. La force du PCM fut fondĂ©e sur ses organisations de masse, la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail de la Martinique, l'Union des jeunes communistes martiniquais et l'Union des femmes de la Martinique. Le PCM mène alors un important travail parmi les ouvriers agricoles de la Martinique.
  • Camille Sylvestre est le premier secrĂ©taire-gĂ©nĂ©ral du PCM.
  • Le , le PCM adopte un nouveau projet de statut pour la Martinique. Son mot d'ordre est l'autonomie, autrement dit la Martinique doit devenir un territoire fĂ©dĂ©rĂ© Ă  la RĂ©publique Française. Les pouvoirs du territoire seraient exercĂ©s par une AssemblĂ©e LĂ©gislative et par un Conseil de Gouvernement.
  • 1960 : Armand Nicolas, professeur d'histoire est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral.

Années 1960, 1970 et 1980

Années 1990

  • 1990 : Georges Erichot est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral.
  • 1991 : le PCM propose un projet du statut Ă©rigeant la Martinique en collectivitĂ© territoriale.
  • 1992 : lors des rĂ©gionales en mars le PCM obtient quatre sièges et Émile Capgras, conseiller municipal du Robert et doyen de l'AssemblĂ©e est Ă©lu prĂ©sident du Conseil rĂ©gional au bĂ©nĂ©fice de l'âge[4].
  • Aux Ă©lections europĂ©ennes de 1994, Georges Erichot Ă©tait le douzième sur la liste du Parti communiste français[5].
  • En 1998, lors des Ă©lections rĂ©gionales le Parti communiste martiniquais s'allie au MODEMAS, un parti indĂ©pendantiste, en prĂ©sentant une liste commune intitulĂ©e « SanblĂ© Pou Matinik » conduite par Émile Capgras, le prĂ©sident du Conseil rĂ©gional sortant, mais cette liste ne parviendra pas Ă  dĂ©passer la barre des 5 % et le PCM n'aura aucun Ă©lu au Conseil rĂ©gional.
  • En 1998, Ă  la suite de dĂ©saccords avec Georges Erichot, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PCM, Pierre Samot, maire du Lamentin, fonde avec quelques dissidents son propre parti politique, Bâtir le pays Martinique. Cette scission va affaiblir le Parti communiste martiniquais.

Années 2010

En 2015, lors des premières élections territoriales, le PCM participe à une coalition électorale avec le Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM), le Rassemblement démocratique pour la Martinique (RDM), le Parti pour la libération de la Martinique (PALIMA) et Martinique Écologie. La liste Gran Sanblé est conduite par Alfred Marie-Jeanne, président du MIM, député, ancien président du conseil régional, ancien conseiller général. Les têtes de la liste sont Claude Lise, secrétaire général du RDM, ancien député, ancien président du conseil général, ancien sénateur, pour la section du Nord, Alfred Marie-Jeanne pour la section du Centre, Francis Carole, président du PALIMA, ancien conseiller général et conseiller régional sortant pour la section de Fort-de-France, et Jean-Philippe Nilor porte-parole du MIM, député, pour la section du Sud[6].

Au premier tour, la liste obtient 36 523 voix, soit 30,28 %. La coalition fait une alliance Ă©lectorale avec la liste conduite par Yan Monplaisir des RĂ©publicains[7]. La liste fusionnĂ©e est nommĂ©e Gran SanblĂ© pou ba pĂ©yi-a an chans. Ensemble ils obtiennent au second tour 83 541 voix, soit 50,14 %, et 33 sièges sur 51 Ă  l'assemblĂ©e. Le PCM obtient 1 Ă©lu Ă  l'AssemblĂ©e avec Michel Branchi. Alfred Marie-Jeanne devient le 1er prĂ©sident du conseil exĂ©cutif nouvellement crĂ©Ă©, tandis que Claude Lise du RDM devient le 1er prĂ©sident de la nouvelle assemblĂ©e.

Grandes figures du PCM

  • Georges Lafare, historien, prĂ©sident du cercle Frantz Fanon (1928-2020)

Organisation

Le PCM a été construit selon les principes du centralisme démocratique. Le congrès du parti est l'organe suprême de prise de décision. Le congrès du parti élit un comité central et le secrétaire général. Le parti publie l'hebdomadaire Justice.

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élections législatives

Année 1er tour 2d tour Sièges Rang[8] Gouvernement
Voix % Voix %
1958 11 338 19,88 8 862 20,97
0 / 3
2e Opposition
1962 10 510 28,29 7 798 17,90
0 / 3
3e Opposition
1981 4 139 6,44
0 / 3
5e Opposition

Notes et références

  1. Laurent de Boissieu, « Parti Communiste Martiniquais (PCM) », sur france-politique.fr,
  2. http://www.pcf.fr/spip.php?article1881 « Copie archivée » (version du 4 septembre 2007 sur Internet Archive)
  3. « Formulaire de recherche dans la base de données des députés français depuis 1789 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. « humanite.fr/1992-03-30_Article… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. « humanite.fr/1994-06-03_Article… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  6. « Liste « Gran Sanblé pour faire réussir la Martinique » », sur politiques-publiques.com, Politiques publiques, (consulté le )
  7. Roger de Jaham, « Les listes d'Alfred Marie-Jeanne et de Yan Monplaisir s'unissent contre Serge Letchimy », sur la1ere.francetvinfo.fr, Martinique 1re, (consulté le )
  8. En nombre de voix.

Voir aussi

Bibliographie

  • Rolande Bosphore, Militants et militantismes communistes Ă  la Martinique (1920-1971) : Identification, forme et implication, Matoury, Ibis Rouge Éditions, coll. « Espace outre-mer », , 601 p. (ISBN 978-2-84450-472-2)

Article connexe

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