Joseph Lagrosillière
Joseph Lagrosillière, né le à Sainte-Marie (Martinique) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique français. Il fut maire de Sainte-Marie de 1910 à 1936 et député de la Martinique de 1910 à 1924 et de 1932 à 1942 et président du conseil général de la Martinique de 1935 à 1937 et de 1945 à 1946. Il est aussi le fondateur du mouvement socialiste en Martinique et l'une des figures politiques les plus importantes de l'île durant la première moitié du XXe siècle, à l'image d'Hégésippe Jean Légitimus en Guadeloupe.
| Joseph Lagrosillière | |
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| Fonctions | |
|---|---|
| Président du conseil général de la Martinique | |
| – | |
| Prédécesseur | Maurice des Étages |
| Successeur | Georges Gratiant |
| – | |
| Prédécesseur | Joinville Saint-Prix |
| Successeur | Emmanuel Véry-Hermence |
| Député de la Martinique | |
| – (10 ans et 30 jours) |
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| Législature | XVe et XVIe |
| – (14 ans, 1 mois et 7 jours) |
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| Maire de Sainte-Marie | |
| – | |
| Prédécesseur | Anacharsis Agricole |
| Successeur | Rodolphe Richer |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Joseph Samuel Lagrosillière |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Sainte-Marie (Martinique) |
| Date de décès | (à 77 ans) |
| Lieu de décès | 15e arrondissement de Paris |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | SFIO |
| Profession | Négociant-agriculteur Publiciste Avocat Bâtonnier |
Biographie
Joseph Lagrosillière effectue en métropole des études de droit, puis en 1901, à son retour dans l'île, s'inscrit comme avocat au barreau de Fort-de-France. La même année, il crée la première Fédération socialiste de la Martinique. Puis il fonde le journal le Prolétaire, dont il est aussi le rédacteur en chef[1].
1902 : Joseph Lagrosillière est candidat aux législatives dans la circonscription Nord, mais, en raison de l'éruption de la montagne Pelée, le , le deuxième tour prévu le 11 n'a pas lieu. Sa famille est décimée dans la catastrophe. Démoralisé, il s'installe pendant deux ans à Saint-Pierre-et-Miquelon.
1910 : Il est élu député dans le Nord (il sera réélu en 1914). Il est élu maire de Sainte-Marie et reste le premier magistrat de la ville pendant 26 ans.
1913 (juillet) : Joseph Lagrosillière, en désaccord avec les députés socialistes métropolitains sur la question de l'assimilation, démissionne du groupe socialiste à la Chambre des députés.
1915 : Partisan farouche de l'assimilation, Lagrosillière en compagnie du député guadeloupéen Achille René-Boisneuf présente sans succès à la Chambre des députés une proposition de loi tendant à transformer les colonies antillaises en département français, le 11 mars 1915[2].
1919 : Il conclut une alliance politique avec Fernand Clerc du parti de l'Usine au « banquet de Sainte-Marie » pour les législatives suivantes. Il est élu pour cinq ans député dans le Sud[3]. La même année, il devient président du conseil général, qu'il préside jusqu'en 1939.
1925 : Il est emprisonné après les élections municipales et la grève de 1925 pour incitation au trouble et à la violence.
1931 : Joseph Lagrosillière est arrêté pour « trafic d'influence » et écroué au Havre en France.
1932 : Malgré ses démêlés judiciaires, il est triomphalement élu à nouveau député dans le Sud. Il le reste jusqu'au début de la seconde guerre mondiale.
Joseph Lagrosillière livre sa dernière bataille politique lors des municipales de 1945 à Fort-de-France, où il est sévèrement battu par le jeune candidat communiste Aimé Césaire qui le distance de plus de 5000 voix.
Joseph Lagrosillière meurt le à l'âge de 77 ans.
Parcours politique
- De 1910 Ă 1936 : Maire de Sainte-Marie
- De 1935 à 1937 et 1945 à 1946 : Président du conseil général de la Martinique
- De 1910 à 1924 et de 1932 à 1940 : Député de la Martinique
Sources et écrits
- Joseph Lagrosillière, socialiste colonial, biographie en 3 tomes écrit par Camille Darsières, éditions Désormeaux, 1999 - Tome 1 : "Les années pures, 1872-1919", Tome 2 : "Les années dures, 1920-1931", Tome 3 : "La remontée, 1932-1950".
- La question de la Martinique : réponse aux calomnies et aux diffamations de M. Gérault-Richard, Paris, Groupe socialiste des Antilles, (lire en ligne)
