Accueil🇫🇷Chercher

Temple protestant de Pau

Le temple protestant de Pau est un lieu de culte situé au no 21bis, rue Serviez, dans la commune de Pau, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Temple protestant de Pau
Christ Church
L'intérieur depuis le balcon
L'intérieur depuis le balcon
Présentation
Culte Protestantisme
Type Temple
Rattachement Église protestante unie de France
DĂ©but de la construction 1838
Fin des travaux 1841
Autres campagnes de travaux 1850-1870
Style dominant NĂ©ogothique
Site web pau.epudf.org
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Province historique Pyrénées-Atlantiques
DĂ©partement Pau
CoordonnĂ©es 43° 17′ 51,07″ nord, 0° 22′ 11,55″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Temple protestant de Pau
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Temple protestant de Pau

Il est construit de 1838 à 1840, grâce à une riche Écossaise, Elizabeth Brodie, épouse de George Gordon, 5e duc de Gordon.

La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

Histoire

Le protestantisme en BĂ©arn

En 1531, Henri II, roi de Navarre, et sa femme Marguerite de Valois-Angoulême, sœur aînée du roi François Ier arrivent à Pau.

En 1571, l’Ordonnance de Jeanne d'Albret, leur fille, rend obligatoire le Calvinisme en Béarn. Les protestants s'installent dans l'église Saint-Martin de Pau. Gérard Roussel, évêque d'Oloron et aumônier du château de Pau est gagné par la Réforme protestante via le Cénacle de Meaux.

Dès 1536, il demande aux prêtres de faire la messe en langue vulgaire, pour que chaque fidèle comprenne. En 1547, il donne pour la première fois la communion publique sous les deux espèces : le pain et le vin[1]. Henri IV, futur roi de France qui met fin aux guerres de Religion avec l'édit de Nantes, naît le 13 décembre 1553 au château de Pau. Il est baptisé et élevé comme un protestant[2] - [3] - [4].

L'Ă©difice

La duchesse de Gordon

En 1837, Elizabeth Brodie, duchesse de Gordon, alors en villégiature à Pau, achète un terrain en surplomb du ruisseau Hédas. Les travaux, qui démarrent l'année suivante, sont confiés à George Harris, 3e baron Harris, et durent jusqu'à l'été 1841. Le temple est inauguré en septembre 1841, et sa gestion est alors laissée par la propriétaire, à des curateurs et gardiens locaux, français et anglais.

Dès 1850, quelques travaux sont lancés, mais c'est en 1870, face à l'accroissement de la communauté britannique venue en villégiature dans la ville, que l'édifice est agrandi de 12m vers l'est, englobant le petit parvis qui le sépare jusqu'alors, de la rue[5] - [6]. Trois ans plus tard, un premier orgue est installé, par le facteur bordelais Georges Wenner.

En 1889, après le décès de la duchesse, survenu en 1864, son fils et héritier, cède la propriété, à part égale, aux deux communautés, anglicane, représentée par William Bagnell et réformée, représentée par Alfred de Lassence. Le Réveil protestant francophone est relayé à Pau par le pasteur J.-L. Buscarlet. Le pasteur Alphonse Cadier marque la refondation de la communauté protestante[7].

En 1920, à la suite de la Première Guerre mondiale, la présence britannique dans la ville décline, et la communauté anglicane cède sa part de l'édifice à la communauté réformée, et se recentrent sur l'église Saint-Andrew[8].

La paroisse possède également un lieu de culte rural, à Boeil-Bezing. Le musée Jeanne d'Albret d'Orthez retrace une partie de l'histoire de la communauté protestante. En 1987 est fondé le Centre d’étude protestant en Béarn, association historique dont le siège est aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, recueillant les documents protestants depuis le XVIe siècle[9].

Un nouvel orgue du facteur Frédéric Desmottes est construit en 2016[10].

Architecture

L'édifice est d'une grande sobriété, sous la forme d’une grande halle rectangulaire terminée par le chœur et le chevet plat. La façade élancée est éclairée par un haut vitrail triple, encadré par une arche brisée néogothique, en ogive. Les vitraux intérieurs datent du XIXe siècle, sont colorés et présentent les blasons de leurs commanditaires britanniques.

Galerie

  • La chaire
    La chaire
  • Les fonts baptismaux
    Les fonts baptismaux
  • ArrivĂ©e de la duchesse de Gordon, au temple, avant les transformations de 1870.
    Arrivée de la duchesse de Gordon, au temple, avant les transformations de 1870.

Références

  1. « 1531-1572 : un peu d'histoire », sur www.eglise-reformee-de-pau.org (consulté le )
  2. « La jeunesse d'Henri », sur Musée protestant (consulté le )
  3. « Les protestants à Pau : toujours très présents dans la cité d’Henri IV », sur La République des Pyrénées, (consulté le )
  4. « Henri IV, le Vert Galant », sur www.pau-pyrenees.com (consulté le )
  5. « Temple de Pau à Pau | Fondation du patrimoine », sur www.fondation-patrimoine.org (consulté le )
  6. « Église réformée de Pau, un fief protestant », sur Regards protestants, (consulté le )
  7. Suzanne Tucoo-Chala et Philippe Chareyre, « Le protestantisme en Béarn », sur Musée protestant (consulté le )
  8. Eglise protestante unie de France, « Eglise protestante unie de France », sur Eglise protestante unie de France (consulté le )
  9. « CEPB > Publications > L'Eglise Protestante de Pau », sur www.cepb.eu (consulté le )
  10. Odile Faure, « Pau : l’orgue du Temple était attendu comme le messie », sur SudOuest.fr, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Suzanne Tucoo-Chala, Philippe Chareyre, HĂ©lène Lanusse CazalĂ©, Histoire des protestants de Pau, une communautĂ© et son patrimoine, Pau, Centre d'Etude du Protestantisme BĂ©arnais, , 140 p.
  • CĂ©cile Devos et Claude Laroche, Pau, un siècle d'architecture sacrĂ©e (1801-1905), Lyon, Lieux Dits, , 176 p. (ISBN 978-2-36219-105-3)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.