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TempĂŞte tropicale Agatha (2010)

La tempête tropicale Agatha est la première tempête nommée de la saison cyclonique 2010 dans le bassin de l'océan Pacifique. Affectant plusieurs pays d'Amérique centrale entre le 29 et , elle s'accompagne de rafales de vent relativement modérées (75 km/h) mais provoque d'importants cumuls de précipitations qui donnent lieu à des glissements de terrains aux conséquences désastreuses.

TempĂŞte tropicale Agatha
TempĂŞte tropicale Agatha, le 29 mai 2010.
TempĂŞte tropicale Agatha, le .

Apparition 29 mai 2010
Dissipation 30 mai 2010

Catégorie maximale Tempête tropicale
Pression minimale 1 000 hPa
Vent maximal
(soutenu sur 1 min)
75 km/h

Dommages confirmés N/D
Morts confirmés 185
Blessés confirmés 0

Zones touchées Guatemala, Nicaragua, Honduras, Mexique, El Salvador

Parcours de la tempĂŞte tropicale Agatha.
Parcours de la tempĂŞte tropicale Agatha.
Saison cyclonique 2010 dans l'océan Pacifique nord-est

Le bilan provisoire des intempéries est ainsi de 156 morts et 100 disparus au Guatemala, 11 morts au Salvador et 18 morts au Honduras. La tempête Agatha est la plus meurtrière à affecter la région depuis le passage du cyclone Pauline en 1997.

Évolution météorologique

Agatha se forme le à proximité des côtes du Costa Rica à partir d'une région convective[1]. À cette date, les météorologues enregistrent un creux barométrique s'étendant jusqu'au sud-ouest de la mer des Caraïbes, en association avec la zone de convergence intertropicale (ZCIT)[2]. Le système se déplace ensuite progressivement vers le nord-ouest. Le , tandis que la convection se concentre de plus en plus, le Tropical Prediction Center alerte sur le potentiel du système, susceptible de se transformer en dépression tropicale. Le lendemain, après une brève période de désorganisation, les différents centres de circulation se réorganisent en un seul, bien que sans une circulation bien définie.

Le , l'organisation de la circulation et la convection augmentent suffisamment pour que le Tropical Prediction Center commence Ă  diffuser des bulletins de suivi sur cette dĂ©pression tropicale, baptisĂ©e Uno-E, situĂ©e alors Ă  environ 475 kilomètres Ă  l'ouest des cĂ´tes salvadoriennes[3]. Se trouvant dans une rĂ©gion de faible cisaillement des vents, en association avec une tempĂ©rature de surface de la mer de l'ordre de 30 degrĂ©s Celsius, la dĂ©pression se renforce progressivement, atteignant le stade de tempĂŞte tropicale quelques heures plus tard. La situation est alors suivie de très près par les services mĂ©tĂ©orologiques, lesquels estiment Ă  40 % de probabilitĂ©s qu'une rapide intensification se mette en place[4]. La proximitĂ© des terres empĂŞche cette Ă©volution : la tempĂŞte atteint les cĂ´tes dans le courant de l'après-midi aux environs de la frontière du Mexique et du Guatemala et commence dès lors Ă  perdre en intensitĂ©, non sans provoquer des pluies diluviennes et d'importants glissements de terrain dans les rĂ©gions concernĂ©es[5]. Les rafales de vent, qui atteignaient 75 km/h avant de toucher terre, soufflent en rafales très modĂ©rĂ©es de 40 km/h, tandis que la pression atmosphĂ©rique, tombĂ©e Ă  1 000 hPa, remonte en quelques heures Ă  1 007 hPa. Le système se dissipe le .

Bilan

À l'instar des autres pays de la région, le Nicaragua est touché par des pluies diluviennes en relation avec le système dépressionnaire. Les services de sécurité rapportent la mort d'au moins une personne, emportée par une rivière en crue. De nombreuses maisons et infrastructures sont endommagées dans l'ensemble du pays. Dans le département d'Estelí, l'armée de l'air vient à la rescousse de 24 personnes prises au piège dans leurs maisons[6].

Au Guatemala, le volcan de Pacaya, situĂ© Ă  environ 25 kilomètres au sud de la capitale, Guatemala, entre en Ă©ruption le , tuant une personne et obligeant près de 2 000 personnes Ă  Ă©vacuer leurs foyers. Les pluies abondantes causĂ©es par Agatha aggravent la situation et de nombreux lahars sont relevĂ©s. Des glissements de terrain sont relevĂ©s dans plusieurs rĂ©gions, essentiellement dans le sud du pays, gĂŞnant le trafic routier et l'arrivĂ©e des secours[7]. Dans la rĂ©gion de Almolonga, les glissements de terrain provoquent la mort de quatre personnes ainsi que de nombreux dĂ©gâts matĂ©riels[8]. Ă€ San Antonio PalopĂł, 25 maisons ont Ă©tĂ© emportĂ©es, causant la mort de 15 personnes[9]. Ă€ Guatemala, des phĂ©nomènes similaires conduisent Ă  la formation d'une doline, cavitĂ© bĂ©ante de près de 30 mètres de profondeur en plein cĹ“ur de la capitale[10]. De nombreuses localitĂ©s sont touchĂ©es Ă  des degrĂ©s divers, les services de sĂ©curitĂ© annonçant un bilan de 156 morts, 100 disparus et 75 000 sinistrĂ©s dans l'ensemble du pays. Dans le sud du Mexique, dans l'Ă©tat du Chiapas, 120 familles ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es en raison des risques d'inondation et de glissements de terrain[11].

Au Honduras, selon un décompte de la Commission permanente de contingence (CoPeCo), la tempête à causé la mort de 18 personnes et provoqué de nombreux dégâts matériels au niveau des infrastructures, touchant nombre d'habitations, routes, ponts et plantations. Le président de la république Porfirio Lobo décrète l'état d'urgence nationale le dans 14 des 18 départements du pays[12].

Au Salvador, de nombreuses inondations ont affecté le pays, obligeant les autorités à des évacuations d'urgence à San Salvador, la capitale, ainsi que dans cinq autres localités. Au total, 11 personnes ont perdu la vie durant ces intempéries. Le , le président de la république Mauricio Funes décrète l'état d'urgence nationale[13].

Notes et références

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