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Tell Halaf

Tell Halaf (en arabe : ŰȘل Ű­Ù„Ù, tall áž„alaf), ou simplement Halaf, est un site archĂ©ologique du NĂ©olithique et de l'Âge du fer qui se trouve en Syrie du Nord, dans le gouvernorat d'HassakĂ©. Actif entre le VIe et le IVe millĂ©naire av. J.-C. (pĂ©riodes 5 Ă  8), il a donnĂ© son nom Ă  la culture de Halaf. Il connait ensuite une autre importante phase d'occupation Ă  compter du Xe siĂšcle av. J.-C., pĂ©riode durant laquelle la ville, appelĂ©e Guzana, est la capitale d'un royaume aramĂ©en, Bit-Bahiani, puis, aprĂšs sa conquĂȘte, d'une province assyrienne.

Tell Halaf
ŰȘل Ű­Ù„Ù (ar)
Image illustrative de l’article Tell Halaf
Le site archéologique de Tell Halaf
Localisation
Pays Drapeau de la Syrie Syrie
Gouvernorat Hassaké
CoordonnĂ©es 36° 49â€Č 36″ nord, 40° 02â€Č 23″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Tell Halaf
Tell Halaf
Histoire
Époque NĂ©olithique, Âge du fer
Bit-Bahiani (de) et autres principautés araméennes vers 1000 avant notre Úre
Tell Halaf 1912
Bas-relief de l'oie
Statue (Musée de Pergame)

Historique

En 1911 et 1912, l'archéologue allemand Max von Oppenheim met au jour à Tell Halaf les principales structures d'une cité araméenne du Xe siÚcle av. J.-C., comprenant deux palais, dont l'un est orné de statues et de reliefs en basalte, ainsi que des fortifications et des chambres funéraires contenant des sculptures et des offrandes[1].

Culture de Halaf

Il s'est dĂ©veloppĂ© Ă  Tell Halaf et dans le Nord de la Syrie une sociĂ©tĂ© paysanne maitrisant la poterie Ă  partir de , s’étendant d’Alep Ă  la future Assyrie. Cette culture n’est apparemment pas originaire de MĂ©sopotamie, mais plus probablement d’Anatolie.

La culture de Halaf progresse rapidement : elle succĂšde Ă  la culture de Hassuna en Assyrie, se rĂ©pand en Anatolie mĂ©ridionale, atteint les monts Zagros, la MĂ©sopotamie mĂ©ridionale (cĂ©ramique dite d’Hajji Mohammed), la vallĂ©e de l’Euphrate Ă  Baghouz, la Syrie du Nord-Ouest oĂč elle atteint la MĂ©diterranĂ©e. Cette expansion pourrait ĂȘtre liĂ©e au commerce de l’obsidienne. Une mobilitĂ© plus grande semble nĂ©anmoins caractĂ©riser les populations du Proche-Orient au VIIe millĂ©naire av. J.-C., peut-ĂȘtre en rapport avec un nomadisme liĂ© Ă  l’essor d’un Ă©levage transhumant. Il est aussi envisageable que des centres de production de cĂ©ramique aient cherchĂ© Ă  la diffuser en utilisant ces nomades.

Le site d’Arpachiyah, dans le Sinjar, en Irak (pĂ©riodes 6, 7 et 9), fournit plus de renseignements sur les aspects matĂ©riels et l’évolution de cette culture, en particulier l’emploi frĂ©quent, mais non systĂ©matique, d’un Ă©difice circulaire voutĂ© dĂ©jĂ  observĂ© dans la culture de Hassuna.

CĂ©ramique

La culture de Halaf se distingue par la qualitĂ© de sa cĂ©ramique : des vases de forme carĂ©nĂ©e et Ă  large col sont recouverts de motifs figuratifs (ĂȘtres humains ou animaux, bucranes, reptiles, scorpions, panthĂšres, oiseaux) ou gĂ©omĂ©triques, peints en noir ou rouge, une organisation en mĂ©tope Ă©tant frĂ©quente. Aux phases moyennes et rĂ©centes de Halaf, l’évolution se fera dans le sens d’une polychromie poussĂ©e (rouge, brun et blanc sur fond clair) et d’un gout plus prononcĂ© pour les motifs floraux et gĂ©omĂ©triques.

Notes et références

  1. Vincent Blanchard, "Tell Halaf - Histoire tumultueuse d'une collection", in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, Printemps 2019, n° 47

Annexes

Bibliographie

  • Abd el-Mesih Baghdo, Lutz Martin, Mirko NovĂĄk, Winfried Orthmann, Ausgrabungen auf dem Tell Halaf in Nordost-Syrien. Vorbericht ĂŒber die erste und zweite Grabungskampagne, Harrasowitz, Wiesbaden 2009, (ISBN 978-3-447-06068-4)
  • Winfried Orthmann, Die aramĂ€isch-assyrische Stadt Guzana. Ein RĂŒckblick auf die Ausgrabungen Max von Oppenheims in Tell Halaf, Schriften der Max Freiherr von Oppenheim-Stiftung. H. 15. Harrassowitz, Wiesbaden 2005, (ISBN 3-447-05106-X)
  • U. Dubiel – L. Martin, Stier aus Aleppo in Berlin. Bildwerke vom Tell Halaf (Syrien) werden restauriert, Antike Welt 3/2004, 40-43.
  • G. Teichmann und G. Völger (dir.), Faszination Orient. Max Freiherr von Oppenheim. Forscherm Sammler, Diplomat (Cologne, Max Freiherr von Oppenheim-Stiftung 2003).
  • Nadja Cholidis, Lutz Martin, Kopf hoch! Mut hoch! und Humor hoch! Der Tell Halaf und sein AusgrĂ€ber Max Freiherr von Oppenheim, Éditeur Philipp von Zabern, 2002, (ISBN 3-8053-2853-2)
  • Bob Becking, The fall of Samaria : an historical and archeological study, 64-69, Leiden 1992
  • Gabriele Elsen, Mirko Novak, Der Tall Halāf und das Tall Halāf-Museum, in : Das Altertum 40 (1994) 115-126.
  • Mirko Novak, Die Religionspolitik der aramĂ€ischen FĂŒrstentĂŒmer im 1. Jt. v. Chr., in : M. Hutter, S. Hutter-Braunsar (dir.), Offizielle Religion, lokale Kulte und individuelle Religion, Alter Orient und Altes Testament 318, 319–346, Munster 2004.
  • Johannes Friedrich, G. Rudolf Meyer, Arthur Ungnad et al., Die Inschriften vom Tell Halaf, Beiheft 6 zu: Archiv fĂŒr Orientforschung 1940, reprint : OsnabrĂŒck 1967
  • Max von Oppenheim, Der Tell Halaf. Eine neue Kultur im Ă€ltesten Mesopotamien, F. A. Brockhaus, Leipzig 1931 (de Gruyter, Berlin 1966.), version française Tell Halaf. Une civilisation retrouvĂ©e en MĂ©sopotamie, Payot, 1939.
  • A. Dornauer, Das Archiv des assyrischen Statthalters Mannu-kÄ«-AĆĄĆĄĆ«r von GĆ«zāna/Tall កalaf, Harrasowitz, Wiesbaden, 2014

Liens externes

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