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TeknologirĂĄdet

Le TeknologirĂĄdet ou « Conseil danois de la technologie Â» est une organisation danoise supervisĂ©e par le ministre danois des sciences, des technologies et du dĂ©veloppement.

TeknologirĂĄdet
Cadre
Type
Forme juridique
Siège
Hvidovre (depuis le )
Pays
Coordonnées
55° 38′ 31″ N, 12° 28′ 13″ E
Organisation
Site web
Carte

Cet organisme a longtemps été une sorte d'équivalent danois de l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) existant en France (rattaché au Sénat en France) jusqu’à sa transformation en Fondation au début de l'année 2012

Le but du Teknologirådet est de réunir et diffuser de l'information technique et scientifique sur des domaines technologiques présentant des enjeux sociétaux importants, par exemple sur le génie génétique et les biotechnologies, l'énergie, l'écologie et l'environnement, la santé ou encore les transports.

Histoire

Le Conseil danois de la technologie a été créé en 1986

Jusqu'en 2012 (oĂą il devient une fondation), il recevait un financement inscrit dans la loi de finances danoise.

Son comité exécutif comprend 11 membres : le président et trois autres membres sont nommés par le ministre danois chargé des Sciences, les autres y entrant, recommandés par d'une série d'organisations danoises (dont l'Organisation centrale des fonctionnaires et des services civils).

Un Conseil des représentants se compose de 50 membres, issus d'organisations danoises, des autorités et associations.

Fonctions, obligations et tâches

Le TeknologirĂĄdet

  • Ă©value de manière indĂ©pendante les technologies. Il analyses les options, variantes ou alternatives technologiques dont il peut avoir connaissance. Il donne des avis les consĂ©quences connues ou possibles de nouvelles technologies (risques technologiques...).
  • communique les rĂ©sultats de ses travaux au Parlement danois, ainsi qu'Ă  d'autres dĂ©cideurs et Ă  l'opinion publique danoise, dans le but de favoriser le dĂ©bat public et la connaissance de la technologie par les citoyens et autres acteurs danois.
  • informe (obligation lĂ©gale) les citoyens ainsi que les Ă©lus politiques quant aux enjeux et risques des nouvelles technologies (risques technologiques ou autres), ce qui est principalement fait via un magazine trimestriel et par le biais de deux bulletins.
  • coopère avec les commissions parlementaires pour l'examen et l'Ă©valuation des enjeux sociĂ©taux liĂ©s aux technologies.
  • organise des auditions publiques et parlementaires.
  • met en Ĺ“uvre 5-10 projets annuels sĂ©lectionnĂ©s par le comitĂ© exĂ©cutif de la Commission. Ces projets comprennent gĂ©nĂ©ralement des Ă©valuations technologiques jugĂ©es importantes, mais de petits projets, jugĂ©s moins importants peuvent aussi donner lieu Ă  des articles dans la revue trimestrielle.

MĂ©thodes

Le Teknologirådet a développé de nombreuses méthodes de participation citoyenne, dont en développant la méthode dite de Conférence de consensus et les auditions ou conférences de citoyens.

Par ces moyens, notamment, le Teknologirådet recherche les avis et recommandations de « citoyens ordinaires » (non-élus, non-experts) concernant les grandes questions de société .
Il s'agit mieux connaitre et suivre les priorités du grand-public et les idées et solutions qu'il peut proposer (après avoir été informé pour qu'il puisse donner un avis éclairé).

Ces méthodes ont depuis été adaptés dans le monde entier et elles jouent un rôle croissant, avec par exemple et notamment

  • l'opĂ©ration « World Wide Views on Global Warming » (Opinion mondiale citoyenne sur le rĂ©chauffement climatique), organisĂ©e dans le cadre du « Sommet de Copenhague sur le climat » (ConfĂ©rence des Nations unies sur le changement climatique ; COP15 rĂ©unie Ă  Copenhague en )[1] avec 4500 citoyens participants rĂ©unis dans 38 pays pour rĂ©pondre Ă  des questions sur de grands enjeux mondiaux ; Quels efforts de rĂ©duction des GES faut-il faire selon les pays ? Qui peut et/ou doit financer l’Adaptation au changement climatique pour les pays pauvres, Faut-il augmenter le prix des Ă©nergies fossiles, etc.) et pour formuler des recommandations Ce sondage a montrĂ© dans le reste du monde un relatif consensus sur le caractère urgent d'un accord international sur le climat (pour 95 % des sondĂ©s) mais aussi une forte divergence selon les rĂ©gions du monde quant au degrĂ© de prĂ©occupation (46 % « seulement » du panel des pays riche s'est dit très prĂ©occupĂ©, contre 80 % dans les pays pauvres (88 % en Éthiopie par exemple). De plus, concernant les objectifs de rĂ©duction des Ă©missions de GES, les pays Ă©mergents dits « BRIC » (BrĂ©sil, Russie, Inde, Chine) se montrent moins ambitieux et acceptent une rĂ©duction de leurs Ă©missions de GES, mais tout en Ă©tant contre des objectifs de rĂ©duction en valeur absolue.
    Les 3 recommandations faites par le panel de France portaient sur le développement de l'éducation à l’environnement, la création d’un organisme mondial indépendant et celle d’un fonds mondial pour le climat. Les objectifs proposés par le panel étaient proches de ceux des ONG : 80 % des citoyens participants ont estimé qu'il fallait réduire les émissions de GES de 40 % d’ici 2020 (à comparer au taux de 58 % des participants au niveau mondial). Mais il y a moins de consensus sur le degré defforts et les moyens à mettre en œuvre. En particulier 36 % du panel des citoyens ne souhaitait pas voir augmenter le prix des énergies fossiles (20 % pour le panel mondial), et 31 % ont répondu « oui mais seulement pour les pays industrialisés et les pays aux revenus élevés ou à forte émission de GES » (contre 43 % au niveau mondial). Le projet de fonds d'adaptation pouvant aider les pays pauvres est presque plébiscité (89 % en France, contre 84 % dans les autres pays riches). 61 % des citoyens du panel français estimaient qu'il doit être abondé par tous les pays sauf les pays en développement (opinion proche de l'ensemble (57 %) des pays riches dont 29 % estiment en outre que l'effort doit être consenti par tous les pays. Ce sondage a montré que contrairement à ce que l'on pense souvent les citoyens des pays du sud pensent aussi avoir un effort à faire (30 % ont estimé que chaque pays doit contribuer).
  • L'opĂ©ration « World Wide Views on Biodiversity »[2] (WWVB) [3] : Cette consultation, assez similaire Ă  la prĂ©cĂ©dente concerne 4000 « simples citoyens » (de 16 ans et plus) choisis Ă  l’échelle planĂ©taire. C'est l'un des projets officiels de la DĂ©cennie des Nations unies pour la biodiversitĂ©. Elle est organisĂ©e sous l'Ă©gide du SecrĂ©tariat de la « Convention sur la diversitĂ© biologique » des Nations unies. Ces citoyens rĂ©pondent Ă  un sondage mondial organisĂ© simultanĂ©ment dans plus de 40 pays (Congo, Cameroun, Maldives, Bolivie, BrĂ©sil, Costa Rica, Canada, États-Unis, Danemark, Allemagne, Chine, Japon…) le . La synthèse des rĂ©ponses vaudra avis et propositions sur de grandes questions et enjeux de biodiversitĂ©. Le coordinateur est le TeknologirĂĄdet de Copenhague. En France ils se mobiliseront en outre-mer (Ă  La RĂ©union, avec l'aide du Conseil rĂ©gional de La RĂ©union[4] - [5]) et en mĂ©tropole, Ă  Lille dans les locaux du Conseil rĂ©gional Nord-Pas-de-Calais, en partenariat avec la Fondation Hulot pour la Nature et l'Homme et Terra Eco. Le panel de citoyens est tirĂ© au sort dans un groupe rĂ©pondant Ă  certains critères (ils doivent ĂŞtre des citoyens ordinaires, ni Ă©lus, ni spĂ©cialistes des questions de nature ou de biodiversitĂ©), choisis Ă  partir d'un formulaire d'inscription[6]. Ces citoyens après avoir visionnĂ© des films portant sur ces sujets, tĂ©moignent et dĂ©battent pour se forger une opinion Ă©clairĂ©e puis formuler des recommandations sur les enjeux majeurs de la BiodiversitĂ©. Le protocole de la journĂ©e est commun aux 40 pays, afin de produire des rĂ©sultats comparables. Ceux-ci seront publiĂ©s le .
    En France, le cabinet "Missions publiques" en fera une synthèse qui sera transmise aux décideurs de la COP d'Hydérabad. Ils seront aussi présentés au Président de la République, au Premier ministre et à la Ministre de l'écologie, ainsi qu'aux négociateurs français et européens de la Conférence d'Hyderabad sur la diversité biologique. Ces mêmes résultats seront ensuite présentés aux délégations présentes lors de la Conférence, de manière à encourager un « mode de gouvernance intégrant davantage la parole citoyenne » et la prise en compte des « priorités des citoyens « ordinaires » concernant la problématique de la biodiversité », deux moyens de répondre à l'« enjeu A »[7] des objectifs d'Aichi.
  • divers projets internationaux associant le TeknologirĂĄdet, dont avec le RĂ©seau europĂ©en parlementaire d'Ă©valuation des technologies (EPTA, pour European Parliamentary Technology Assessment Network).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Véronique Smée, World Wide Views, première consultation citoyenne mondiale sur le climat ; Novethic, 2009-09-30
  2. WWViews, et sur You Tube, consultés 20122-09-12
  3. Jean-Charles BATENBAUM, WWVB : la biodiversité dans tous ses états ; Actualités News; 2012-08-30
  4. Débats sur les enjeux de la biodiversité ; Clicanoo, 2012-08-28
  5. « Réunion au MOCA »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (MOngaillard Culture et Arts, près de Saint-Denis de la Réunion), le 15 septembre 2012
  6. Formulaire d'inscription au
  7. Enjeu A de l'd'Aichi : Gérer les causes sous-jacentes de l’appauvrissement de la diversité biologique en intégrant la diversité biologique dans l’ensemble du gouvernement et de la société
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