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Teinture officinale

Une teinture officinale est une solution médicamenteuse obtenue par action prolongée de l'alcool sur des substances végétales ou animales le plus souvent desséchées[1].

DĂ©finition

On donne en pharmacie le nom de teintures alcooliques à l'alcool chargé des principes actifs d'une ou plusieurs substances médicamenteuses de nature végétale ou animale.

Ces préparations partageaient jadis avec les alcoolats les noms empiriques de baumes, d'élixirs, de gouttes, de quintessences, etc. Aujourd'hui ces dénominations sont complètement bannies des ouvrages dogmatiques, il en devrait être ainsi du mot impropre de teinture, qui, sans rien apprendre sur la composition de ces médicaments, présente une idée fausse à l'esprit. En effet, le mot teinture comporte avec lui une idée de couleur, et cependant plusieurs de ces préparations sont incolores : telles sont celles de térébenthine, de copahu, etc. Alcoolé est le seul nom qui devrait figurer dans une nomenclature méthodique, pour désigner les médicaments qui nous occupent.

Les éléments des teintures sont toutes les substances de la matière médicale susceptibles de céder quelques principes à l'alcool, et ce dernier fluide[2].

Assez utilisée autrefois, on n'en trouve plus guère actuellement[3].

Exemples

On distingue :

  • teinture simple : obtenue Ă  partir d'une seule substance mĂ©dicamenteuse ;
  • teinture composĂ©e : obtenue Ă  partir de plusieurs substances mĂ©dicamenteuses.

Les teintures suivantes figuraient dans le codex des officines en 1844[2] :

Teintures simples

  • Teinture d'acĂ©tate de fer
  • Teinture d'airelle, de reis
  • Teinture d'aloes
  • Teinture d'arnica
  • Teinture de benjoin
  • Teinture de cannelle
  • Teinture de colchique de Want
  • Teinture d'extrait d'opium
  • Teinture de guarana
  • Teinture d'iode
  • Teinture de lobĂ©lie enflĂ©e
  • Teinture de monĂ©sia
  • Teinture de musc
  • Teinture de quinquina
  • Teinture de seigle ergotĂ©
  • Teinture de succin
  • Teinture de suie
  • Teinture de Wilson

Teintures composées

  • Teinture d'absinthe composĂ©e
  • Teinture d'acĂ©tique d'opium
  • Teinture d'acore composĂ©e
  • Teinture d'antigoutteuse de pradier
  • Teinture d'antimoniale de Jacobi
  • Teinture de balsamique
  • Teinture de bourgeons de sapin composĂ©e
  • Teinture de cannelle composĂ©e
  • Teinture pour faire croĂ®tre les cheveux de Landerer
  • Teinture d'Ă©latĂ©rine, de Morrus
  • Teinture de gayac amoniacale
  • Teinture de gayac composĂ©e
  • Teinture de gentiane amoniacale
  • Teinture de gentiane composĂ©e
  • Teinture de Hatfield
  • Teinture de houblon alcaline
  • Teinture d'iodure de potassium iodurĂ© de puche
  • Teinture de Jalap composĂ©e
  • Teinture de laque composĂ©e
  • Teinture de Mars de Zwefler, Teinture d'acĂ©tate de fer aromatique
  • Teinture des mĂ©taux

Préparation

  • PrĂ©parĂ©e Ă  partir de la plante sèche. Chaque plante bĂ©nĂ©ficiait d'un mode de prĂ©paration particulier, par macĂ©ration Ă  froid le plus souvent, quelquefois Ă  chaud, dans l'alcool Ă©thylique dont le degrĂ© varie de 45 Ă  70°.
  • Rapport d'extraction = 1:5, soit 5 grammes de teinture correspondent Ă  1 gramme de la drogue sèche.

En homéopathie

En homéopathie, une teinture-mère est une teinture très concentrée utilisée pour la préparation des dilutions. Une goutte de teinture-mère du médicament à préparer et 99 gouttes de solvant (alcool ou eau) sont mélangées[4].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. DĂ©finition du cnrtl
  2. François Laurent Marie Dorvault. L'Officine ou Répertoire géneral de pharmacie pratique. Labé, 1844. Livre numérique Google
  3. Jean-Michel Morel. Traité pratique de phytothérapie: remèdes d'hier pour médecine de demain. Traité pratique de Phytothérapie. Ed. Grancher, 2008.
  4. A.-E.-M. Valette, Homéop. infantile prat., 1978, p. 24
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