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Tchèques

Les Tchèques sont des Slaves occidentaux, habitant la Bohême, la Moravie et la Silésie, provinces historiques de la Tchéquie, où ils sont majoritaires, et dans divers pays où ils forment une minorité comme la Slovaquie, les États-Unis, le Brésil, le Canada, l'Autriche, l'Allemagne, la Russie, l'Ukraine et la Roumanie.

Étymologie et histoire

Les Tchèques arrivent en Bohême au moment des grandes invasions, sans doute au VIe siècle, menés par un chef de clan mythique du nom de Čech (prononcé [tʃɛh]) qui a donné son nom à son peuple et à la langue parlée par celui-ci, le tchèque, au nom tchèque (Čechy) de la province de Bohême et, par extension, au pays, la Tchéquie (Česko en tchèque).

Diaspora

La normalisation en Tchécoslovaquie, qui suit le Printemps de Prague, pousse beaucoup des Tchèques, surtout parmi l'intelligentsia, sur les routes de l'exil. Ceci explique leur présence dans des pays d'accueil comme le Canada, les États-Unis et le Brésil. Les Tchèques seraient quelque 20 millions d'individus dans le monde, mais la langue tchèque ne serait parlée que par 11 millions de locuteurs, surtout en République tchèque.

Religion

Sous la houlette des saints apôtres slaves Cyrille et Méthode et suivant l'exemple de leurs souverains sainte Ludmila de Bohême et Bořivoj Ier de Bohême, les Tchèques se convertissent au christianisme au tournant des IXe et Xe siècles. Au moment de la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, étant dans la sphère d'influence du Saint-Empire romain germanique, ils sont aussi dans celle du catholicisme.

Une partie de la population tchèque se révolte et fonde l'Église hussite à la suite de la mort, sur le bûcher, du théologien tchèque Jan Hus. Cette tentative sera lourdement écrasée par les armées de l'empereur (catholique) du Saint-Empire lors de la croisades contre les Hussites.

Aujourd'hui, avec près de 70 % de la population de la Tchéquie ne se déclarant d'aucune religion, les Tchèques sont l'un des peuples les plus athées d'Europe. Le phénomène est ancien et lié au rejet de l'Église catholique perçue comme la religion d'État de l'Empire austro-hongrois mais aussi au caractère anti-religieux du régime communiste.

Les Moraves

Les habitants de la Moravie se définissent parfois comme Moraves et non comme Tchèques. La loi reconnait la citoyenneté (par définition tchèque) et la nationalité tchèque, mais pas morave qui est considérée comme une composante de la nation tchèque par le législateur en particulier et les ethno-linguistes en général.

Le recensement tchécoslovaque de 1991, postérieur de peu à la chute du mur de Berlin et à la Révolution de velours, est marqué par un bouillonnement identitaire voire une crispation identitaire qui mènera entre autres à la scission de la Tchéquie et de la Slovaquie au .

Le pourcentage des habitants de la Tchéquie qui se déclarent alors Moraves est de 13,2 % pour l'ensemble du pays. Si l'on considère que la Moravie représente grosso modo un tiers du pays, cela représente 40 % des Moraves de Moravie qui se considère comme une nation à part entière.

Au recensement tchèque de 2001, ils ne sont plus que 3,7 % à se déclarer Moraves.

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