Tatius Rodolphe Gilbert de Salis
Tatius Rodolphe Gilbert de Salis, né le à Montargis, dans le Loiret, décédé le , à Thugny-Trugny est un militaire et un homme politique. Issu d’une famille aristocratique suisse ayant mis son épée au service du roi de France, il a émigré pendant la Révolution et a servi dans l'armée des princes, puis est revenu en France, s'installant dans le domaine dont son épouse a hérité en Ardennes. À la Restauration, il devient député des Ardennes.
Tatius Rodolphe Gilbert de Salis | |
Fonctions | |
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Député à la Chambre des députés | |
– | |
Législature | Chambre des députés |
Groupe politique | Majorité ministérielle |
Député des Ardennes | |
– | |
Législature | Deuxième législature de la Seconde Restauration |
Groupe politique | Droite |
Biographie | |
Nom de naissance | Tatius Rodolphe Gilbert de Salis |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montargis Loiret |
Date de décès | |
Lieu de décès | Thugny-Trugny Ardennes |
Nationalité | Français |
Parti politique | Modéré |
Biographie
Né à Montargis le , issu de la branche de Salis-Samade, il est le fils du colonel Vincent Guy de Salis-Samade, dernier commandant du régiment suisse de Salis. Lui-même est lieutenant au sein des gardes suisses. Il se marie le , à une veuve de 35 ans, Louise-Charlotte de Béthune, issue d'une vieille maison de chevalerie française par son père et d'une famille de financiers par sa mère[1]. Il se voit proposer un poste d'adjudant-chef dans l'Armée du Midi, en , et est présent au sein de cette armée du au [2].
Mais les événements du 10 août 1792, le massacre des gardes suisses aux Tuileries et la chute de la monarchie constitutionnelle le décide à émigrer[2] - [3]. Il quitte l'armée française le et parvient à Zurich en . Il rejoint l'armée des princes et participe aux combats contre la Révolution française[3].
Il revient en France sous le Consulat. Il s'installe dans la propriété de son épouse, que celle-ci a réussi à préserver, au château de Thugny-Trugny, à côté de Rethel, en Ardennes.
Le baron de Salis est nommé maréchal de camp à la Restauration et est élu député des Ardennes, le , par 96 voix sur 120 votants, et 239 inscrits. Il fait partie de la majorité de la Chambre introuvable. Il est réélu le , par 58 voix sur 115 votants, et 209 inscrits. Il siège à droite[3], dans un climat politique alourdi par l’assassinat du duc de Berry, en .
Il meurt au cours de la législature. C’est son beau-fils, René III de La Tour du Pin, issu du premier mariage de son épouse, qui lui succède comme député sur la circonscription de Rethel.
Références
- Diné 1962, p. 75.
- Diné 1962, p. 94.
- Robert, Bourloton et Cougny 1891, p. 1950.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Joseph Thomas, The Universal Dictionary of Biography and Mythology : Pro - Zyp, Cosimo, Inc, (lire en ligne), « Salis (Tatius-Rodolphe-Gilbert, baron de) », p. 1950.
- Philippe Seydoux, Gentilhommières et Maisons fortes en Champagne : Marne et Ardennes, t. 1, Paris, Éditions de La Morande, , 320 p. (ISBN 2-902091-30-3), « Château de Thugny », p. 116-120.
- Henri Diné, Un intendant de Poitiers sous Louis XVI, Boula de Nanteuil, , 151 p., p. 38-40, 75, 94-98.
- Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Edgar Bourloton, (lire en ligne), « Salis (Tatius-Rodolphe-Gilbert, baron de) », p. 257.
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 14, (lire en ligne), « Salis (Tatius-Rodolphe-Gilbert, baron de) », p. 122.
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle (Michaud) ancienne et moderne, t. 37, Madame C.Desplaces, (lire en ligne), « Salis (le baron Tatius-Rodolphe, Gilbert de) », p. 506.
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, t. 80, (lire en ligne), « Salis (le baron Tatius-Rodolphe, Gilbert de) », p. 464-467.
Sources sur le web
- « Tatius, Rodolphe, Gilbert DE SALIS », sur le site de l’Assemblée Nationale.