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Tanger-MĂ©dina

Tanger-MĂ©dina est un des quatre arrondissements de la ville de Tanger[1].

Tanger-MĂ©dina
Noms locaux
(ar) ‫طنجة المدينة‬, (tzm) ⵟⴰⵏⵊⴰ ⵜⵉⵖⵕⵎⵜ
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Coordonnées
35° 47′ 11″ N, 5° 48′ 39″ O
Fonctionnement
Statut
Arrondissement (d)
Carte

Ce premier arrondissement de Tanger est le noyau initial de la ville tout entière, cet arrondissement fut la première ville portugaise et Alaouite. Il conserve jusqu'à nos jours une grande partie de l'héritage de la Zone internationale de Tanger, et regroupe le centre administratif de la ville et les principales zones touristiques et une grande partie des quartiers connus de la ville, habitués notamment par la communauté étrangère et les anciens habitants Tangérois.

Depuis les élections municipales de 2021, son Président est monsieur Mohamed Cherkaoui.

Politique et gestion

Le conseil d'arrondissement de Tanger-Medina se réunit obligatoirement 3 fois par an, au cours de la première semaine de janvier, juin, et septembre. Il peut également se réunir à initiative du Président de l'arrondissement, de 1/3 des élus, ou du gouverneur.

Les séances sont publiques et toute personne a le droit de venir y assister.

Des copies des délibérations du conseil d'arrondissement sont obligatoirement adressées au président de la Commune de Tanger, aussi appelé le Maire de Tanger.

Le Président de l'arrondissement :

  • Doit mettre en Ĺ“uvre les dĂ©cisions du conseil d'arrondissement
  • Doit suivre leur exĂ©cution.
  • Peut remonter les problèmes au PrĂ©sident de la Commune de Tanger (Maire)
  • S'appuie sur un directeur d'arrondissement, fonctionnaire choisi au sein de la commune de Tanger.

Histoire

En 44 av. J.-C., Rome accorda à Tanger-Médina le statut de cité romaine, en récompense à son soutien contre Carthage. Sous l'occupation romaine. Après le retrait de l'administration romaine à la fin du 3e siècle, Tanger-Médina tomba dans l'oublie jusqu'à l'arrivée des premiers conquérants musulmans au VIIIe siècle. Passée à l'Islam, Tariq ibn Ziyad (711 J. C) , s'en servit pour préparer et concrétiser la conquête d' al-Andalous. À l'époque des Almoravides et des Almohades, la première arrondissement Tanger-Médina servit de base pour la reconquête d'al-Andalous et son ralliement à l'empire du Maroc. À partir du XVe siècle, le seul arrondissement à l'époque va connaître une longue série d'occupations étrangères. En 1471, les Portugais y débarquent et mettent en place une enceinte renforcée de tours semi- circulaires et de bastions. Après une période d’occupation espagnole (1581-1640), Tanger-Médina fut reprise de nouveau par les Portugais avant d'être offerte en dote par l'Infante Katerine de Bagance au roi Charles II d'Angleterre en 1661. Soumise aux sièges répétés de l'armée du Ismaïl ben Chérif, installés à la Kasba de Ghaylan et la Kasba de Beni Saïd Bou Amar, Tanger-Médina fut reprise aux Anglais en 1684[2].

Patrimoine et culture

Le premier arrondissement de Tanger est aussi bien marquée par son Histoire que par sa position stratégique. De ce fait, il représente un carrefour de civilisations entre l'Orient et l'Occident.Tanger-Médina bénéficie de conditions géographiques propices à l'installation humaine permanente depuis les temps préhistoriques[3].

D'importantes constructions ont été réalisées à l’intérieur des remparts de la Tanger-Médina, des batteries (Bordj Dar al- Baroud, Bordj N'âam, Bordj Amer, Bordj Dar Dbagh, Bordj al- Salam Bordj al- Hajoui), des portes (Bab Kasba, Bab Marshan, Bab el- Bhar, Bab el- Assa, Bab Haha Amrah, Bab Eraha, Bab al-Marsa, Bab Tourquia, des mosquées et oratoires (la Grande mosquée, Jamaa Jdid, Jamaa al-Kasba), des bains publics, fondouks (fondouk Siaghine, hôtel Continental…), des fontaines, des palais et demeures (palais de Kasba, palais du gouverneur anglais -actuelle Dar Vidal-), consulats et légations, églises, synagogues.

Les remparts de Tanger-MĂ©dina se dĂ©veloppe sur 2 200 m. Il recouvrit une enceinte de l’ancienne « Tingis ». Le rempart actuel date en grande partie de l’époque portugaise (1471-1661). Il a Ă©tĂ© reconstruit et consolidĂ© d’abord par les Anglais entre 1661 et 1684, puis par les sultans alaouites, qui y ajoutèrent des fortifications. Il est fortifiĂ© de sept batteries, de bastion, et de tours (les batteries de Bordj N'âam, Bordj Amer, Bordj Dar Dbagh, Bordj al- Salam, Tour des Irlandais…), et percĂ© de treize portes (Bab Kasba, Bab Marshan, Bab Haha, Bab el- Bhar, Bab el- Assa, Bab Haha Amrah, Bab Eraha, Bab al-Marsa…). Il dĂ©limite les cinq quartiers de Tanger-MĂ©dina (la Kasba, Dar al-Baroud, Jnan Kaptan, Oued Aherdan et Bni Idder)[4].

  • Le Palais de la Kasba (ou Dar Al Makhzan) : il fut construit en 1740 par le Pacha Ahmed Ben Ali Rifi [5], sur les ruines du bâtiment anglais « Upper Castel ». Il contient un ensemble de dĂ©pendances :
  • Le palais ou Dar al-Kbira constituĂ©e d'une salle de trĂ´ne (Qobbat an-nasr); de la coupole verte (al Qobba al- Khadra), d'une cour et du Riad.- Bayt al-Mal la mosquĂ©e- le Mechouar- les prisons- Dar al-Maâz ou Ă©curies.

Actuellement le palais abrite le musée ethnographique et archéologique de Tanger et sa région[6].

  • La Grande MosquĂ©e
  • Djama al-Kasba
  • L’Église espagnole : Depuis une vingtaine d’annĂ©es, la « Purisima », de moins en moins frĂ©quentĂ©e par les ChrĂ©tiens, va se consacrer Ă  des activitĂ©s sociales.

Cet arrondissement a connu, de 1994 Ă  2004 (annĂ©es des derniers recensements), une hausse de population, passant de 138 534 Ă  173 477 habitants[7].

Notes et références

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