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Tamar Gourieli (morte en 1742)

Tamar Gourieli (en gĂ©orgien : თამარ გურიელი ; morte en 1742) est une princesse gĂ©orgienne du XVIIIe siĂšcle qui, grĂące Ă  son mariage avec le roi Georges VII, devient reine d'ImĂ©rĂ©thie pendant quatre ans alors que l'ImĂ©rĂ©thie est en pleine guerre civile. NĂ©e au sein de la puissante famille Gourieli, elle est aussi la femme du prince Georges IV de MingrĂ©lie, mais elle reste surtout connue en tant que la derniĂšre des « femmes fatales » d'ImĂ©rĂ©thie, un titre donnĂ© par l'historien Donald Rayfield pour dĂ©finir les reines de GĂ©orgie occidentale dont les ambitions mĂšnent Ă  de nombreuses guerres civiles depuis 1660.

Tamar Gourieli
თამარ გურიელი

Titres

Reine consort d'Iméréthie

1716 –
(4 ans)

Prédécesseur Tamar Tchkheidzé (femme de Georges VII)
Successeur HĂ©lĂšne-Khouaramzi Dadiani (femme de Georges VIII

Princesse consort de Mingrélie

1710 – 1714
(4 ans)

Prédécesseur Tamar Abachidzé (femme de Georges IV)
Successeur Sevdia Mikeladzé (femme de Georges IV)
Biographie
Dynastie Gourieli
DĂ©cĂšs
PÚre Mamia Ier d'Iméréthie
Conjoint Georges IV de Mingrélie (1710-1714)
Georges VII d'Iméréthie (1716-1720)
Enfants Georges
Anne
RĂ©sidence Okros Tchardakhi
Religion Catholicossat d'Abkhazie

La reine Tamar reste connue dans l'histoire en tant que Kortchibola (« Chevilles de cristal »).

Biographie

Tamar Gourieli naßt probablement vers 1698[Note 1], à la suite du premier mariage du prince Mamia III de Gourie et d'HélÚne Abachidzé[1]. Fille aßnée du couple, Tamar est rapidement utilisée comme intermédiaire pour forger une puissante alliance entre le Gourie et la principauté voisine de Mingrélie contre la couronne centrale du royaume d'Iméréthie. En effet, elle épouse le prince Georges IV Dadiani dÚs 1710[1], en pleine adolescence, et ce mariage pousse le prince à rejoindre une révolte contre le roi Georges VII d'Iméréthie[2].

Toutefois, la famille princiĂšre de MingrĂ©lie s'oppose Ă  l'union de Tamar et du prince Georges IV. Le gouvernement central Ă  KoutaĂŻssi finance alors une rĂ©volte du fils cadet de Georges IV, BĂ©jan Dadiani, qui parvient Ă  renverser son pĂšre en 1714[3] et force son divorce avec Tamar. Georges IV doit alors reprendre comme Ă©pouse la mĂšre de BĂ©jan, Sevdia MikeladzĂ©[4], tandis que Tamar quitte la MingrĂ©lie et retourne probablement en Gourie, qui est dirigĂ©e par son frĂšre, Georges Gourieli, depuis la mort de leur pĂšre la mĂȘme annĂ©e[1]. En 1716, la princesse Tamar, qui est alors connue Ă  travers la communautĂ© noble pour sa beautĂ© et est surnommĂ©e Kortchibola (« Chevilles de cristal »), Ă©pouse Ă  AkhaltsikhĂ© le roi Georges VII d'ImĂ©rĂ©thie, l'ennemi de son premier mari, lors d'une union protĂ©gĂ©e par le pacha ottoman local[5].

La souveraineté effective du couple royal reste brÚve. En effet, tandis que le pacha d'Akhaltsikhé soutient alors le roi Georges VII, le gouverneur ottoman de la province voisine d'Erzurum se met en désaccord sur ce choix et le roi Georges et Tamar sont alors envoyés à Istanbul pour pouvoir recevoir l'approbation de la Sublime Porte[5]. Durant cette période, l'Iméréthie tombe dans le chaos alors que les nobles profitent de l'exil temporaire du couple royal pour ravager les domaines de la Couronne[6]. Durant leur séjour dans l'Empire ottoman, Tamar donne naissance à deux enfants.

Tamar rentre en ImĂ©rĂ©thie avec son mari en 1719, mais celui-ci est assassinĂ© un an plus tard et est remplacĂ© par le frĂšre de Tamar, Georges Gourieli, qui est rapidement renversĂ© par Alexandre V, le beau-fils de la reine et fils aĂźnĂ© de Georges VII[6]. Le nouveau roi s'engage dans une campagne d'unitĂ© et met un terme aux rĂ©bellions nobiliaires en s'alliant avec la MingrĂ©lie et en soudoyant les petits nobles, tandis que Tamar continue l'instigation historique de la famille Gourieli contre le pouvoir central et quitte KoutaĂŻssi avec l'Ă©vĂȘque Gavril Ier de Tchqondidi pour continuer la dĂ©stabilisation du royaume Ă  partir d'AkhaltstikhĂ©[7].

Toutefois, le pacha ottoman d'AkhaltsikhĂ© Ishak JakĂ©li refuse de s'allier avec Tamar et capture l'ancienne reine, avant de la livrer au prince BĂ©jan de MingrĂ©lie, son ancien beau-fils[7]. Le sort de Tamar est alors mĂ©connu mais elle rĂ©apparait en 1741 lorsque le nouveau pacha d'AkhaltsikhĂ©, Youssouf III JakĂ©li, renverse temporairement Alexandre V et place George IX, le fils de Tamar et Georges VII, sur le trĂŽne. Ce rĂšgne demeure court et Alexandre V reprend le pouvoir la mĂȘme annĂ©e, mais il accuse son ancienne belle-mĂšre d'ĂȘtre derriĂšre les conspirations contre son royaume. En 1742, il fait dĂ©capiter Tamar et met un terme aux guerres civiles qui ravagent l'ImĂ©rĂ©thie depuis les annĂ©es 1660[8].

Famille

Tamar Gourieli épouse le prince Georges IV de Mingrélie en 1710. Sans avoir d'enfant, le couple divorce en 1714 et Tamar épouse le roi Georges VII d'Iméréthie. Ensemble, le couple a deux enfants :

Notes et références

Note

  1. Mamia III de Gourie épouse sa premiÚre femme en 1698. Il est remarié en 1711, l'année du premier mariage de Tamar.

Références

  1. (en) The Royal Ark, « Guria - Page 2 » (consulté le ).
  2. Rayfield 2012, p. 228.
  3. Rayfield 2012, p. 229.
  4. (en) The Royal Ark, « Mingrelia - Page 3 » (consulté le ).
  5. Rayfield 2012, p. 232.
  6. Rayfield 2012, p. 233
  7. Rayfield 2012, p. 234.
  8. Rayfield 2012, p. 238.

Bibliographie

  • (en) Donald Rayfield, Edge of Empires: A History of Georgia, Reaktion Books, , 447 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens internes

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