Tagomago
Tagomago est un îlot situé à l'extrémité nord-est de l'île d'Ibiza, à la hauteur de la municipalité de Santa Eulària des Riu, dans l'archipel des Baléares.
Tagomago | |||
Tagomago vue de Punta d’en Valls sur Ibiza. | |||
Géographie | |||
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Pays | Espagne | ||
Archipel | Îles Baléares | ||
Localisation | Mer Méditerranée, Mer des Baléares | ||
Coordonnées | 39° 02′ 16″ N, 1° 38′ 30″ E | ||
Superficie | 0,04 km2 | ||
Point culminant | 113 m | ||
Géologie | Île continentale | ||
Administration | |||
Statut | Île comportant une propriété privée | ||
Communauté autonome | Îles Baléares | ||
Comarque | Ibiza | ||
Commune | Santa Eulària des Riu | ||
Démographie | |||
Population | Aucun habitant | ||
Autres informations | |||
Découverte | Préhistoire | ||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : îles Baléares
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Îles en Espagne | |||
Toponymie
Tagomago signifierait « Rocher de Mago » ; Magon Barca (ou Mago Barca) était l'un des frères du général carthaginois Hannibal.
Géographie
L'îlot est situé au nord-est de l'île d'Ibiza. Il mesure 1 525 mètres de longueur pour 113 mètres de largeur, soit une superficie de (600 486 m2[1]).
Rocheuse, l'île comporte à l'ouest un port et un phare à la pointe sud-est. Construit en 1913, il constitue un point de repère pour les routes maritimes d'Ibiza vers Palma, à Majorque et jusqu'à Barcelone.
Histoire
Bien que comportant une construction appelée Can Domingo, l'île était initialement inhabitée. Cette propriété est louée à partir de 2006 puis fait l'objet de travaux d'extension[2].
Depuis 2015, cette propriété est privée[3] - [4], étant détenue par la société Isla Tagomago SA, elle-même appartenant à des industriels de l'immobilier des îles Baléares[4]. Ils remplacent la Can Domingo par une nouvelle bâtisse se voulant luxueuse, destinée à la location auprès de clients financièrement aisés (la location serait de l'ordre de 20 000 euros par journée[5]). Cette activité de location touristique s'accompagne de survols en hélicoptère et d'une circulation terrestre accrue[6].
En conséquence, la protection de cet habitat naturel fréquenté par des nombreux oiseaux de mer et rapaces[7] constitue un enjeu notable. Son classement en tant que réserve naturelle[1], notamment soutenu par le collectif Tagomago Parque Natural, fait débat[8]. La bande côtière de six mètres de largeur (domaine public maritime côtier) ainsi que les chemins de l'île restant propriété du Conseil insulaire d'Ibiza[7], n'ont par conséquent pas été aménagés. Ils permettant ainsi, en théorie, le libre accès à l'îlot.
Un sous-marin aurait coulé dans les eaux de Tagomago : inspiré par le récit du plongeur Elie Boissin[9], l'historien Pere Vilas a romancé l'hypothèse qu'il pourrait s'agir du navire allemand U-602[10] - [11]. Officiellement coulé près d'Oran en , l'U-Boot avarié aurait débarqué son équipage à Tagomago, lequel l'aurait sabordé à un mille nautique de la côte[12]. Les restes de sous-marin identifiés au large de Tagomago serait ceux du "Zaffiro" italien[13].
Notes et références
- http://www.santaeulalia.net/images/Noticias/ANALISIS_Y_DIAGNOSTICO_ISLOTES_DE_SANTA_EULARIA.compressed.pdf
- (es) felipe armendáriz Palma, « Reclaman dos años de cárcel para Matthias Kühn por hacer obras ilegales en Tagomago », sur diariodemallorca.es, (consulté le )
- (en) « Tagomago-Europes Most Exclusive Private Island », sur Tagomago (consulté le ).
- http://www.eleconomista.es/evasion/gente-y-estilo/noticias/6821757/06/15/Tagomago-una-isla-privada-en-alquiler-a-cinco-minutos-de-Ibiza.html
- (es) « Una cadena alemana emite un reportaje promocionando el negocio turístico de Matthias Kühn en Tagomago - Noudiari.es », sur Noudiari.es, (consulté le )
- (es) Susana Asenjo / Ibiza, « El germen del turismo en Tagomago », sur diariodeibiza.es, (consulté le ).
- (es) « Los gestores de Tagomago se publicitan como una "isla segura" durante la alerta » IBIZAISLA.ES », sur IBIZAISLA.ES, (consulté le ).
- (es) Joan Tur, « Tagomago será Reserva Natural », sur cadenaser.com, (consulté le ).
- (es) « Cartagineses, submarinos y zepelines en Tagomago, por Lluís Ferrer Ferrer - Noudiari.es », sur Noudiari.es, (consulté le ).
- (es) « En busca del submarino U-602 », sur Mennta (consulté le ).
- (es) « El submarino hundido de Tagomago », sur Mennta (consulté le ).
- (en) « Uboat.net », sur uboat.net (consulté le ).
- « La desaparición del U-602 », sur com.es (consulté le ).