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Téléphore fauve

Historique et dénomination

L'espèce Rhagonycha fulva a été décrite par le naturaliste italien Giovanni Antonio Scopoli en 1763. Rhagas signifie « fente » et onux, « griffe » : « avec des griffes fendues » ; fulva signifie « fauve ». Dans « téléphore », têle provient de « loin » et phorein de « porter » : « répandu partout »[1].

Synonymie

  • Cantharis fulva
  • Telephorus bimaculatus DeGeer, 1774
  • Cicindela maculata Fourcroy, 1785
  • Telephorus melanurus Olivier, 1790
  • Rhagonycha terminalis Redtenbacher, 1849
  • Rhagonycha cailloli Chobaut, 1914
  • Rhagonycha curtithorax Pic, 1920

Taxinomie

Liste des sous-espèces
  • Rhagonycha fulva var. delahoni Schilsky, 1908
  • Rhagonycha fulva var. inapicalis Fiori, 1914
  • Rhagonycha fulva var. usta (Gemminger, 1870)

Description

Le téléphore fauve est un coléoptère roux avec des antennes, des yeux et le bout des élytres noirs. Les tarses sont larges et foncés. Il mesure 7 à 10 mm de long.

  • S'accouplant sur une fleur d'apiacée.
    S'accouplant sur une fleur d'apiacée.
  • Déployant des ailes.
    Déployant des ailes.

Distribution

C'est une espèce très commune en Europe et en Anatolie, visible de mai à juillet. R. fulva a été introduit en Amérique du Nord et est bien établi en Colombie-Britannique, Québec et Ontario[2]. On peut par conséquent le considérer comme une espèce invasive en Amérique du Nord.

Habitat

R. fulva se rencontre à la lisière des bois, dans les jardins et les prairies. On peut observer de nombreux adultes - souvent en train de s'accoupler - sur les apiacées (ombellifères) le long des chemins pendant l'été[3]. Espèce présente en grand nombre dans les vergers de pêchers sur les fruits.

Alimentation

Les imagos visitent souvent les fleurs dont ils se nourrissent de pollen. L'espèce est notamment un important pollinisateur du Châtaignier, loin devant l'Abeille mellifère car ces dernières ne visitent pas les fleurs femelles[4] - [5]. Les imagos sont également des prédateurs, probablement d'autres espèces floricoles[3] - [6].

Cet insecte est très sensible aux traitements chimiques sur grandes cultures. Les broyats de branches constituent pour cet insecte un excellent milieu de reproduction et un refuge hivernal. Lorsque la nourriture floricole vient à manquer, il devient alors carnivore et n'hésite pas à consommer nombre de larves, notamment celles des doryphores de la pomme de terre[7].

Cycle de vie

La femelle pond ses œufs à la surface du sol. Les larves, velues, habitent à terre et se nourrissent d'escargots et de petits insectes. Elles hivernent à terre, sous les pierres ou les feuilles mortes. La nymphose a lieu au printemps.

Références

  1. La hulotte no 84, p. 15, 1er semestre 2004.
  2. Bug Guide http://bugguide.net/node/view/89507.
  3. Jana Horáčková, Animaux de tous les pays, Gründ, (1988 printing) (ISBN 2-7000-1513-4 et 978-2-7000-1513-3, OCLC 20705225, lire en ligne).
  4. Gérard Guillot, « Par qui le châtaignier est-il pollinisé ? », sur Zoom-nature,
  5. (en) Clément Larue, Eva Austruy, Gaëlle Basset et Rémy J. Petit, « Revisiting pollination mode in chestnut ( Castanea spp .): an integrated approach », Botany Letters, vol. 168, no 3, , p. 348–372 (DOI 10.1080/23818107.2021.1872041, lire en ligne)
  6. Michael Chinery, Insectes d'Europe en couleurs, Bordas, , 486 p. (ISBN 978-2-04-012575-2), p. 342.
  7. (de) Steinbachs Naturführer, Dr. Helgard Reichholf-Riehm, Insekten, Munich, Gunter Steinbach, , 287 p. (ISBN 3-570-01187-9), p. 127.

Liens externes

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