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Sumo (groupe)

Sumo est un groupe de rock argentin, originaire de Hurlingham, Buenos Aires. Au fil des années, leur succès les convertit en l'un des groupes les plus importants du rock argentin, du gabarit de Los Abuelos de la Nada, Serú Girán, Soda Stereo, Sui Generis, Pescado Rabioso, Virus, Manal, et Patricio Rey y sus Redonditos de Ricota. Le groupe se sépare en 1988.

Sumo
Description de cette image, également commentée ci-après
Sumo en 1985.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de l'Argentine Argentine
Genre musical Rock, rock alternatif, punk rock, post-punk, new wave, reggae
Années actives 1981–1988, 2007 (réunion)
Composition du groupe
Anciens membres Luca Prodan (†)
Germán Daffunchio
Diego Arnedo
Roberto Pettinato
Ricardo Mollo
Alberto « Superman » Troglio
Stephanie Nuttal
Alejandro Sokol (†)
Ricardo Curtet

Biographie

Origines et débuts (1981)

Première formation en 1981. De gauche à droite : Alejandro Sokol, Ricardo Curtet, Germán Daffunchio, Stephanie Nuttal et Luca Prodan.

Luca Prodan arrive en Argentine en août 1981. Plusieurs années plus tard, Luca déclara dans quelques reportages avoir déménagé en Argentine « pour fuir l’héroïne », drogue qui avait déjà coûté la vie à une de ses sœurs et qui l’avait lui, plongé dans le coma à la fin des années 1970[1].

Quand il vivait à Londres, il avait déjà joué dans plusieurs pubs avec son groupe d’alors, les New Clear Heads, et avait assisté à de nombreux concerts, principalement de rock progressif, reggae et punk. Il exerçait différentes professions et ira même jusqu’à travailler pour Virgin, vendant des disques dans son magasin à Marble Arch. Une fois installé en Argentine, près de la localité de Nono, il se dédie à la composition de chansons, et les enregistra chez lui. Des années plus tard, le fruit de ces sessions sera édité sous le nom de Time, Fate, Love. C’est à cette période qu’il revient à Londres pour acheter des instruments, et convaincre son amie Stephanie Nuttal de jouer de la batterie dans son groupe en Argentine[2]. À cette période, il travaille pour EMI[3].

À son retour, il déménage à Hurlingham (province de Buenos Aires). Stephanie arrive en et forment Sumo avec German Daffunchio à la guitare, et Alejandro Sokol à la basse.

Deuxième étape (1982–1983)

Leur premier concert se dĂ©roule au Caroline, un pub de Hurlingham, en fĂ©vrier 1982. Dans les premiers temps, les membres du groupe jouaient souvent avec leurs formations parallèles comme Hurlingham Reggae Band, Ojos de Terciopelo et Sumito. Leur premier concert important eĂ»t lieu au Festival Rock del Sol a la Luna, le , auquel ont entre autres participĂ© Riff, Juan Carlos Baglietto, Orions, Memphis La Blusera y Los Violadores. 20 000 personnes assistèrent Ă  cet Ă©vènement. Un mois plus tard, Stephanie doit rentrer en Grande-Bretagne Ă  cause des tensions produites par la Guerre des Malouines, et ils dĂ©cident que Sokol la remplacerait Ă  la batterie pendant que Diego Arnedo se chargerait de la basse. Au mĂŞme moment, le groupe intègre Roberto Pettinato au saxophone, qui Ă©tait alors rĂ©dacteur au Expreso Imaginario, travail Ă  travers duquel il avait connu Luca Prodan[4].

Formation définitive (1984–1985)

Troisième formation de Sumo en 1985. En haut : Roberto Pettinato, Luca Prodan, Ricardo Mollo et Diego Arnedo. En bas : Germán Daffunchio et Alberto « Superman » Troglio.

Au commencement de 1984, Luca réalise un voyage en Europe, et passe également en Tunisie pour rendre visiter à son frère Andrea, et même si des rumeurs annoncent la fin de Sumo, Luca revient à Buenos Aires et recommence à tourner avec Sumo. Cette année-là, ils réalisent une grande série de concerts duquel se détache celui de l’Auditorio de Buenos Aires, qui marque le début de Alberto « Superman » Troglio à la batterie, occupant la place laissée par Sokol. Le groupe menait alors le mouvement underground argentin, avec Patricio Rey y sus Redonditos de Ricota[5].

« Au début, presque tous les morceaux étaient de moi, quand je jouais de la guitare. Après ça a changé, on s’est dédoublé en le Hurlingham Reggae Band (qui était seulement reggae) et Sumo, qui du coup est devenu plus lourd. Et Fargo –qui est aujourd’hui le guitariste des Redonditos de Ricota- était le guitariste du Hurlingham. Quand les deux groupes se sont de nouveau réunis, Fargo est parti avec Patricio Rey, je suis parti en Europe, et quand je suis revenu, on a commencé à jouer des morceaux du Hurlingham avec Sumo… Maintenant, Sumo c’est à moitié reggae, à moitié lourd. Finalement, à moitié bizarre. »

Leur premier album sort en 1985, après que des producteurs de la CBS les ont vus en concert. Il est nommĂ© Divididos por la felicidad[6], en rĂ©fĂ©rence Ă  un des groupes prĂ©fĂ©rĂ©s de Luca, Joy Division. Cette Ĺ“uvre voit le jour en format vinyle, après une lĂ©gendaire Ă©dition indĂ©pendante en format cassette. La prĂ©sentation du disque a lieu dans le théâtre Astros, le 11 et , rĂ©unissant 1 300 personnes par concert. Ce premier travail est vendu Ă  15 000 exemplaires[7], et contient le tube La Rubia tarada (dont le titre devait d’abord ĂŞtre Una noche en New York City), tout comme Mejor no hablar de ciertas cosas, avec des paroles Ă©crites par Indio Solari, le chanteur des Redonditos de Ricota. Le dimanche , ils se prĂ©sentent au Festival Rock & Pop qui se dĂ©roula dans le stade VĂ©lez Sarfield. Ils jouent aux cĂ´tĂ©s de Nina Hagen, John Mayall, INXS, Los Abuelos de la Nada, La Torre, Fito Páez et Miguel Mateos/ZAS.

Consécration (1986–1987)

Luca Prodan en concert vers 1986.

En 1986, ils participent Ă  la deuxième Ă©dition du Festival Chateau Rock, qui se rĂ©alise dans la province de Cordoba. La mĂŞme soirĂ©e, des groupes comme MetrĂłpoli, La Sobrecarga, GIT et Virus. Ente mars et avril de la mĂŞme annĂ©e, ils enregistrent leur deuxième album, Llegando los monos, Ă©galement distribuĂ© par CBS Records. Le disque est prĂ©sentĂ© live au stade Obras Sanitarias le [8]. Quelques jours plus tard, ils offrent un concert en Uruguay, profitant d’un festival Ă  Montevideo, devant 25 000 personnes.

En octobre, ils présentent Sumo en Vidéo, qui compte une durée de 50 minutes et qui documentait le concert de présentation de Llegando los monos. Ils reviennent au stade de l’Avenida Libertador le , seulement, qu'en cette opportunité, ils partagent la scène avec le groupe brésilien Os Paralamas do Sucesso, qui réalisait sa deuxième visite en Argentine. Les temps de l’underground avaient cédé le pas à ceux de la reconnaissance de masse. C’est sur cela que Luca émet la réflexion : « l’underground comme mouvement n’existe pas ». En décembre, Sumo commence le travail d’enregistrement pour ce qui sera leur troisième album, After Chabón, dans les Estudios Panda de Buenos Aires.

Pendant l’étĂ© 1987, ils prennent part au festival Rock in Bali Ă  Mar del Plata. Leur nouvel album s’édite cette annĂ©e, mais Luca avait reportĂ© son addiction Ă  l’hĂ©roĂŻne sur le gin, ce qui dĂ©tĂ©riore beaucoup sa santĂ©[9]. Les titres remarquables de cet album sont Mañana en el Abasto, Hola Frank et La quiero ya, entre autres. Le ils prĂ©sentèrent After chabĂłn dans le stade Obras Sanitarias devant plus de 4 000 personnes. La dernière performance du groupe, avec Luca comme leader, se dĂ©roule le dans le Club Atletico los Andes. Mollo tĂ©moignera plus tard que ce soir la devant moins de 500 personnes et avant de jouer une puissante version de Fuck yYou, Luca dit « ahi va la ultima » (« voilĂ  la dernière »). Et c'est effectivement la dernière chanson. Deux jours après, le , il est retrouvĂ© mort d’un arrĂŞt cardiaque. Il avait 34 ans et une cirrhose irrĂ©versible provoquĂ©e par son alcoolisme.

SĂ©paration (1988)

Pettinato, Arnedo, Daffunchio et Mollo jouèrent au Festival Chateau Rock pendant l’été 1988. Ce concert s’appelle Homenaje a Luca Prodan (Hommage à Luca Prodan) pendant lequel ils jouent les morceaux phares de Sumo. Monica Stromp, la petite amie de Luca monta sur scène pour interpréter le dernier morceau, Fuck You. Il s'agit le premier et dernier concert de Sumo sans Luca Prodan[10]. CBS Records édite en 1989 un album intitulé Fiebre, qui inclut des morceaux inédits. La mort de Luca annonça la fin du rock argentin post-Malouines des années 1980, l’année suivante amenant également la mort de Miguel Abuelo () et Federico Moura (). On peut encore voir écrit sur certains murs de Buenos Aires « LUCA NOT DEAD »[11].

Brefs retours

En mai 2006, le groupe se réunit et participe au festival Andes Vivo de Mendoza.

Le , pour les 20 ans depuis leur séparation, les premiers membres se réunissent au Quilmes Rock Festival, organisé au Club Atlético River Plate. Ils y jouent Crua chan, Divididos por la felicidad et Debedé. Ils jouent avec Marcelo Rodríguez (Gillespi) à la trompette[12] - [13].

Le , Alejandro Sokol, ancien multi-instrumentiste, et ancien membre de Las Pelotas, meurt d'un arrêt cardio-respiratoire, à Río Cuarto, province de Córdoba. À 48 ans, Sokol travaillait sur un nouveau projet musical appelé El vuelto S.A.[14].

Membres

Chronologie

Discographie

Albums studio

  • 1983 : Corpiños en la Madrugada (dĂ©mo)
  • 1985 : Divididos por la Felicidad
  • 1986 : Llegando los Monos
  • 1987 : After ChabĂłn
  • 1989 : Fiebre

Album live

  • 1986 : Sumo en Obras (VHS)

Vidéographie

  • La Rubia tarada (1985)
  • Kaya (1985)
  • Regtest (1985)
  • No acabes (1985)
  • Estallando desde el ocĂ©ano (1986)
  • Mañana en el Abasto (1987)
  • Lo quiero ya (1987)
  • Crua Chan (1987)
  • No tan distintos (1989)

Bibliographie

  • (es) Pettinato, Roberto, Sumo, la jungla del poder, Buenos Aires, Pettinato & Guaragna Ediciones,
  • (es) Pettinato, Roberto, Sumo por Pettinato, Buenos Aires, Mondadori, (ISBN 978-987-658-033-5)

Notes et références

  1. (es) Sumo, rock.com.ar, (consulté le 19 septembre 2015)
  2. (es) Entrevista audiovisual a Ricardo Curtet, rocknuestro.com.ar/.
  3. (es) Juan Morris, « A 20 años de su muerte, el mito sigue vivo » (consulté le )
  4. Pettinato, Roberto, Sumo, Buenos Aires, Mondadori, (ISBN 978-987-658-033-5).
  5. (es) Archivo: La Hurlingham Reggae Band, rock.com.ar, (consulté le 19 septembre 2015).
  6. (es) « Divididos por la felicidad – Sumo », sur marcha.org.ar, (consulté le ).
  7. (es) « Su vida antes de llegar a la Argentina », sur Taringa (consulté le ).
  8. (en) « Sumo Setlist », sur setlist.fm (consulté le ).
  9. (es) Óscar Jalil, « Vida y muerte de Luca Prodan, un mito del rock nacional », infobae.com (consulté le ).
  10. (es) Chateau Rock '88: Homenaje a Luca, rock.com.ar, (consulté le 19 septembre 2015).
  11. (es) « Luca not dead », sur El Telegrafo, (consulté le ).
  12. (es) Noticia sobre la vuelta de Sumo en Mendoza, pagina12.com.ar/, (consulté le 19 septembre 2015).
  13. (es) Noticia sobre la vuelta de Sumo en el estadio de River, pagina12.com.ar/, (consulté le 19 septembre 2015).
  14. (es) Noticia sobre la muerte de Alejandro Sokol, pagina12.com.ar/, (consulté le 19 septembre 2015).

Liens externes

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