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Suite en ré dans le style ancien

La Suite en ré dans le style ancien, op. 24, est une œuvre de musique de chambre de Vincent d'Indy. Composée en 1886 à destination de la Société de concert amateur « La Trompette », elle est jouée l'année suivante à la Société nationale de musique.

Suite en ré dans le style ancien
op. 24
Image illustrative de l’article Suite en ré dans le style ancien
Manuscrit autographe de la transcription pour orgue de Léon Boëllmann de la Sarabande de la Suite en ré dans le style ancien.

Genre Suite pour septuor
Nb. de mouvements 5
Musique Vincent d'Indy
Effectif Trompette, 2 flûtes et quatuor à cordes
Durée approximative 15 min
Dates de composition 1886
Création
Société nationale de musique, salle Pleyel (Paris)
Interprètes Xavier-Napoléon Teste (trompette),
Paul Taffanel et Alfred Lefèbvre (flûtes),
quatuor Rémy

Présentation

La Suite en ré dans le style ancien est la deuxième page de musique de chambre de Vincent d'Indy, après son Quatuor avec piano, op. 7[1]. C'est un septuor écrit pour une trompette naturelle (sans pistons) en ré, deux flûtes et un quatuor à cordes[2] - [1].

La partition, qui porte le numéro d'opus 24, est composée en 1886[3] - [1]. Elle est destinée à la Société « La Trompette », à l'origine déjà du Septuor pour piano, trompette et cordes (1879-1880) de Camille Saint-Saëns[2] - [1].

La création publique de la Suite se déroule lors d'un concert de la Société nationale de musique, salle Pleyel à Paris, le , avec Xavier-Napoléon Teste à la trompette, Paul Taffanel et Alfred Lefèbvre aux flûtes, et le Quatuor Rémy[4].

D'esprit faussement baroque, cette suite joue habilement sur le contraste entre les cordes et le trio à vent constitué des deux flûtes et de la trompette[2].

Structure

La Suite en ré dans le style ancien, d'une durée moyenne d'exécution de quinze minutes environ[5], reflète « l'entrain du compositeur qui, dira-t-il, s'est « extrêmement amusé à écrire »[3] ». Elle est constituée de cinq mouvements, liés par « l'élément thématique commun donné par les ré et la obstinés de la trompette »[1] - [3] :

  1. Prélude – « Lent », à quatre temps (), en ré majeur, bref prélude dans lequel « les harmonies raffinées des flûtes enrobent les longues tenues de la trompette »[6] ;
  2. Entrée – «Gai et modéré », à
    , en ré majeur, mouvement de marche à l'épisode central en triolets[5] ;
  3. Sarabande – « Lent », à
    , en ré mineur, sarabande qui évolue sur une basse contrainte de cordes à la façon d'une passacaille[5] ;
  4. Menuet – « Animé », à
    , en ré majeur, menuet au trio en si bémol majeur, mouvement très coloré et caractérisé par le rythme syncopé de son solo de trompette[5] ;
  5. Ronde française – « Assez animé », à
    , en ré majeur, finale écrit en fugato[5].

Dans une lettre écrite au compositeur à l'issue d'une répétition, le violoniste Eugène Ysaÿe, qui a créé l’œuvre à Bruxelles le , qualifie la Suite en ré « de ces œuvres venues sans forceps, [où] les diverses parties s'enchaînent sans éloigner la pensée d'un but unique, sans que l'esprit ne soit tourmenté par l'incertitude de cruels carrefours, les bonnes couleurs y abondent et cela vit ! »[1]. Pour le musicologue Michel Stockhem, la Suite est effectivement une « pièce charmante, aussi subtile que tonique »[1].

Sarabande et Menuet, op. 72 (1918), est une transcription de Vincent d'Indy pour piano et quintette à vent des mouvements Sarabande et Menuet de la Suite en ré dans le style ancien[7].

Discographie

Bibliographie

  • Jean-Alexandre Ménétrier, « Vincent d'Indy », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 475–481.
  • Élisabeth Pommiès, Vincent d'Indy, Biarritz, Séguier, coll. « Carré Musique » (no 5), (ISBN 2-84049-220-2).
  • (fr + en) Michel Stockhem, « Quand l'orchestrateur se fait intime », p. 4-7, Timpani 1C1119, 2007.

Références

  1. Stockhem 2007, p. 5.
  2. Ménétrier 1989, p. 476.
  3. Pommiès 2001, p. 130.
  4. Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 245
  5. Ménétrier 1989, p. 477.
  6. Ménétrier 1989, p. 476-477.
  7. Pommiès 2001, p. 175.
  8. Jean-Luc Caron, « L’art de la musique de chambre selon d’Indy », sur ResMusica,

Liens externes

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