Strée (Beaumont)
Strée (en wallon et picard Strêye) est une section de la ville belge de Beaumont située en Wallonie dans la province de Hainaut.
Strée | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Thuin | ||||
Commune | Beaumont | ||||
Code postal | 6511 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Strétois(e) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 16′ 36″ nord, 4° 17′ 53″ est | ||||
Superficie | 2 053 ha = 20,53 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Strée au sein de Beaumont | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : Hainaut
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
La localité a un caractère essentiellement agricole.
Une route reliait Bavay, capitale septentrionale de la Gaule, à la Meuse et à Trèves. Cette chaussée romaine, dite aussi chaussée Brunehaut, est encore visible aujourd'hui à Strée et lui a donné son nom de Strata, un abrégé de via Strata lapido, autrement dit une voie de grande communication parcourue en tous sens par les soldats, les notables, les marchands, les paysans, tout ce monde gallo-romain qui a construit des villas pour la résidence des maîtres et des serviteurs.
La permanence de l'habitat y est incontestable depuis l'époque romaine et des travaux exécutés tant au nord qu'au sud de cette chaussée ont permis la mise au jour de plusieurs sites archéologiques dont une vaste nécropole.
Strée, déjà possession de l'abbaye de Lobbes au IXe siècle, est coupé par la voie romaine qui de Bavay conduisait à Trèves à travers les Ardennes.
Il est connu par son important cimetière belgo-romano-franc qui, fouillé en 1872, a donné d'innombrables objets intéressants qu'on peut admirer en partie au musée archéologique de Charleroi. En résumé, il s'agit de fibules (ou broches de toilette) en bronze, ciselées, de perles, de bagues, colliers, vases, urnes, coupes, lames, fioles, plateaux, boîtes, patères, candélabres, pinces, ciseaux ou cisailles à tondre, médailles, équerres, coffrets, couteaux, épingles à cheveux, garnitures de ceinturons, glaives, haches, briquets, etc.
De son passé monacal, le village conserve la ferme de la Salle, près de l'Église, où siégeait jadis la cour de Justice. Le centre de Strée offre la particularité d’avoir conservé en site propre, tous les éléments d’une casa mérovingienne : les vastes bâtiments d’une exploitation agricole en pleine activité au VIIe siècle, auxquels un oratoire était annexé et en surplomb d’un ruisseau. La ferme de la Salle se dresse fière, insouciante des années qui passent, bien plantée sur ses solides fondations, tournant le dos à l’église et à la place du village.
Aux XVIIe et XVIIIe siècle, les vestiges mérovingiens ont fait place à une ferme dite de la « Salle » et, à l’emplacement de l’oratoire, succéda l’église consacrée en 1772. La ferme a été bâtie en carré (tout comme la ferme Semalle, à l’entrée du village) et dotée de tous les bâtiments nécessaires à sa défense et à son autonomie de façon semblable aux villas romaines. La ferme de la Salle a joué pendant plusieurs siècles un rôle très important, notamment en abritant la Maison communale. On y rendait également la justice car il exista une Cour de Strée de 1490 à 1764, jusqu’à la période française. La ferme de la Salle fut vendue comme bien national en 1798, sous le Régime français, pour la somme de 44 000 francs.
Après avoir été le pôle d’attraction du village et son ouvrage principal, avec son église, sa boulangerie et sa houblonnière, c’est aujourd’hui une exploitation agricole (mixte où bétail et culture font bon ménage) et forestière. On y fabrique un fromage fermier à pâte dure de type saint-paulin : Le Salloy.