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Steel Panthers (jeu vidéo)

Steel Panthers est un jeu vidĂ©o de type wargame crĂ©Ă© par Gary Grigsby et Keith Brors et publiĂ© par Strategic Simulations en 1995 sur PC. Le jeu simule des combats tactiques sur les diffĂ©rents théâtres de la Seconde Guerre mondiale. Le jeu propose une soixantaine de scĂ©narios, se dĂ©roulant en Europe ou dans le Pacifique, ainsi que plusieurs campagnes qui retracent notamment le dĂ©barquement en Normandie ou l’opĂ©ration Market Garden. Il permet enfin de jouer une campagne longue, constituĂ©e d’un enchainement de scĂ©narios alĂ©atoires, et de crĂ©er des scĂ©narios personnalisĂ©s. Le jeu se dĂ©roule sur une carte, divisĂ©e en cases hexagonales oĂą les joueurs contrĂ´lent de petites unitĂ©s qui peuvent correspondre Ă  un vĂ©hicule individuel, comme un char d’assaut, ou Ă  un groupe d’infanterie incluant entre deux et quatorze soldats. Les joueurs jouent chacun Ă  leur tour mais le joueur dont ce n’est pas le tour peut rĂ©agir aux actions de son adversaire en temps rĂ©el s’il n’a pas utilisĂ©s toutes ses actions lors de son tour. Ă€ sa sortie, le jeu est encensĂ© par les critiques qui jugent qu’il parvient Ă  combiner un système de jeu extrĂŞmement rĂ©aliste et complet avec une excellente jouabilitĂ© et des graphismes de très bon niveau pour un jeu de ce type. Il est notamment Ă©lu wargame de l’annĂ©e par le magazine Computer Gaming World et connait un certain succès commercial avec plus de 85 000 exemplaires vendus[1].

Système de jeu

Steel Panthers est un wargame qui simule des combats tactiques sur les différents théâtres de la Seconde Guerre mondiale. Le jeu propose une soixantaine de scénarios, dont 42 se déroulant en Europe et 20 dans le Pacifique. Il permet également de jouer plusieurs campagnes, qui retracent notamment le débarquement en Normandie, l’opération Market Garden ou la bataille des Ardennes, ainsi qu’une campagne longue constituée d’un enchainement de scénarios aléatoires. Lors de ces campagnes, le joueur conserve certaines unités d’une mission à l’autre et celles-ci gagnent de l’expérience. En plus de ses scénarios et campagnes, le jeu intègre un générateur de scénario qui permet de créer de nouveaux affrontements en définissant différents paramètres dont le type de combat (assaut, avance, confrontation ou défense), les forces en présence, la date du conflit et la taille de la carte. Il inclut enfin un éditeur de scénario, similaire au générateur, mais avec plus d’options. Le joueur peut ainsi y définir la composition exacte des armées impliquées, le climat ou la visibilité des unités. Il peut aussi modifier la carte sur laquelle se déroule le combat[2].

Le jeu se déroule sur une carte, divisée en cases hexagonales où les joueurs contrôlent de petites unités qui peuvent correspondre à un véhicule individuel, comme un char d’assaut, ou à un groupe d’infanterie incluant entre deux et quatorze soldats. Quatre catégories d’unités sont disponibles : les blindés, l’artillerie, l’infanterie et le reste, comme les mines ou les camions. Après avoir sélectionné ses unités, le joueur peut les positionner sur la carte, ou laisser l’ordinateur le faire pour lui[2].

DĂ©veloppement

Gary Grigsby et Keith Brors commencent à développer Steel Panthers en mai 1994[1]. L’objectif de Gary Grigsby est initialement de créer un système de combat tactique sur le thème de la Seconde Guerre mondiale en reprenant les meilleurs aspects de ses précédents wargame tactique, dont notamment Kampfgruppe et Panzer Strike, tout en les mettant au niveau des productions plus récentes. Son éditeur, Strategic Simulations, est cependant réticent à l’idée d’abandonner l’attractivité, auprès du grand public, acquise grâce au succès de Panzer General et de son système de jeu très simple. Aucun des deux partis ne souhaitant faire de compromis, la relation entre Gary Grisby et son éditeur est donc tendue tout au long de la conception et du développement du jeu[3]. Du fait de la pression exercé par Strategic Simulations pour créer un jeu dans la lignée de Panzer General, le moteur de jeu de Steel Panthers ressemble à celui de son prédécesseur. Ses développeurs n’ont cependant pas été influencés par ce dernier et, si les deux jeux partagent des graphismes similaires, leurs mécanismes de jeux sont complètement différents[1]. Pour caractériser les différentes unités militaires du jeu, en fonction de leur type, de leurs nationalités et de la période de l’affrontement, Gary Grigsby s’appuie sur une base de données sur laquelle il travaille depuis plus de dix ans. Bien qu’il ait travaillé pour l’armée et pour le département de la Défense des États-Unis pendant plusieurs années, la plupart de ses connaissances dans ce domaine viennent de ses dix années d’expérience en matière de wargames. Au cours de sa carrière de concepteur de wargame sur ordinateur, il compile en effet une base de données sur les unités militaire, à partir notamment des livres de règles de différents jeux de guerre sur table comme Yag Panzer, Panzer War, Command Decision ou GI Commander, qui lui sert de base pour caractériser les unités de Steel Panthers[1].

La phase la plus difficile du dĂ©veloppement se rĂ©vèle ĂŞtre l’intĂ©gration des graphismes dans le jeu. Les prĂ©cĂ©dents titres de Gary Grigsby sont en effet loin de contenir autant de graphismes que Steel Panthers et il n’a donc pas beaucoup d’expĂ©rience dans ce domaine. Les deux dĂ©veloppeurs doivent de plus s’y reprendre Ă  deux fois car dans un premier temps, les graphismes ne sont pas assez bons, ce qui les oblige Ă  repartir de zĂ©ro. Ils perdent Ă©galement du temps Ă  rassembler des images des diffĂ©rentes unitĂ©s du jeu. Au cours du dĂ©veloppement, Gary Grigsby consacre ainsi près de 60 % de son temps Ă  l’incorporation des graphismes dans le jeu[1].

Extensions

En 1996, le jeu se voit doté d’une première extension, baptisée Steel Panthers Campaign Disk, développée par Novastar et publié par Strategic Simulations. L’extension inclut 35 nouveaux scénarios, dont la plupart avaient déjà été publiés par Novastar, qui couvrent principalement le théâtre Européen de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi les combats dans l'océan Pacifique. Elle inclut également trois nouvelles campagnes historiques qui retracent respectivement l’opération Barbarossa, la campagne d’Afrique du Nord et la campagne de la 3e armée de George Patton. Enfin, l’extension inclut également le patch 1.2 du jeu[4]. En 1997, le jeu se voit doté d’une seconde extension, baptisée Steel Panthers Campaign Disk II, également développée par Novastar et publiée par Strategic Simulations. Elle inclut 43 nouveaux scénarios et trois nouvelles campagnes qui portent respectivement sur la carrière de Hans von Luck, sur l’avancée de la 1ere division blindée de l’armée Rouge de Koursk à Berlin et sur le début de la guerre du Pacifique[5].

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Aperçu des notes obtenues
Steel Panthers
MĂ©diaNat. Notes
Computer Gaming WorldUS5/5[6]
GameSpotUS84 %[7]
Gen4FR5/5[2]
JoystickFR78 %[8]
PC Gamer USUS90 %[9]

Références

  1. (en) Alex Dunne, « Interview with Gary Grigsby, Developer of SSI's Steel Panthers », sur Gamasutra, .
  2. Olivier Canou, « Steel Panthers : Le fauve est lâché », Gen4, no 83,‎ , p. 118-122 (ISSN 1624-1088).
  3. (en) Terry Lee Coleman, « Panther General », Computer Gaming World, no 134,‎ , p. 206-208 (ISSN 0744-6667).
  4. (en) Patrick C. Miller, « Steel Yourself for Battle », Computer Gaming World, no 148,‎ , p. 310 (ISSN 0744-6667).
  5. « Vient de paraître : Stell Panthers – Campaign Disk 2 », Cyber Stratège, no 1,‎ , p. 64 (ISSN 1280-8199).
  6. (en) Patrick C. Miller, « Heavy metal », Computer Gaming World, no 137,‎ , p. 358-361 (ISSN 0744-6667).
  7. (en) Kevin Mical, « Steel Panthers Review », sur GameSpot, .
  8. Iansolo, « Steel Panthers : Pan ! Sur la Terre », Joystick, no 66,‎ , p. 128 (ISSN 1145-4806).
  9. (en) William R. Trotter, « Steel Panthers », PC Gamer US, vol. 2, no 12,‎ , p. 257-258 (ISSN 1080-4471).
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