Stanley Fischer
Stanley Fischer, né le en Rhodésie du Nord (aujourd'hui Zambie), est un économiste israélo-américain. Il est gouverneur de la Banque d'Israël de 2005 à 2013 puis vice-président du conseil de la Réserve fédérale des États-Unis de 2014 à 2017[1]. Il est le fondateur de la théorie des contrats croisés en macroéconomie et appartient à la nouvelle école keynésienne.
Vice Chair of the Federal Reserve | |
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Richard Clarida (en) | |
Gouverneur de la Banque d'Israël | |
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David Klein (en) | |
Économiste en chef de la Banque mondiale (en) | |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
London School of Economics (licence (en)) (- London School of Economics (maîtrise (en)) (- Massachusetts Institute of Technology (doctorat) (- |
Activités |
A travaillé pour |
Université d'Oxford () Université de Chicago Massachusetts Institute of Technology Sloan School of Management MIT Department of Economics (en) |
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Membre de | |
Directeur de thèse |
Franklin Fisher (en) |
Distinctions | Liste détaillée Membre associé de la Société d'économétrie () Paul A. Volcker Lifetime Achievement Award for Economic Policy (d) () Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences Distinguished Fellow of the American Economic Association Bernhard Harms Prize (d) Bourse Guggenheim |
Biographie
Jeunesse et études
Stanley Fischer est né en Rhodésie du Nord de parents émigrés de Lettonie et de Lituanie. Il grandit dans le village de Mazabuka. Il se lie à un groupe de jeunes Juifs, groupe à travers lequel il rencontre sa future femme Rhoda Keet, avec lequel il visite Israël en 1960[2].
Il obtient une bourse pour étudier à la London School of Economics. Il y reçoit son Bachelor of Science, puis son master en économie entre 1962 et 1966. Il part vivre aux États-Unis et obtient un doctorat en économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1969[1]. Sa thèse s'appelle Essays on assets and contingent commodities, et a été dirigée par Franklin M. Fisher[3].
Il devient citoyen américain en 1976.
Carrière
Il est professeur au MIT de 1977 à 1988, où il a écrit deux manuels populaires de sciences économiques : La Macro-économie (avec Rudiger Dornbusch et Richard Startz) et Conférences de macro-économie (avec Olivier Blanchard). Il y est le professeur de Ben Bernanke et Mario Draghi[4].
De à , il est vice-président du département sciences économiques de développement et économiste principal à la banque mondiale. Ensuite, de à , il occupe le poste de premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI)[5].
Après avoir quitté le FMI, Fischer est devenu vice-président de Citigroup et président de Citigroup international, puis directeur du secteur clientèle publique du groupe. Il a par ailleurs travaillé chez Citigroup de à [1].
Stanley Fischer devient gouverneur de la banque d'Israël le , poste qu'il accepte le , après être nommé par le Premier ministre Ariel Sharon et le ministre des Finances Benyamin Netanyahou. Il remplace David Klein, dont il achève le mandat qui prend fin le . Il est crédité d'être parvenu à avoir épargné Israël de la crise économique en augmentant les taux, et en poussant pour la dévaluation du shekel[6]. Son mandat est renouvelé en 2010[7]. En , Moody's relève la note de l'État d'Israël à A1[8].
À la suite de la démission de Dominique Strauss-Kahn, Stanley Fischer annonce le sa candidature à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), qu'il connaît bien pour y avoir travaillé. Cependant, sa candidature a été écartée par le Conseil d'administration du FMI en raison de la limite d'âge fixée à 65 ans par le règlement intérieur[9].
En , il annonce sa démission du poste de gouverneur de la banque d'Israël à la fin , deux ans avant la fin prévue de son mandat, pour « raisons personnelles »[5] - [7].
Le , il est nommé vice-président du conseil de la réserve fédérale des États-Unis[1]. La Fed s'attend alors à de lourdes pertes, un scénario que Stanley Fischer avait déjà géré avec succès à la banque d'Israël[4].
Le , il annonce sa démission du poste de vice-président de la réserve fédérale des États-Unis avec effet au de la même année[10]. Avant son départ, il avait ouvertement critiqué certaines mesures de la Fed visant à assouplir les régulations mises en place post-2008. Après son départ, 4 des 7 sièges du conseil d'administration de la Fed sont vacants, une première dans l'Histoire de l'institution, et une opportunité pour le président Donald Trump de nommer une majorité de directeurs favorables à ses politiques économiques[11].
En février 2019, Stanley Fischer rejoint le groupe de gestion d'actifs BlackRock au titre de conseiller senior sur les questions de politiques des banques centrales[12]. En octobre 2020, il rejoint le conseil d'administration de la Bank Hapoalim, la première fois qu'un gouverneur de la Banque centrale israëlienne rejoint le board d'une banque commerciale[13], puis quitte ce poste après seulement 8 mois sur un mandat de 3 ans, pour des raisons personnelles[14].
Nationalité
Fischer maîtrise parfaitement l'hébreu. De plus, il avait eu dans le passé des contacts avec la banque d'Israël, lorsqu'il était conseiller du gouvernement américain dans le cadre du programme de stabilisation de l'économie israélienne en 1985. Stanley Fischer est devenu citoyen israélien, ayant exercé son droit en application de la loi du retour[5], ce qui était impératif pour qu'il puisse être nommé à la banque d'Israël. Les autorités des États-Unis ont indiqué qu'il n'aurait pas à renoncer à sa citoyenneté américaine.
Vie privée
En 2014, sa fortune personnelle est estimée à $56 millions. Il possède des actifs dans l'immobilier résidentiel dans la région de New York[15].
Prix et récompenses
- Prix international du banquier de l'année (2010), décerné par Euromoney
- Meilleur gouverneur de banque centrale au Moyen-Orient (2010)
Notes et références
- (en) « Board members : Stanley Fischer », sur Federalreserve.gov (consulté le )
- (en) « Lifetime achievement: Stanley Fischer », sur Central Banking, (consulté le )
- (en) « Stanley Fischer », sur le site du Mathematics Genealogy Project
- Julien Pinter, « Stanley Fischer, l'homme qui saura gérer la communication sur les futures pertes de la Fed ? », sur Lemonde.fr,
- Pierre Cochez, « Stanley Fischer, une ouverture internationale à la Fed », sur La-croix.com,
- « La rock star Stanley Fischer va devenir vice-président de la Fed », sur Latribune.fr,
- (en-US) Asher Zeiger, « Stanley Fischer resigns as Bank of Israel head », sur www.timesofisrael.com, (consulté le )
- Zoé Kauffman, « Stanley Fischer, un patron de banque centrale que le monde entier a envié à Israël », sur Siliconwadi.fr,
- FMI : Lagarde affrontera Carstens, Fischer écarté, Lemonde.fr, 14 juin 2011 (consulté le 4 avril 2016)
- (en) « Stanley Fischer submits resignation as a member of the Board of Governors, effective on or around October 13, 2017 », Board of Governors of the Federal Reserve System, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Binyamin Appelbaum, « Stanley Fischer, Fed’s No. 2 Official, Is Stepping Down », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Sam Fleming, « Former Fed vice-chair Stanley Fischer to join BlackRock », Financial Times, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Michael Rochvarger, « Stanley Fischer Joins Board at Israel's Largest Bank, Eyes Top Job », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Shoshanna Solomon, « Stanley Fischer resigns from Bank Hapoalim board », sur www.timesofisrael.com, (consulté le )
- (en-US) Rob Wile, « Fed Vice Chair Nominee Stanley Fischer Is Really Rich », sur Business Insider (consulté le )