Accueil🇫🇷Chercher

Stade du Weltjugend

Le stade du Weltjugend Ă©tait un stade Ă  multi-usages situĂ© dans le quartier Mitte de Berlin en Allemagne. InaugurĂ© pour le premier festival Deutschlandtreffen de la jeunesse libre allemande, le sous le nom de Walter-Ulbricht stadion, le stade avait une capacitĂ© d'accueil de 70 000 spectateurs. Il Ă©tait le plus grand stade d'athlĂ©tisme et de football de RDA. En 1992, il est dĂ©moli dans le cadre des travaux liĂ©s Ă  la candidature de Berlin aux Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 2000.

Stade du Weltjugend
Généralités
Noms précédents
Walter-Ulbricht Stadion
Nom complet
Stade du Weltjugend
Adresse
Construction et ouverture
Ouverture
Architecte
Selman Selmanagić , Reinhard Lingner
RĂ©novation
Fermeture
DĂ©molition
Équipement
Capacité
70 000 places (1950)
50 000 places (1973)
Localisation
Coordonnées
52° 32′ 02″ N, 13° 22′ 36″ E
Localisation sur la carte d’Allemagne
voir sur la carte d’Allemagne
Localisation sur la carte de Berlin
voir sur la carte de Berlin

Situation

Le stade Ă©tait situĂ© dans la partie ouest du quartier Mitte. Il comportait en plus du stade plusieurs terrains de football, des courts de tennis ainsi que des installations pour l'athlĂ©tisme sur une surface de 131 000 M². C'est le complexe sportif le plus grand de Berlin-Est[1].

Histoire

Le site sert dès le début du XIXe siècle comme lieu de revues et de défilés militaires puis au milieu du siècle, une caserne des fusiliers est construite. Après la Première Guerre mondiale, la police de Berlin reprend le site et édifie en 1929 le stade de la police. Celui-ci est détruit pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale[2].

Le stade en 1951.

Après le déblaiement des gravats par les femmes des ruines, les architectes Reinhard Lingner et Selman Selmanagic construisent un nouveau stade en 1950 pour le premier festival Deutschlandtreffen de la jeunesse libre allemande. Après 120 jours de construction, le stade est inauguré, le , par le secrétaire général du comité central du SED, Walter Ulbricht. Nommé Walter-Ulbricht-Stadion, le stade est également surnommé par les Berlinois le Zickenwiese en raison de la barbe d'Ulbricht.

Un an plus tard, les architectes aménagent le stade pour l'accueil du 3e festival mondial de la jeunesse et des étudiants en utilisant une partie des ruines du Château de Berlin. Lors de l'insurrection de juin 1953, le stade est considéré comme un des symboles du gouvernement et les manifestants endommagent ou détruisent le lettrage et emblèmes du stade ainsi que les bancs, les murs et les vitres[3].

La station de métro fantôme Walter-Ulbricht-Stadion.

Pour le 10e festival mondial de la jeunesse de 1973, l'installation sportive est reconstruite Ă  nouveau par Jörg Piesel et Rolf TĂĽmmler. La capacitĂ© du stade est rĂ©duite Ă  50 000 places dont 20 000 assises. Le stade est Ă©galement rebaptisĂ© après le renvoi de Walter Ulbricht en Stadion der Weltjugend (stade mondial de la Jeunesse)[4]. Le nom de Walter Ulbricht est effacĂ© de l'historiographie de la RDA par Erich Honecker. Ulbricht meurt pendant la pĂ©riode des jeux, après avoir Ă©tĂ© victime un eu plus tĂ´t d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral. Curieusement, le changement de nom du stade, n'a pas eu d'influence sur le nom associĂ© de la station de mĂ©tro toute proche car celle-ci n'Ă©tait visible que pour la population de Berlin-Ouest. Cette station (aujourd'hui la station U-Bahn SchwartzkopffstraĂźe ) Ă©tait l'une des nombreuses stations fantĂ´mes existantes après la construction du mur. Le mĂ©tro de Berlin-Ouest (dans ce cas, la ligne 6 du mĂ©tro ) passait Ă  travers, mais aucun arrĂŞt n'Ă©tait autorisĂ©[5].

En milieu d'annĂ©e 1992, les travaux de dĂ©molition du stade commencent. Il doit faire place dans l'optique de la candidature de Berlin aux Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 2000 Ă  un stade de 15 000 places. Le coĂ»t de la dĂ©molition, il y a plus de 27 000 mètres cubes de dĂ©bris Ă  enlever, est alors fixĂ© Ă  32 millions de marks. Lorsque Sydney obtient les jeux, l'arène prĂ©vu n'est pas construite et le site reste depuis 1993 en friche[6]. Le site est alors utilisĂ© comme terrain de golf, de beach volley oĂą comme parcours de vĂ©lo tout-terrain. En , le Service fĂ©dĂ©ral de renseignement commence la construction de son nouveau siège sur le site, qui est inaugurĂ© le 8 fĂ©vrier 2018.

Utilisation

Le stade accueille en 1955 la course de la paix.

Le stade est utilisé comme un lieu pour diverses compétitions sportives, des événements politiques majeurs ou des matchs de football. En 1950 il accueille la finale de la Coupe de RDA de football puis en 1952, il est le point de départ de la Course de la Paix.

Entre 1975 et 1989,il accueille rĂ©gulièrement les jeux de la jeunesse mondiale. Il est Ă©galement utilisĂ© par Équipe d'Allemagne de l'Est de football pour 13 matches officiels internationaux[7]. Le match amical officieux entre l'Ă©quipe nationale est-allemande et le club soviĂ©tique du Dynamo Moscou pour l'ouverture du Festival de la jeunesse mondiale, le enregistre le record de public dans le stade avec 70 000 spectateurs.

Jusqu'en 1961, l'enceinte accueille les matchs Ă  domicile du Hertha Berlin en championnat de RDA de football. L'ASK Vorwärts, domiciliĂ© Ă  Berlin jusqu'en 1971 dispute Ă©galement quelques matchs de la Coupe des clubs champions europĂ©ens dans le stade En 1959, 65 000 spectateurs assistent ainsi Ă  la rencontre face au Wolverhampton Wanderers[8]. Ă€ partir de 1976, tous les derbys berlinois entre le Dynamo et son rival le 1. FC Union Berlin ont lieu dans le stade. Le FC Union a Ă©galement disputĂ© certains de ses matchs Ă  domicile dans le stade en raison de travaux au An der Alten Försterei.

Le stade a Ă©galement Ă©tĂ© l'occasion de quelques duels allemands est-ouest. Le se dispute le premier des deux soi-disant « duels de la rĂ©conciliation Â». La sĂ©lection de Berlin Est l'emporte 3-2 devant celle de Berlin-Ouest devant 55 000 spectateurs. Le match retour a lieu le au Poststadion dans Berlin-Ouest (3-3). En 1955, une rencontre oppose une sĂ©lection de toute la ville de Berlin Ă  une Ă©quipe de Prague devant 70 000 (1-0)[9].

Le , l'équipe nationale d'Allemagne de l'Est rencontre une sélection amateur d'Allemagne de l'Ouest. Cette rencontre est rendue nécessaire car le Comité international olympique ne souhaite envoyer aux jeux olympiques qu'une sélection pour les deux Allemagne. Le premier match a lieu au Walter-Ulbricht stadion et le match retour au Rheinstadion. Les deux rencontres sont remportées par la sélection de la RFA (2-0 à Berlin et 2-1 à Düsseldorf).

Bibliographie

  • (de) Werner Gertler, Werner Gertlers Welt, Projekte Verlag, (ISBN 386-634-564-X) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (de) Joachim Schulz et Werner Gräbner, ArchitekturfĂĽhrer DDR, Berlin, Hauptstadt der DDR, VEB Verlag fĂĽr Bauwesen Berlin, , p. 68

Références

  1. (de) « Ein paar Nummern kleiner », Berliner Zeitung, (consulté le )
  2. (de) « Chausseestraße - Zentrale des BND; Geschichte », Senatsverwaltung für Stadtentwicklung (consulté le )
  3. (de) Mathias Klappenbach, « Randale auf der Zickenwiese », Der Tagesspiegel, (consulté le )
  4. (de) Gertler 2008, p. 220–232 / Extrait : Werner Gertler, « AUS MEINEM LEBEN/ Section 'X. Weltfestspiele 1972/1973 in Berlin' », Hoyerswerda (consulté le )
  5. (de) « Transit durch den Osten », sur www.berliner-untergrundbahn.de (consulté le )
  6. (de) « Ein paar Nummern kleiner; Vom Exerzierplatz zum Brachland Mitte », Berliner Zeitung, (consulté le )
  7. (de) « Historie », Berliner Zeitung, (consulté le )
  8. (de) Thomas Jasper, « Historie », sur www.fcvfrankfurt.de (consulté le )
  9. (de) René Wiese:, « Als der Westen mit dem Osten den Doppelpass probte », Der Tagesspiegel, (consulté le )

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.