Stèles de Lauris
Les stèles de Lauris, appelées aussi stèles de Puyvert-Lauris, sont un groupe de quatre stèles datées de l'âge du cuivre, découvertes à Puyvert dans le département du Vaucluse en France. La stèle n°1 est probablement l'une des plus célèbres stèles provençales.
Stèles de Lauris | |
Stèle n°1 | |
Type | Stèle |
---|---|
Matériau | calcaire |
PĂ©riode | Ă‚ge du cuivre |
Culture | |
Date de découverte | 1956, 1967 |
Lieu de découverte | Puyvert |
Conservation | musée Calvet, château de Lourmarin |
Historique
Les stèles n°1 et n°2 ont été découvertes, respectivement en 1956 et 1967, par Gustave Lèbre, viticulteur, lors de labours dans un champ situé dans le quartier de la Lombardie, sur la commune de Puyvert. Elles sont complètes. Un fragment de fémur humain et des haches en pierre polie, dont une en schiste gris mesurant 177 mm de longueur, furent successivement recueillis sur le même site, qui devait correspondre à une petite nécropole datée de l'âge du cuivre[1] - [2]. Gustave Lèbre rapporta la stèle n°1 chez lui, à Lauris, pour l'examiner. Sur les conseils d'un ami, architecte au château de Lourmarin, il signala sa découverte au conservateur des monuments historiques d'Avignon et la céda en 1960[3] au musée Calvet où elle fut enregistrée sous le nom de « stèle de Lauris »[1].
Les stèles n°3 et n°4 ont elles-aussi été découvertes par G. Lèbre, mais dans un pierrier situé à environ une centaine de mètres au sud-ouest de sa ferme[4]. Elles sont du même type mais plus grandes ; on n'en possède que des fragments et leur décor est moins précis[4]. Les stèles n°2 à 4 sont conservées au château de Lourmarin.
Description
Les stèles de Lauris appartiennent au groupe des stèles provençales, elles sont classées dans le sous-groupe « des stèles à décor de chevrons » qui semble lié au bassin de la Durance.
Stèle n°1
La stèle a été sculptée sur une dalle en calcaire de 32 cm de hauteur et 15 cm de largeur au sommet, pour une épaisseur moyenne de 6 cm[3]. Le sommet de la stèle est légèrement concave alors que la base est taillée en pointe. Elle est sculptée en creux sur une seule face d'un motif représentant un visage humain très stylisé de forme sub-rectangulaire. Les yeux sont représentés par deux pastilles plates. L'encadrement du visage est décoré d'une série de chevrons en séries opposées dessinant des losanges. « L'ensemble fait penser à un travail de vannerie »[3]. La stèle est en très bon état sans aucune trace d'usure[3]. Le dos de la stèle a été régularisé par enlèvements superficiels, martelage puis lissage grossier.
Stèle n°2
Elle est constituée d'une dalle en calcaire lacustre de 35,50 cm de hauteur et 20 cm de largeur au sommet, pour une épaisseur moyenne de 5 cm. Le sommet de la stèle est légèrement concave avec à chaque extrémité une sorte de corne, celle de gauche ayant été brisée anciennement. La dalle est effilée vers le bas et devait probablement être plantée dans le sol. Elle est sculptée en creux sur une seule face d'un motif représentant un visage humain très stylisé de forme rectangulaire, sans bouche, avec un nez rectangulaire allongé et deux yeux circulaires partiellement endommagés. De chaque côté du visage, elle est ornée d'un décor finement gravé composé de chevrons en séries opposées et de losanges[2].
Stèle n°3
La stèle n°3 est fragmentaire, elle correspond à la partie supérieure gauche d'une stèle plus grande, en calcaire oligocène de couleur grise. Elle comporte un décor de chevrons et losanges, deux yeux en cupules et un nez en relief[4].
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- André d'Anna, « A propos des stèles de Lauris-Puyvert (Vaucluse) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 72, no 6,‎ , p. 191-192 (DOI https://doi.org/10.3406/bspf.1975.8374, lire en ligne)
- Sylvain Gagnière, « Informations archéologiques, circonscription de Provence-Côte d'Azur-Corse », Gallia Préhistoire, vol. 4-1,‎ , p. 350-351 (lire en ligne)
- Sylvain Gagnière, « Informations archéologiques, circonscription de Provence-Côte d'Azur-Corse », Gallia Préhistoire, vol. 11-2,‎ , p. 496 (lire en ligne)
- Sylvain Gagnière et Jacky Granier, « Les stèles anthropomorphes du musée Calvet d'Avignon », Gallia préhistoire, vol. 6, no 1,‎ , p. 42-44 (DOI https://doi.org/10.3406/galip.1963.1221, lire en ligne)