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Spatangus purpureus

La Spatangue pourpre (Spatangus purpureus) est une espèce d'Ă©chinodermes. On l'appelle souvent « oursin-cĹ“ur Â» en raison de la forme de sa coquille.

Description

Spatangus purpureus vu du dessus (face aborale) : il doit son surnom d' « oursin-cĹ“ur Â» Ă  sa forme particulière.

C'est un oursin irrĂ©gulier : sa bouche est situĂ©e sur un cĂ´tĂ© du test (la coquille), formant un « avant Â», et l'anus a migrĂ© vers le pĂ´le opposĂ© pour former un « arrière Â» lĂ©gèrement pointu, ce qui donne au test de cet oursin une forme de cĹ“ur, dont il tire son nom.
Cet oursin atteint gĂ©nĂ©ralement 12xcm Ă  l'âge adulte, sa face orale (infĂ©rieure) Ă©tant plate et la face aborale (supĂ©rieure) bombĂ©e. Le corps est gĂ©nĂ©ralement de couleur rouge violacĂ©e (mais peut aussi ĂŞtre orange ou rose), et recouvert de piquants (appelĂ©s « radioles Â») clairs. Ceux-ci sont de deux types : les plus longs (« radioles primaires Â») mesurent de 3 Ă  cm, sont clairsemĂ©s, fins et lĂ©gèrement arquĂ©s vers l'arrière ; les autres (« radioles secondaires ») mesurent de 0,5 Ă  10 mm et forment un tapis dense sur tout le corps[1]. Sur la face dorsale, les zones ambulacraires sont souvent assez visibles, formant une sorte de fleur Ă  cinq pĂ©tales plus foncĂ©s.

Il est parfois confondu avec d'autres oursins-cĹ“ur (Spatangoida) comme Echinocardium mediterraneum (plus petit et pentagonal) ou L'« Ĺ“uf de Grisard Â» Echinocardium cordatum (plus petit et plus foncĂ©).

  • Test de Spatangus purpureus avec et sans radioles (face aborale).
    Test de Spatangus purpureus avec et sans radioles (face aborale).
  • Test dĂ©nudĂ©.
    Test dénudé.

Habitat et répartition

Cet oursin se trouve sur toutes les côtes françaises, de la Méditerranée à la Manche, et en Atlantique de la Norvège au Sénégal[1].
Il frĂ©quente les fonds meubles grossiers, surtout sableux et dĂ©tritiques (notamment le maĂ«rl), entre 5 et 900 m de profondeur (le plus souvent entre 20 et 70 m). Il vit enterrĂ© dans le substrat pendant la journĂ©e[1].

Écologie et comportement

Alimentation

Cet oursin est un fouisseur : il vit enterré dans le sable, qu'il filtre en grandes quantités pour en extraire la matière organique (le biofilm : algues, bactéries...) dont il se nourrit. Des podia péribuccaux digités (« phyllopodes ») prélèvent les sédiments situés face à l'animal et les acheminent vers la bouche[1].

Respiration

L'animal génère un courant d'eau à la surface de son corps, courant dont le rôle majeur est respiratoire. Le courant est créé par la ciliature des clavules (piquants à la fois glandulaires et ciliés) groupés en bandes étroites (fasciole) dont les tracés occupent des régions apicales, ambitales ou postérieur du corps de l'oursin. Les courants sont centrifuges sur la face aborale ; là ils circulent plus particulièrement le long des ambulacres latéraux (antérieurs et postérieurs) qui abritent les podions respiratoires. Sur la face orale, les courants sont pour partie centripètes et pour l'autre dirigés postérieurement.

Relations aux autres espèces

Il vit souvent en symbiose avec un ver polychète, Malmgreniella castanea[1].

Ses principaux prĂ©dateurs sont la grande Ă©toile-peigne (Astropecten aranciacus), les coquillages « casques Â» (Galeodea echinophora) et les daurades[1].

Références taxinomiques

Notes et références

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