Sorrivoli
Sorrivoli, petit hameau (frazione) de la commune de Roncofreddo, sur les collines du pays de Cesena, en province de ForlÏ-Cesena de la sous-région de Romagne.
Le pays est dominĂ© par son chĂąteau fort millĂ©naire ; sur son flanc gauche sâĂ©coule le fleuve Rubicon, dit Urgon en dialecte.
Pays | |
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RĂ©gion | |
Province | |
Commune | |
Altitude |
265 m |
Coordonnées |
44° 03âČ 58âł N, 12° 15âČ 31âł E |
Statut |
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Saint patron |
Aldebrando di Fossombrone (en) |
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Code postal |
47020 |
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Indicatif téléphonique |
0547 |
Origine du nom
L'origine du toponyme est incertaine mais lâhypothĂšse la plus accrĂ©ditĂ©e est que le nom soit liĂ© Ă la position sur la riviĂšre : câest-Ă -dire sopra la riva (sur la rive), avec sub=sopra et rivus=rio.
Les documents du Moyen Ăge relatent les toponymes suivant : Castellum de Surripola (970), Subrivole (998), Subripola (1126), Sorrivola (1156), Sorrivolo (1199), Surivola (1222) et Subrivoli (1495).
Histoire
La premiĂšre citation sur un acte remonte Ă la date du , affĂ©rant Ă la nomination de vicaire du comte Rodolfo di Rimini de la part de lâarchevĂȘque de Ravenne Onesto II. En 1001, Aldebrando, fils du comte Rodolfo, restitue le chĂąteau de Sorrivoli Ă lâĂ©glise de Ravenne, qui en dĂ©fend la position des visĂ©es expansionnistes de la citĂ© de Cesena, laquelle commence en cette pĂ©riode sa longue lutte pour lâautonomie et sa reconnaissance en commune libre. Une telle rencontre eut lieu dans les premiĂšres annĂ©es du XIIIe siĂšcle, Ă tel point que lâempereur Otton IV dut Ă©mettre une ordonnance (1203) qui confirma tous les privilĂšges de lâarchevĂȘchĂ© sur le chĂąteau de Sorrivoli, ordonnance confirmĂ©e aussi par lâempereur FrĂ©dĂ©ric II en 1220, le pape Honorius III en 1224 et le pape GrĂ©goire IX en 1228.
Profitant du chaos provoquĂ© dans lâĂtat pontifical par lâaffaire dite « mĂ©chancetĂ© avignonnaise », la famille des Articlini, exilĂ©e de Cesena, encouragea la population de Sorrivoli Ă se rebeller contre lâarchevĂȘque et ainsi, le , le chĂąteau fut pris dâassaut et le vicaire Fantino di Milano y fut emprisonnĂ©. La situation du comtĂ© fut rĂ©solue en 1357 par le lĂ©gat du pape, le cardinal Egidio Albornoz, qui soumit Cesena et restitua Sorrivoli Ă l'archevĂȘchĂ©. L'importance de Sorrivoli est soulignĂ©e par le recensement ordonnĂ© par le cardinal Anglic de Grimoard en 1371 : avec ses 40 foyers (environ 200 habitants), le chĂąteau apparaĂźt comme le plus peuplĂ© des collines de Cesena.
Pendant le XVe siĂšcle, la peste fit taire le bruit des armes, mais le siĂšcle suivant sâouvre avec un belliqueux protagoniste en la personne de CĂ©sar Borgia dit « il Valentino » qui, en 1500, soumit Cesena et le chĂąteau de Sorrivoli ainsi que l'archevĂȘque Filasio Roverella assujetti Ă rĂ©sidence mais qui retourna en lieu sĂ»r Ă Ravenne.
En 1506, dĂ©but des travaux dâagrandissement de la forteresse pour la transformer en rĂ©sidence un peu plus confortable.
Le l'archevĂȘque NicolĂČ Fieschi, alloue Sorrivoli Ă Giovanni Roverella, qui devient le premier comte de Sorrivoli et qui donna Ă la citĂ© une pĂ©riode de paix et de prospĂ©ritĂ©, au point quâen 1661, la famille Faberi y installa une imprimerie reconnue au niveau rĂ©gional.
La parenthĂšse napolĂ©onienne nâapporta aucun changement dans la vie du pays et avec la Restauration, lâĂglise renouvelle la possession du fief Ă Pietro Roverella qui Ă sa mort en 1858 et sans hĂ©ritier, permit Ă la famille Allocatelli-Fabbri dâacheter le chĂąteau.
Quand les bombardements de 1944 rasÚrent la vieille église de San Lorenzo, le propriétaire du chùteau donna à la paroisse le terrain pour y bùtir la nouvelle église nommée Sant'Aldebrando.
- Entrée du chùteau de Sorrivoli
- Vieille porte dâentrĂ©e
- EmblĂšme
- La rocca vue depuis la rue du village
- Panorama depuis la cour interne
- LâĂ©glise dans la cour interne
- Le tour dans la cour
- Les murs de la rocca
Culture
Personnalités liées à Sorrivoli
Le citadin le plus cĂ©lĂšbre de Sorrivoli est certainement Roberto Benigni, qui Ă©tait propriĂ©taire dâune habitation juste en dessous du chĂąteau.
Autres personnalitĂ©s connues qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de lâhospitalitĂ© du Castello di Sorrivoli :
- Haidi Giuliani, politique et sénatrice italienne,
- Frei Betto, Ă©crivain
- Alex Zanotelli, missionnaire,
- Nicoletta Braschi, actrice italienne,
- Giulietto Chiesa, journaliste et politique italien,
- Luisa Morgantini, politique italienne,
- Lidia Menapace, politique italienne,
- Marco Pantani, coureur cycliste.
ĂvĂ©nements
Les fĂȘtes de la tradition romagnole qui se conservent et qui se perpĂ©tuent chaque annĂ©e Ă Sorrivoli :
- , fĂȘte de saint Antoine le Grand, protecteur des animaux.
- , fĂȘte de saint Patrick, dĂ©jĂ patron de lâIrlande.
- 1er mai, fĂȘte de Sant'Aldebrando et fĂȘte des travailleurs.
- , fĂȘte de San Lorenzo
- , fĂȘte de saint Martin.
Festival des Burattini
Chaque Ă©tĂ© au mois dâaoĂ»t, Sorrivoli accueille le festival des Burattini (marionnette Ă tĂȘte de bois) et des marionnettes traditionnelles.
Bibliographie
- Bolognesi Giorgio, Lorenzini Ezio, Storia di Sorrivoli, Associazione Culturale "IL CASTELLO" presso Sicograf, Cesenatico 2004
Source
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Sorrivoli » (voir la liste des auteurs) le 24/04/2012.