Sophie Piccard
Sophie Piccard, née le à Saint-Pétersbourg et morte le à Neuchâtel[1], est une mathématicienne suisse.
Naissance |
Saint-PĂ©tersbourg |
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Décès |
Neuchâtel (Suisse) |
Nationalité | Suisse |
Domaines | Mathématiques |
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Institutions |
Université de Lausanne Centre de mathématiques pures à Neuchâtel |
Biographie
Sophie Piccard est vaudoise du côté paternel et huguenote du côté maternel. Son père, Eugène-Ferdinand Piccard, était professeur de géographie physique et de météorologie à l’Université de Smolensk. Sa mère, Eulalie Piccard, y enseignait le français au lycée.
Elle soutient en 1925 une thèse de doctorat sur le thème de « L'attraction universelle envisagée comme problème de mécanique et physique ». La même année, Sophie et ses parents émigrent en Suisse où ses diplômes russes ne sont pas reconnus. Elle reprend ses études à l'Université de Lausanne en obtenant une licence en mathématiques en 1927 et un doctorat ès sciences mathématiques en 1929 sous la supervision de Dmitry Mirimanoff.
Ses recherches portent sur la théorie des ensembles, la théorie des groupes, l'algèbre linéaire, et l'histoire des mathématiques[2].
En 1936, elle enseigne à temps partiel à l'Université de Neuchâtel comme assistante de Rudolf Gaberel. Gaberel meurt en 1938 et elle est nommée professeur extraordinaire de géométrie supérieure. Elle fonde le centre de mathématiques pures en 1940[3] - [4]. En 1944, elle est nommée professeur ordinaire de géométrie supérieure et de statistique mathématique à Neuchâtel[2] - [5] - [6], première femme à recevoir le titre de professeur ordinaire en Suisse[2] - [4] - [5].
En 1959, Sophie Piccard et Gertrud Woker, professeures d'université toutes les deux, figurent parmi les signataires de « l'interdiction des armes atomiques », initiative populaire du Mouvement contre l’armement atomique (MCAA) qui recueille 73 000 signatures[7].
Recherches
Sophie Piccard a participé à de nombreux colloques internationaux. À deux reprises, en 1932 et 1936, elle est invitée à présenter ses travaux au Congrès international des mathématiciens[8]. En 1939 elle publie le livre Sur les ensembles de distances des ensembles de points d'un espace euclidien (Mémoires de L’Université de Neuchâtel 13, Paris, France: Libraire Gauthier-Villars et Cie., 1939)[2] - [9]. Cette étude traite de l'ensemble de distances qu'une série de points peut déterminer dans un espace euclidien. Dans cette œuvre, Sophie Piccard analyse les règles de Golomb. Elle publie un théorème qui postule que si une paire de règles de Golomb possède le même ensemble de distances alors elles sont congruentes l'une avec l'autre. Ce théorème ne s'applique pas à certains ensembles de six points, mais il est prouvé dans tous les autres cas[10] - [11] - [12].
Notes et références
- Sandrine Zaslawsky, « Sophie Piccard » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Larry Riddle, « Sophie Piccard », sur www.agnesscott.edu, (consulté le )
- Service pour la promotion de l'égalité entre homme et femme, Pionnières et créatrices en Suisse romande : XIXe et XXe siècles, Genève, Slatkine, , 406 p. (ISBN 2-8321-0152-6), pp302-305
- Simon Moreillon, « Sophie Piccard ou l’amour inconditionnel des mathématiques », le Temps,‎ (lire en ligne)
- Sandrine Zaslawsky, « Piccard, Sophie » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Ogilvie, Marilyn Bailey; Harvey, Joy Dorothy (2000), "Piccard, Sophie (ca. 1906– )", The Biographical Dictionary of Women in Science: Pioneering Lives from Ancient Times to the Mid-20th Century, Vol. 2: L-Z, Taylor & Francis, p. 1019–1020, (ISBN 9780415920407).
- Hadrien Buclin, « Une brèche dans la défense nationale ? Le Mouvement suisse contre l’armement atomique (années 1950-1960) », Le Mouvement Social, no 264,‎ , p. 75 à 91 (lire en ligne)
- « International Mathematical Union (IMU) : ICM Plenary and Invited Speakers since 1897 », sur www.mathunion.org (consulté le )
- (en) F. A. Ficken, « Review: Sophie Piccard, Sur les ensembles de distances des ensembles de points d'un espace euclidien », Bulletin of the American Mathematical Society, vol. 49,‎ , p. 29-31 (ISSN 0002-9904 et 1936-881X, lire en ligne, consulté le )
- Bloom, Gary S. (1977), "A counterexample to a theorem of S. Piccard", Journal of Combinatorial Theory, Series A 22 (3): 378–379, MR 0439657.
- Yovanof, G. S.; Golomb, S. W. (1998), "The polynomial model in the study of counterexamples to S. Piccard's theorem", Ars Combinatoria 48: 43–63, MR 1623042.
- A. Bekir et S.W. Golomb, « There Are No Further Counterexamples to S. Piccard's Theorem », IEEE Transactions on Information Theory, vol. 53,‎ , p. 2864-2867 (ISSN 0018-9448, DOI 10.1109/TIT.2007.899468, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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