Softly, as in a Morning Sunrise
Softly, as in a Morning Sunrise (doucement, comme dans un lever de soleil, en anglais) est une chanson d'amour romantique d’opérette[1], composée par Sigmund Romberg sur un texte d'Oscar Hammerstein II, pour leur opérette à succès de l'Age d'Or de Broadway The New Moon (en) de 1928[2] - [3]. Sa reprise en particulier par Artie Shaw en version bigband swing-jazz de 1938, chez Bluebird Records, en fait un des nombreux standard de jazz à succès des années 1940[4].
Sortie | 19 septembre 1928 |
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Durée | 3:46 |
Genre | Chanson d'opérette, standard de jazz, big band swing-jazz |
Format | Disque microsillon |
Auteur | Oscar Hammerstein II |
Compositeur | Sigmund Romberg |
Clip vidéo
[vidéo] The New Moon - Softly as in a Morning Sunrise (opérette) sur YouTube
[vidéo] Artie Shaw - Softly, As In A Morning Sunrise (swing-jazz) sur YouTube
Historique
La première de la comédie romantique The New Moon (en) a lieu le à l'Imperial Theatre de Broadway, de Manhattan à New York[5]. Cette chanson d'amour romantique y est interprétée par le ténor Robert Halliday[5], avec entre autres titre Lover, Come Back to Me[5] « Doucement comme dans un lever de soleil, la lumière de l'amour vient voler, dans un jour nouveau-né, avec tout l'éclat du soleil levant, un baiser brûlant est sceller... ».
L'opérette est un important succès de l'Age d'Or de Broadway, et la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) en produit alors une adaptation pour le cinéma : New Moon (en) de 1930, suivie du remake L'Île des amours de 1940, avec Nelson Eddy et Jeanette MacDonald[5].
The New Moon est la dernière opérette composée par Sigmund Romberg, avant qu'il ne parte s'installer à Hollywood[5]. The New Moon a été recrée plusieurs fois à Broadway, pour la dernière fois en 2004[5].
Ă€ propos de la chanson
La version originale est un tango langoureux[6]. Les paroles de Softly, as in a Morning Sunrise comparent le début d'un amour à un lever de soleil (morning sunrise), en laissant entendre que cet amour pourrait finir un jour[6] - [7]
Analyse
Si la version originale est en ré mineur, le morceau est aujourd'hui le plus souvent joué en do mineur[6] - [7].
On y trouve de nombreux enchainements d'accords II-V-I mineur[6]. Dans le pont, on trouve des accords diatoniques enchainés par des accords de passage diminués[6].
Le morceau est souvent approché d'une façon modale, comme on peut l'entendre sur la version de John Coltrane (album Live at the Village Vanguard de 1961).
DĂ©marquages
On trouve plusieurs démarquages (réutilisation de la progression harmonique) du morceau[8] :
- Hank Mobley : Infra-Rae
- Mike Stern : One Liners
- Johnny Smith : Walk, Don't Run
Reprises et adaptations
Cette chanson d'opérette et de jazz est reprise et adaptée par de nombreux interprètes, dont :
Versions instrumentales
- Nathaniel Shilkret et le Victor Orchestra (Franklyn Baur : chant), premier enregistrement à succès en 1928[9] - [10]
- Artie Shaw a popularisé la composition avec son enregistrement en 1938[11] - [12]
- Modern Jazz Quartet - Concorde (1955), The Last Concert (1975, ressorti sous le titre The Complete Last Concert en 1988)[13] - [14]
- Sonny Clark – Sonny Clark Trio (1957)[11]
- Sonny Rollins – A Night at the Village Vanguard (1958)[11]
- Vince Guaraldi – A Flower Is a Lovesome Thing (1958)
- Wynton Kelly - Kelly Blue (1959)
- Art Pepper – Essential Standards (1960)[5]
- Bobby Timmons Trio – The Bobby Timmons Trio in Person: Recorded Live at the Village Vanguard (1961)[5]
- John Coltrane – Live at the Village Vanguard (1961)[5]
- Ron Carter – Where? (1961)
- Miles Davis – In Person Friday and Saturday Nights at the Blackhawk, Complete (en) (1961)
- Eric Dolphy – The Illinois Concert (en) (1963)
- Larry Young – Unity (1965)[11]
- Takeshi Terauchi & Bunnys – The World Is Waiting for Terry (1967)
- Jim Hall et Ron Carter - Alone Together (1972)[5]
- Chet Baker – Chet Baker - Wolfgang Lackerschmid – Ballads For Two (1979)
- John Scofield – Live (1977)
- Freddie Hubbard – Above & Beyond (1982)[11]
- Dorothy Ashby – Django/Misty (1984)
- Jay Jay Johnson – Things Are Getting Better All the Time (1984)
- Emily Remler – East to Wes (1988)
- Dave Weckl – Master Plan (1990)[15]
- Don Braden – The Time is Now (1991)
- Marc Ribot – Yo! I Killed Your God (1992–1994)
- Biréli Lagrène – Standards (1992) ; Live in Marciac (1994)
- Martial Solal – Balade du 10 mars (1999) ; NY-1: Live at the Village Vanguard (2001)
- Kenny Barron et Regina Carter – Freefall (2001)
- George Benson – Irreplaceable (2004)[5]
- Ellis Marsalis Jr. – On the First Occasion (2004)
- Hiromi Uehara – Beyond Standard (2008)
Versions vocales
- June Christy – Something Cool (1955)[5]
- Bing Crosby – New Tricks (1957)
- Helen Merrill – The Nearness of You (1957)
- Bobby Darin – That's All (1959)
- Abbey Lincoln – Abbey Is Blue (1959)[12]
- Scatman John – John Larkin (1986), également sur la compilation Listen to the Scatman (2001)
- Dianne Reeves – I Remember (1991)
- Doreen Shaffer – Groovin’ with the Moon Invaders (2009)
Au cinéma, musique de film
- 1930 : New Moon (en), de Jack Conway.
- 1940 : L'ĂŽle des amours, de Robert Z. Leonard, avec Nelson Eddy et Jeanette MacDonald[5].
- 1954 : Au fond de mon cœur, de Stanley Donen[16]
Voir aussi
Notes et références
- [vidéo] The New Moon: Softly as in a Morning Sunrise sur YouTube
- (en) « Softly, as in a Morning Sunrise by William O'Neal », sur secondhandsongs.com (consulté en ).
- (en) « Artie Shaw And His Orchestra – Softly, As In A Morning Sunrise / Copenhagen », sur discogs.com (consulté en ).
- [vidéo] Artie Shaw - Softly, As In A Morning Sunrise sur YouTube
- (en) Chris Tyle, « Softly As in a Morning Sunrise (1928) : Origin », sur jazzstandards.com (consulté le ).
- (en) Brent Vaartstra, « Softly, As In A Morning Sunrise », sur learnjazzstandards.com, (consulté le ).
- (en) Chris Tyle et K. J. McElrath, « Softly As in a Morning Sunrise (1928) : Music and Lyrics Analysis », sur jazzstandards.com (consulté le ).
- Gilles Rea, « Tableau des démarquages (Contrafacts) », sur gillesrea.com (consulté le ).
- Brian Rust, Victor Master Book Vol. 2, Stanhope, New Jersey, W. C. Allen, , p. 237
- Joel Whitburn, Joel Whitburn's Pop Memories, 1890–1954: The History of American Popular Music: Compiled from America's Popular Music Charts 1890–1954, Menomonee Falls, Wisconsin, Record Research, (ISBN 0-89820-083-0, lire en ligne), 387
- Ted Gioia, The Jazz Standards: A Guide to the Repertoire, New York City, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-993739-4), p. 377
- (en) Noah Baerman, « Softly As in a Morning Sunrise (1928) : Getting Started », sur jazzstandards.com (consulté le ).
- Ted Gioia, « The Modern Jazz Quartet: Softly, As in a Morning Sunrise » [archive du ], Jazz.com (consulté le )
- (en) Gary Giddins, Weather Bird: Jazz at the Dawn of Its Second Century, Oxford University Press US, (ISBN 0-19-515607-2, lire en ligne), 129
- (en) Alex Henderson, « Master Plan », sur AllMusic (consulté le )
- [vidéo] Softly, as in a morning sunrise (Deep in my heart, 1954) sur YouTube
Liens externes
- [vidéo] The New Moon - Softly as in a Morning Sunrise (opérette) sur YouTube
- [vidéo] Artie Shaw - Softly, As In A Morning Sunrise (swing-jazz) sur YouTube
- Ressources relatives Ă la musique :
- (en) « Analyse du solo de Milt Jackson avec le MJQ sur Softly… », sur jazzomat.hfm-weimar.de.
- (en) « Analyse du solo de David Liebman sur Softly… », sur jazzomat.hfm-weimar.de.