Socratès Chrestos
Socratès Chrestos de Bithynie (grec : Σωκράτης ό χρηστός ; mort en 90/89 av. J.-C.) est roi de Bithynie entre 92 et 90 av. J.-C.
Socratès Chrestos | |
Titre | |
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Roi de Bithynie | |
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Prédécesseur | Nicomède IV |
Successeur | Nicomède IV |
Biographie | |
Date de décès | 90/89 av. J.-C. |
Père | Nicomède III |
Origine
À sa mort en 94 av. J.-C., le roi Nicomède III de Bithynie laisse deux fils, Nicomède IV qui lui succède[1] et un second fils peut-être illégitime nommé Socratès, qui revendique également le trône.
Prétendant et usurpateur
Après avoir tenté d'assassiner Nicomède IV par l'intermédiaire d'un certain Alexandre, le roi Mithridate VI du Pont décide de lui opposer Socratès, qui envahit la Bithynie à la tête d'une armée pontique commandée par les généraux Archélaos et son frère Néoptolème et s'empare du royaume.
Vaincu, Nicomède III s'enfuit à Rome où il retrouve Ariobarzane Ier de Cappadoce, lui aussi dépossédé de son royaume au profit d'Ariarathe IX, fils de Mithridate VI, afin de réclamer justice[2]. Socratès, surnommé Chrestos (i.e. « l'Oint »), est proclamé roi ; il n'est toutefois qu'un fantoche et la Bithynie se trouve de facto intégrée dans l'Empire pontique de Mithridate VI.
Le Sénat romain décide d'envoyer en 90 av. J.-C. une commission conduite par Manius Aquilius, fils du créateur de la province d'Orient. Socratès réclame l'assistance de Mithridate VI, mais ce dernier se garde d'intervenir et, afin d'éviter d'avoir à le livrer aux Romains, le fait mettre à mort[3].
Notes et références
- Justin, livre XXXVIII, chapitre 4.
- Selon Arrien, Guerre mithridatique, chapitre II, § 13, « les ambassadeurs de Nicomède qui étaient présents pour lui répondre, dirent : Mithridate complote contre Nicomède depuis longtemps et a mis Socrates sur le trône par la force des armes, bien que Socrates eût bon caractère et jugeât normal que son frère aîné eût le pouvoir ».
- Justin, livre XXXVIII, chapitre 5, § 8.
Source
- Claude Vial, Les Grecs de la bataille d'Apamée à la bataille d'Actium, Point Histoire n° H 216, Éditions du Seuil, Paris, 1995 (ISBN 2020131315), p. 177.