Nicomède III
Nicomède III Évergète est un roi de Bithynie ayant régné de 128 à 95/94 av. J.-C.
Nicomède III | |
Titre | |
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Roi de Bithynie | |
127 – ca. 94 av. J.-C. | |
Prédécesseur | Nicomède II |
Successeur | Nicomède IV |
Biographie | |
Père | Nicomède II |
Conjoint | Nysa, Laodicé C |
Enfants | Nicomède IV, Socratès Chrestos, Nysa |
Origine
Nicomède III est un fils de Nicomède II Épiphane. Son règne sur le royaume de Bithynie a longtemps été controversé et confondu avec celui de son père. Il est aujourd'hui communément admis par les historiens contemporains.
Règne
Nicomède III abandonne l'alliance romaine. Après la mort de Mithridate V, il partage la Paphlagonie en 108/107 av. J.-C. avec le jeune roi Mithridate VI.
En 102 av. J.-C., le roi Nicomède est à l'origine d'une modeste donation de 30 esclaves au sanctuaire d'Apollon à Delphes[1].
Son ambition le porte ensuite vers la Cappadoce où il épouse en secondes noces Laodicé C, veuve du roi Ariarathe VI. Ils sont chassés tous les deux de Cappadoce en 98 av. J.-C. par Mithridate VI, demi-frère de Laodicé, qui installe alors un de ses fils comme roi sous le nom d'Ariarathe IX Philopatôr.
Postérité
À sa mort ses fils, Nicomède IV Philopator, et Socratès Chrestos se disputent le trône, ce qui donne une occasion à Mithridate VI d'intervenir en Bithynie.
Nicomède III est également le père d'un fils anonyme auquel il donne le nom de « Pylæménés » (traditionnel chez les dynastes paphlagoniens), lorsqu'il lui attribue une partie de la Paphlagonie annexée[2]. Ce Pylæménés (II) Évergètes est expulsé à l'époque à laquelle Nicomède IV est chassé de Bithynie par Mithridate VI[3].
Notes et références
- Claude Vial, Les Grecs de la paix d'Apamée à la bataille d'Actium, Point Histoire n° H 216, Éditions du Seuil, Paris, 1995 (ISBN 2020131315), p. 140.
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistque, Annales de l'Est, Nancy, 1967, p. 398.
- Paul Orose, Historiarum Adversum Paganos, livre VI, chapitre 2, § 2.
Bibliographie
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique, Annales de l'Est, Nancy, 1963, tome II, p. 338 & 396.