Sirarpie Der Nersessian
Sirarpie Der Nersessian, née le à Constantinople et morte le à Paris, est une historienne de l'art française d'origine arménienne, spécialisée dans les études byzantines et arméniennes.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Սիրարփի Տէր Ներսէսեան |
Nationalités | |
Domiciles |
Bulgarie (à partir de ), Paris (à partir de ), États-Unis (- |
Formation |
Université de Genève (- Faculté des lettres de Paris (doctorat) (jusqu'en ) Esayan Armenian School (d) École pratique des hautes études |
Activités | |
Parentèle |
Maghakia Ormanian (en) (oncle) |
A travaillé pour |
Dumbarton Oaks (jusqu'en ) Université Harvard (- Farnsworth Art Museum (en) (- Wellesley College (- |
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Directeur de thèse | |
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Archives conservées par |
Der Nersessian est une célèbre universitaire, et une pionnière dans l'étude de l'histoire de l'art arménien. Elle enseigne dans plusieurs institutions des États-Unis, notamment le Wellesley College et l'université Harvard[2] - [3], où l'on crée pour elle une chaire Henri Focillon Professor of Art and Archeology en 1953.
Elle est senior fellow à Dumbarton Oaks, dont elle est directrice adjointe de 1954 à 1962. Elle est également membre de plusieurs institutions internationales telles que la British Academy (1975), l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1978) et de l'Académie arménienne des sciences (1966)[3].
Biographie
Der Nersessian est issue d'une famille aisée. Son oncle est le Patriarche arménien de Constantinople, Malachia Ormanian[3]. Sa mère Akabi meurt alors qu'elle n'a que neuf ans, son père Mihran quand elle en a dix-huit ans[4]. Diplômée de l'école anglaise de Constantinople, parlent aisément l'arménien, l'anglais et le français, elle doit quitter le pays en 1915, avec sa sœur, pendant le génocide arménien. Elles s'installent à Genève, puis à Paris en 1919[5]. Elle obtient en 1925 la nationalité française qu'elle conserve toute sa vie[6].
Der Nersessian est admise à la Sorbonne, à l'École pratique des hautes études. Elle travaille sous la direction des byzantinologues Charles Diehl et Gabriel Millet, et de l'historien de l'art Henri Focillon[5]. En 1922, elle devient l'adjointe de Millet, avec lequel elle publie ses premiers articles[3]. Les deux thèses qu'elle présente pour son doctorat sont récompensées par l'Académie des inscriptions et belles-lettres et la Revue des études grecques quand elles sont publiés en 1937.
En 1930, Der Nersessian part aux États-Unis, sur le conseil de ses mentors, et devient professeur au Wellesley College dans le Massachusetts[5]. Elle est la première femme invitée à donner une conférence au Collège de France à Paris, la seule de son temps à obtenir une chaire de professeur à Dumbarton Oaks[7]. En 1947, elle reçoit le Prix d'excellence de l'American Association of University Women (« Association américaine des femmes diplômées des universités »).
Der Nersessian travaille à Dumbarton Oaks jusqu'en 1978, quand elle prend sa retraite et rentre à Paris, où elle vit avec sa sœur[3]. Elle fait déménager sa bibliothèque au Matenadaran à Erevan, afin d'aider les chercheurs arméniens dans leurs études[4].
Bibliographie
Les travaux de Der Nersessian concernent principalement l'histoire de l'art arménien, notamment l'étude de l'architecture des églises, des manuscrits enluminés, des miniatures et de la sculpture. Elle écrit de nombreux livres et articles[8]. En 1945, Armenia and the Byzantine Empire est salué par les historiens David Talbot Rice[9], Jurgis Baltrušaitis[10] et Alexander Vasiliev[11].
- (en) Armenia and the Byzantine Empire, Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, 1945.
- (en) Aght'amar: Church of the Holy Cross, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1964.
- (en) Armenian Manuscripts in the Walters Art Gallery, Baltimore, Les Administrateurs, 1973.
- (en) Armenian miniatures from Isfahan. Bruxelles, Les Éditeurs d'Art Associés, 1986.
- (en) The Armenians. New York, Praeger, 1969.
- L'Art arménien, Paris l'Art européen, Publications filmées d'art et d'histoire, 1965.
- L'illustration du roman de Barlaam et Joasaph, Paris, de Boccard, 1937.
- (en) Miniature Painting in the Armenian Kingdom of Cilicia from the Twelfth to the Fourteenth Century, Washington, Dumbarton Oaks Études, 1993.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sirarpie Der Nersessian » (voir la liste des auteurs).
- « https://hollisarchives.lib.harvard.edu/repositories/16/resources/710 » (consulté le )
- (en) Dickran Kouymjian, Sirarpie Der Nersessian (1896-1989) : Pioneer of Armenian Art History, Madison
- (en) Jelisaveta Allen, Nina G. Garsoïan, Ihor Ševčenko et Robert W. Thomson, « Sirarpie Der Nersessian: 1896-1989 », Dumbarton Oaks Papers, vol. 43, , viii-xi (JSTOR 1291601, lire en ligne)
- « Der Nersessian, Sirarpie [Véronique] », Dictionary of Art Historians
- (hy) Levon Chookaszian, Տեր-Ներսեսյան, Սիրարփի Միհրան [Ter Nersesyan, Sirarpi Mihrani], Yerevan
- Bernard Guenée, « Allocution à l'occasion du décès de Mme Sirarpie Der Nersessian, correspondant français de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 133, (lire en ligne, consulté le )
- Kouymjian. "Sirarpie Der Nersessian", p. 482-493.
- For a more comprehensive list, see: Dumbarton Oaks Papers.
- « Armenia and the Byzantine Empire by Sirapie der Nercessian Review by: David Talbot Rice », The English Historical Review, Oxford University Press, vol. 61, no 240, (DOI 10.1093/ehr/LXI.CCLX.271-b) :
« Miss Nercessian's factual treatment is again welcome in a field where narrow partisanship has often tended to obscure the issues. Her book is likely to prove useful to all students of near eastern history, as well as to archaeologists and art historians. »
- « Armenia and the Byzantine Empire. A Brief Study in Armenian Art and Civilization by Sirarpie der Nersessian; Henri Grégoire Review by: Jurgis Baltrušaitis », The Art Bulletin, College Art Association, vol. 28, no 2, (DOI 10.2307/3047064) :
« In bringing together elements of such diversity, and in placing them clearly in their true relations, Sirarpie Der Nersessian has accomplished a tour de force. If I have allowed myself to add a few comments, it is not by way of correction or criticism, but only as reflections suggested by a richly significant perusal, and one that has taught us much. »
- (en) « Armenia and the Byzantine Empire. A Brief Study of Armenian Art and Civilization by Sirapie Der Nersessian Review by: A. Vasiliev », Speculum, Medieval Academy of America, vol. 20, no 4, , p. 491–494
« …its subject is very little known, and is here dealt with by the best authority of our day on Armenian history, art, and civilization… …I can say from the point of view of Byzantine studies that I consider Miss Der Nersessian's book the best study which has yet appeared in which, in a concise and most reliable form, the reader for the first time has a picture of political, religious, cultural, and artistic interrelations between Armenia and the Byzantine Empire. »
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « DER NERSESSIAN, Sirarpie », sur acam-france.org (consulté le ).