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Sigismund Mohr

Sigismund Mohr (1827-1893), ingénieur de formation, a joué un rôle de premier plan dans l'implantation de la téléphonie et de l'éclairage électrique dans la ville de Québec.

Sigismund Mohr

Biographie

D'origine juive, Sigismund Mohr naît à Breslau, en Prusse (aujourd'hui Wroclaw, en Pologne), le . Après un diplôme d'ingénieur en électricité qu'il aurait obtenu au collège de Breslau en 1849, il épouse vers 1856 Blume Levi, fille de Philip Levi, de New York. Le couple aura au moins cinq filles (Philippine, Amelia, Lenorah, Fanny, Clara) et deux fils (Eugene Phillip et Henry Ralph). Ils partiront résider quelque temps à Londres avant de s'établir à Québec vers 1871.

Télégraphie et téléphonie

Après des débuts difficiles dans sa nouvelle terre d'accueil, Mohr finit par se faire octroyer par le conseil de ville de Québec le le privilège d’installer et d’exploiter dans la ville des lignes télégraphiques « ...à la condition de ne pas nuire aucunement au télégraphe avertisseur d’incendie ». Cinq jours plus tard, il fait enregistrer l'entreprise qu’il a fondée avec deux associés, William B. Chapman et Henry Harris (qui épousera l’une de ses filles), la City District Telegraph Company qu'il dissoudra en . À cette époque, il est à l'emploi de la Compagnie de télégraphe de la Puissance. Cette dernière est rachetée en par la compagnie canadienne de téléphone Bell. En dépit de ce changement d'administration, Mohr conserve son emploi à Québec. Quelques mois auparavant, le , une première centrale téléphonique avait été installée dans cette ville. Mohr aura pour tâche de poursuivre l'installation d'autres centraux téléphoniques. Il aura aussi pour tâche de superviser l'installation de lignes téléphoniques ce qui le conduira au cœur d'une bataille juridique avec le Quebec Daily Telegraph. À l'été 1882, il obtient l’autorisation d’installer un câble téléphonique entre Québec et Lévis sans que l'on sache s'il a pu mener à bien ces travaux car en , W. Duchesneau lui succède à son poste.

Il œuvrera néanmoins encore quelque temps au sein de cette entreprise à titre de consultant.

Électrification et éclairage de Québec

En 1883, Mohr porte son intĂ©rĂŞt vers l'Ă©lectricitĂ© et plus particulièrement l'Ă©clairage Ă©lectrique. Le point culminant de cet Ă©pisode se joue le soir du . L'Ă©vènement est rapportĂ© le lendemain dans les pages du journal Le Canadien : environ 20 000 personnes auraient assistĂ© Ă  l'Ă©clairage de la terrasse Dufferin au moyen de 34 lampadaires fonctionnant Ă  l'Ă©lectricitĂ©. Mohr, qui a supervisĂ© les travaux, travaille alors pour la compagnie de lumière Ă©lectrique de QuĂ©bec et LĂ©vis. Il rĂ©pĂ©tera la dĂ©monstration chaque soir durant une semaine. L'Ă©clairage Ă©lectrique sera d’abord installĂ© dans les quartiers de la ville Ă©clairĂ©s Ă  l’huile de charbon avant de se substituer Ă  l'Ă©clairage au gaz dans les autres quartiers. Devenu gĂ©rant de la Compagnie de la lumière Ă©lectrique, Mohr poursuivra son travail en Ă©tendant le rĂ©seau d’éclairage Ă©lectrique de la ville de QuĂ©bec de 1886 Ă  1889. Pour approvisionner la ville en Ă©lectricitĂ©, Mohr dĂ©cida la construction d'une centrale hydro-Ă©lectrique Ă  la chute Montmorency[1].

Derniers moments de sa vie

Un orage endommageant la ligne électrique qui relie Québec à la chute Montmorency survenu au mois de , l'oblige à réparer les installations malgré le mauvais temps. Il aurait attrapé une grippe qui se serait aggravée rapidement causant son décès le mois suivant, le . Le Quebec Daily Telegraph mentionne que sa dépouille sera transportée à New York.

Publications

  • Antonin Zaruba, Un pionnier de l'Ă©lectricitĂ© Ă  QuĂ©bec dans Juifs de QuĂ©bec, QuĂ©bec, Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, c2015.
  • Pierre Anctil, Les origines juives de Sigismund Mohr dans Juifs de QuĂ©bec, QuĂ©bec, Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, c2015.

Notes et références

Sources

Articles connexes

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