Siège d'Arles (534)
Il s'agit du siège d'Arles en 534 par Thibert (ou Théodebert), fils de Thierry Ier roi d'Austrasie. Cette opération militaire s'inscrit dans le cadre de l'expansion du Royaume des Francs entre la moitié du Ve siècle et le début du IXe siècle et plus particulièrement des campagnes pour le contrôle des régions méridionales vers 531-534.
Plusieurs historiens affirment sans apporter des arguments décisifs, que le siège a débouché sur une prise de la ville d'Arles.
Contexte
Ce siège se déroule à la fin de 533 ou plus probablement en 534, dans un contexte particulier lié à la fois aux ambitions et rivalités franques sur les territoires du sud et au régime ostrogoth, soutien de l'empire wisigoth, affaibli après la mort du roi Théodoric.
Les années 532-534 : une expansion franque vers le sud
En 531, Thierry Ier revient d'une guerre contre les Saxons[1] au cours de laquelle certains ont fait circuler le bruit de sa mort, ce qui entraîne un premier soulèvement de l'Auvergne conduit par Arcadius, fils (ou petit-fils ?) d'Apollinaire, et Childebert, le demi-frère de Thierry[2].
Peu après en 532, ses demi-frères, Childebert de retour de son expédition wisigothique après sa tentative ratée en Auvergne[3] et Clotaire, décident d'en finir avec le Royaume de Burgondie et sollicitent la participation de Thierry qui refuse[4] - [5]. Toutefois ce refus est mal compris par ses troupes qui souhaitent pillages et butins et qui lui disent : « Si tu refuses d'aller avec tes frères en Bourgogne, nous te laissons et nous préférons plutôt les suivre ». Mais lui, qui constate que les Auvergnats lui sont infidèles, réplique : « Suivez-moi et je vous conduirai dans un pays où vous prendrez autant d'or et d'argent que peut en désirer votre cupidité ; vous en emporterez des troupeaux, des esclaves, des vêtements en abondance. Mais seulement ne les suivez pas. ». Thierry investit donc l'Auvergne où un certain Mundéric se prétendant son parent et se proclamant son égal mène la rébellion, tandis que ses frères attaquent le roi de Burgondie, Godomar III.
Au printemps 533, Thierry pousse son fils Thibert qui avait peut-être commencé à participer aux opérations de Burgondie à s'attaquer à l'Aquitaine[6] - [7] où les Wisigoths après la défaite de Vouillé de 507 avaient relevé la tête et reconquis vers 510-515 certains territoires, notamment les cités de Rodez et d'Albi[8].
À la même époque, l'Auvergne est pillée par les troupes de Thierry, puis à son départ par celles du duc Sigivald un de ses parents à qui Thierry a confié cette province et qui se signale par ses excès et ceux de ses subordonnés[9]. Dans l'appréhension qu'il ne forme un petit royaume, comme avait voulu le faire Munderic, il le fait assassiner et demande à son fils Thibert qui a repris quelques villes en Languedoc et Rouergue[10], de finir les opérations en Auvergne, ce qu'il fait[11]. Parallèlement il lui donne aussi l'ordre de tuer le fils de Sigivald (Sigewald ?), Giwald[12] ce que Théodebert se refuse à faire[13].
Au début 534, Thibert est donc en Auvergne (ou à Cabrières ?) où il a rencontré une belle femme Deutherie[14] dont il s'éprend. Dans le même temps ses oncles Childebert et Clotaire aidés probablement de son père Thierry[15], après la bataille d'Autun, ont finalement conquis la Burgondie qui s'étend à cette époque jusqu'au nord de la Durance[16], à quelques lieues d'Arles, l'ancienne préfecture des Gaules et ville géostratégique sur le Rhône dont le port permet l'accès à la mer.
Un royaume ostrogoth affaibli
L'arrière-plan véritable de ces opérations doit être recherché dans la mort de Théodoric survenue en 526 et dans l'effondrement de la puissance ostrogothique qui l'a aussitôt suivie.
Le prestige, la politique méthodique d'alliances entre peuples barbares en particulier entre Wisigoths et Ostrogoths et, le cas échéant, la force militaire de Théodoric avaient contenu l'expansion franque dès avant la mort de Clovis, notamment en Provence où les forces ostrogothiques avaient affronté avec succès les Francs et Burgondes en 508, lors d'un précédent siège d'Arles. Il faut se rappeler qu'Arles avait été dès le début du siècle un objectif du père de Thibert, le roi franc Thierry, qui avait tenté vainement de prendre la cité une première fois vers 501/502, puis associé aux Burgondes, en 507/508.
Ce contentieux, doublé de l'intérêt pour les Francs d'avoir un débouché sur la Méditerranée, avait été laissé en suspens tant que le royaume Wisigoth demeura indissociable des possessions de Théoderic qui avait doté la cité rhodanienne d'une administration. Dès 510, sitôt après la libération de la ville par les forces ostrogothes, Théoderic avait rétabli la fonction de préfet du prétoire des Gaules (præfectus prætorio galliarum) à Arles, ville wisigothique, en y nommant le préfet Libérius qui resta avec cette charge dans la cité même après le décès du roi. Quelques sources signalent des tentatives d'incursion en Provence de troupes burgondes et franques dès la fin des années 520 ou au début des années 530, mais ces velléités de conquêtes n'aboutissent pas.
Une occasion ?
Les évènements de 533-534 avec la chute de la Burgondie, les opérations en Auvergne et Vivarais et toutes les troupes franques à proximité de la Provence sont à coup sûr, une nouvelle occasion, même s'il est difficile de connaître les motivations précises de Thibert. Toutefois, cette situation avec ses risques (conditions de partage de la Burgondie, Provence sous l'éventuelle menace de ses oncles) et avantages (Théodobert est tout proche d'Arles, puissances burgonde et ostrogothe affaiblies) incite probablement Thibert à tenter une opération sur cette ville dont l'évêque Césaire avait été dans le passé plusieurs fois soupçonné de bienveillance vis-à -vis des Burgondes et Francs, de par ses origines et en raison de la religion.
Les événements
Le siège
Grégoire de Tours évoque ce siège de façon très succincte. Il nous dit :
- Selon la traduction de François Guizot (1823) : Thibert faisait alors le siège de la ville d’Arles, dont les Goths s’étaient emparés[17].
- Selon la traduction de Robert Latouche (1999) : Or les Goths avaient alors envahi la ville d'Arles dont Thibert gardait des otages.
Arles prise ?
Bien que Grégoire ne précise pas si la ville est prise ou pas, certains auteurs se prononcent sur la suite de ce siège.
- .... (Thibert) se crut en état d'attaquer les Ostrogoths en Provence, passa le Rhône et voulut tenter un coup de main sur la ville d'Arles; mais cette fois il échoua et fut rejeté avec perte sur la rive droite du fleuve.[18].
Cet échec de Thibert devant Arles est également défendu par Étienne Grousset :
- Nous n'avons pas à suivre Théodebert en Provence ; disons seulement qu'il ne put s'y établir en maître et s'emparer de la ville d'Arles, défendue par les Ostrogoths.[19].
tout comme par Arthur Malnory qui, dans son ouvrage Saint Césaire Évêque d'Arles (503-543) fixe, quant à lui, ce siège en 533 et donne quelques repères chronologiques :
- Arles s’était vue menacée encore une fois des horreurs d’un siège (533) (Grég. H. F. III, c.23). La valeur de Libère avait détourné d’elle cette menace. Puis cet homme illustre avait été rappelé presque aussitôt après de la Préfecture des Gaules (534)[20] (Il l’occupait encore un peu après la mort de Thierry, d’après la lettre de Cassiod. Mais en 535, il commande une ambassade envoyée à Justinien.) pour diriger la politique d’Amalasonthe et de Théodat du côté de Constantinople, et remplacé par le duc Aram, puis par le duc Marcias, comme chefs de l’armée d’occupation renforcée.[21].
Toutefois, la majorité des historiens considèrent que la ville est prise et nous livrent même quelques précisions. D'après P.A Février[22], Thibert aurait occupé Arles de façon éphémère, sans plus de précision. Pour d'autres, Thibert s'empare de la ville avant l'arrivée de secours :
- De Cabrières, Théodebert se dirigea sur Arles, dont il fit le siège, et dont les habitants n'évitèrent d'être pillés qu'en payant une forte somme d'argent et en donnant des otages. Une armée d'Ostrogoths, qui accourut au secours de la ville, arriva trop tard pour la sauver.[23].
Des sources indirectes laissent penser également que la ville est prise. L'étude des monnaies montre que des pièces de Thibert ont été probablement frappées à Arles à cette époque, avant le rattachement officiel de la Provence aux Francs de 536[24]. De même, le texte de Grégoire de Tours, juste après le passage signalant ce siège, évoque le départ de Giwald de la cité d'Arles, ce qui pourrait indiquer que ce dernier ne se sentait plus en sécurité dans une ville, certes aux mains de son ami Thibert, mais désormais ville franque :
- ... dont les Goths s’étaient emparés. Giwald s’enfuit dans cette ville ; mais, ne s’y croyant pas fort en sûreté, il se rendit en Italie et y demeura.[25].
Enfin dès l'année 534, le gallo-romain Parthenius qui réside à cette époque à Arles se met au service de Thibert et intervient en Auvergne[26], ce qui semble peu logique si la ville n'est pas tombée aux mains de Thibert. Aussi, faut-il peut-être considérer que lorsque Thibert quitte précipitamment Arles pour la succession de son père Thierry qui est sur le point de mourir[27], la ville d'Arles appartient déjà aux Francs, ce qui expliquerait notamment pourquoi le préfet des Gaules Libère abandonne son poste dès 534 et non pas après la cession de la Provence en 536.
Essai de chronologie
- Printemps 534 : Siège et (prise ?) d'Arles
- Départ précipité de Thibert apprenant son père, Thierry, mourant
- mort de Thierry Ier quelques jours après le retour de Thibert
- Après la mort de Thierry, Libère est encore mentionné avec le titre de préfet
- : mort du roi ostrogoth Athalaric
- Fin 534, après la mort de Thierry, et probablement la prise d'Arles ? ou la mort d'Athalaric, possibles raisons de son rappel à Ravenne : départ du préfet Libère d'Arles
Notes et références
- En 531, Thierry annexe la Thuringe.
- Le bruit ayant couru que Thierry, guerroyant en Thuringe, y avait trouvé la mort, Arcadius, fils d'Apollinaire, engagea Childebert, le demi-frère de Thierry, à prendre possession de l'Auvergne. Il est difficile de saisir les motifs d'Arcadius : comptait-il sur une alliance entre Francs et Wisigoths ou ne pensait-il, toute politique à part, qu'à ses intérêts matériels immédiats ? Toujours est-il que Childebert, ravi de l'aubaine, engagea une campagne qui, selon Grégoire, tourna au miracle, puis à sa déconfiture, Clermont étant désormais tenu par Gallus, « nourri » et fidèle de Thierry. On annonça son retour avant que la ville ne fut prise et Childebert, peu désireux d'en découdre avec son demi-frère, abandonna l'Auvergne pour conduire une expédition en Espagne.
- Claude Charles Fauriel - Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains – 1836 - page 131
ici :
- En 531 Childebert, immédiatement après son coup manqué sur l'Arvernie, marcha avec toutes ses forces contre les Visigoths de la Septimanie. Son prétexte était de soustraire Clotilde, sa sœur, aux mauvais traitements d'Amalaric, à qui elle avait été donnée pour femme, et qui s'était fait proclamer roi des Visigoths après la mort de Théodoric..
- Marié à une fille de Sigismond, Thierry paraît être toujours resté fidèle à l'alliance burgonde de sa jeunesse.
-
Claude Charles Fauriel - Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains – 1836 - page 133
ici :
- C'est à l'intervalle de ces deux expéditions contre les Goths, à l'année 532, qu'appartient une autre expédition dont j'ai déjà fait mention par incident et dont c'est ici le lieu de dire expressément quelques mots. Il s'agit de cette campagne de Childebert et de Clotaire contre Godemar, roi de Burgondie, et dont Thierry, qui n'y voulut jamais prendre part, détourna ses leudes en les menant en Arvernie.
-
Abel Hugo - France historique et monumentale : Histoire générale de France depuis les... – page 78 ici :
- Un an avant de mourir, il (Théodoric) avait envoyé dans le Rouergue son fils Théodebert avec une armée. Gonthier, un des fils de Chlotaire, devait être l'auxiliaire du fils de Théodoric ; mais les deux jeunes princes, en commençant la Campagne, s'étaient pris de querelle, et Gonthier avait laissé son cousin poursuivre seul la guerre..
- Claude Charles Fauriel - Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains – 1836 - pages 132,133
ici :
- Au printemps de 533, les deux rois rassemblèrent leurs forces, et chacun des deux donna le commandement des siennes à son fils. Thibert commanda donc celles de Thierry et Gonthaire celles de Clotaire. Mais ce dernier, s'étant mis en marche, s'arrêta, l'on ne sait pourquoi, à mi-chemin, et Thibert s'avança seul contre les Goths.
- La chronologie est celle d'E. Zöllner, Geschichte der Franken..., p. 66, précisée par M. Rouche, L'Aquitaine..., p. 490 note 1. - Cf. Grégoire de Tours, Histoire des Francs..., II, 36 : « Comme après la mort de Clovis, les Goths avaient envahi beaucoup de terres que ce dernier avait conquises... »
- Ce duc a sous ses ordres un autre Franc, Beccon, comte de Clermont, qui abuse Ă©galement du pouvoir
- Étienne Grousset - Histoire du diocèse de Montpellier pendant les premiers siècles - Page 108 ici :
- Théodebert, sans se déconcerter, continua seul la campagne. 11 prit le Rouergue et Rodez sa capitale, puis il s'avança vers la Septimanie où il s'empara sans difficulté de tout le diocèse de Lodève (3) et ensuite de deux châteaux-forts qui se trouvaient dans le diocèse de Béziers : celui de Dio (Deas) et celui de Gabrières.
- La véritable pacification de l'Auvergne va s'opérer grâce à Théodebert, fils de Thierry, à qui son père a confié l'occupation des provinces méridionales de l'Aquitaine. Il cherche à satisfaire les aspirations de ses subordonnés en pratiquant une politique romanisante. Parthenius, son principal conseiller, descend d'Avitus. Ce diplomate le pousse à remettre en ordre le système fiscal romain et semble être à l'origine des remises "de tout tribut dû au fisc par les églises situées en Auvergne".
- Grégoire de Tours – Histoire des Francs – Livre III ici :
- En ces jours-là , Théodoric (Ndlr / Thierry est appelé Théodoric par Grégoire) fit périr par le glaive son parent Sigewald, et envoya secrètement vers Théodebert, pour qu’il fit mourir Giwald, fils de Sigewald, qu’il avait avec lui ;
- Grégoire de Tours – Histoire des Francs – Livre III ici :
- En ces jours-là , Théodoric (Ndlr / Thierry est appelé Théodoric par Grégoire) fit périr par le glaive son parent Sigewald, et envoya secrètement vers Théodebert, pour qu’il fit mourir Giwald, fils de Sigewald, qu’il avait avec lui ; mais Théodebert, comme il l’avait tenu sur les fonts de baptême, ne voulut pas le faire périr. Il lui donna même à lire les lettres envoyées par son père : Fuis, lui dit-il, car j’ai reçu de mon père l’ordre de te tuer ; lorsqu’il sera mort et que tu apprendras que je règne, tu reviendras à moi sans crainte. Ce qu’ayant entendu, Giwald lui rendit grâces, lui dit adieu et s’en alla.
- Abel Hugo - France historique et monumentale : Histoire générale de France depuis les... – page 78 ici :
- Le château de Cabrières était au pouvoir d'une dame gallo-romaine nommée Deutherie, remarquable par son esprit et par sa beauté, qui s'abandonna elle-même au jeune prince, en lui livrant sa forteresse. Deutherie était mariée ; Théodebert était lui-même fiancé à Wisigarde, fille de Wacconi, roi des Lombards; mais ce double obstacle ne l'empêcha pas de prendre d'abord pour concubine et ensuite pour femme la belle Gallo-Romaine.
-
Claude Charles Fauriel - Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains – 1836 - page 134
ici :
- Cependant leur entreprise aurait peut-être échoué de nouveau ou traîné en longueur s'ils n'eussent à la fin réuni leurs forces pour l'achever. Thierry qui, en 53a, avait montré tant de répugnance à marcher avec ses frères contre la Burgondie, ne fit depuis aucune difficulté de joindre ses forces aux leurs. Attaqué par leurs armées réunies, Godemar ne fut plus en état de résister. Vaincu et abandonné des siens, en 534, il s'enfuit l'on ne sait où, et la Burgondie occupée par les Franks, à l'exception de sa moitié méridionale qui restait au pouvoir des Ostrogoths, cessa d'exister comme royaume à part1. Les trois vainqueurs se la partagèrent également; mais les détails de ce partage ne sont pas connus.
- Ou un peu en deçà (plus au nord), après la reconquête ostrogothe de la fin des années 520.
- Grégoire de Tours – Histoire des Francs – Livre III ici
Toutefois cette traduction figurant dans wikisource n'est probablement pas très exacte si on se réfère au texte original GREGORII TURONENSIS HISTORIARUM LIBER TERTIUS ici :
- Arelatensim enim tunc urbem Gothi pervaserant, de qua Theudobertus obsedes retenebat; ad eam Sigivaldus confugit. Sed parum se ibidem cernens esse munitum, Latium petiit ibique et latuit.
- Claude Charles Fauriel - Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains – 1836 - page 133 :
ici
- Théodebert s'avança seul contre les Goths. Il leur enleva aisément toutes les villes qu'ils possédaient encore au-delà du Rhône, entra dans la Septimanie où il s'empara de quelques châteaux. Encouragé par ces succès il se crut en état d'attaquer les Ostrogoths en Provence, passa le Rhône et voulut tenter un coup de main sur la ville d'Arles; mais cette fois il échoua et fut rejeté avec perte sur la rive droite du fleuve. Il y resta pour garder les conquêtes qu'il avait faites, ou peut-être seulement retenu par l'amour dont il s'était pris pour une matrone gallo-romaine nommée Deuterie T qu'il avait rencontrée dans un des châteaux de la Septimanie, et dont il avait fait sa femme, bien qu'elle fût celle d'un autre.
- Étienne GROUSSET - Histoire du diocèse de Montpellier pendant les premiers siècles - Page 108 ici
- Probablement après la mort du roi Athalaric le 2 octobre 534.
- Saint Césaire Évêque d'Arles (503-543) – page 160 ici
- P.A FĂ©vrier (sous la direction de) - La Provence des origines Ă l'an mil, page 446.
- Abel Hugo - France historique et monumentale : Histoire générale de France depuis les ... – page 78 ici
- Société française de numismatique - Revue numismatique, Volume 1 – page 227 ici :
- Mais ce que nous croirons encore, c'est que Justinien ne fit qu'autoriser un envahissement déjà fait par Théodebert, que l'empereur ne se trouvoit pas en position de refuser, et qu'il aima mieux donner que voir prendre, au regret de quelques-uns de ses successeurs, qui mirent encore sur plusieurs pièces les initiales de noms de villes gauloises. C'est donc parce que nous croyons que quelques pièces de Théodebert ont été frappées avant la conquête d'Arles, ou avant la cession de la souveraineté des Gaules, et qu'elles furent celles qui déterminèrent l'empereur à céder le droit de monnoie, que nous expliquons leur plus grande ressemblance avec les monnoies romaines, que d'autres pièces que nous attribuons au même prince, et que celles de Clotaire Ier et de Childebert Ier, qui ne furent que la conséquence de l'autorisation impériale.
- Grégoire de Tours – Histoire des Francs – Livre III ici.
- Source à retrouver - Parthenius, son principal conseiller, descend d'Avitus. Ce diplomate le pousse à remettre en ordre le système fiscal romain et semble être à l'origine des remises "de tout tribut dû au fisc par les églises situées en Auvergne".
- Grégoire de Tours – Histoire des Francs – Livre III ici :
- Giwald s’enfuit dans cette ville ; mais, ne s’y croyant pas fort en sûreté, il se rendit en Italie et y demeura. Tandis que ces choses se passaient, on vint annoncer à Thibert que son père était dangereusement malade, que, s’il ne se hâtait pour le trouver encore en vie, il serait dépouillé par ses oncles, et qu’il ne fallait pas qu’il poussât plus avant. À ces nouvelles, Thibert quitta tout, et partit pour aller vers son père, laissant en Auvergne Deutérie et sa fille. Théodoric mourut quelques jours après l’arrivée de son fils, dans la vingt-troisième année de son règne.
Voir aussi
Bibliographie
- Grégoire de Tours - Histoire des Francs (sur wikisources, ici)
- Claude Charles Fauriel - Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains – 1836 ici