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Shig Murao

Shigeyoshi « Shig Â» Murao, nĂ© le Ă  Seattle et mort le Ă  Cupertino en Californie, est un libraire amĂ©ricain d'origine japonaise. Travaillant dans la librairie City Lights, il fut Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© le pour vente Ă  un policier en civil de San Francisco du recueil Howl and Other Poems d'Allen Ginsberg. Ă€ l'issue du procès concernant la publication et la vente du livre, Murao et Ferlinghetti ont Ă©tĂ© relaxĂ©s, le recueil de poĂ©sie Ă©tant dĂ©clarĂ© par le juge comme Ă©tant protĂ©gĂ© par le premier amendement ; cette dĂ©cision a ouvert la voie Ă  la publication d'autres auteurs tels que Henry Miller, D. H. Lawrence, William Burroughs, dont les Ă©crits Ă©tĂ© jugĂ©s comme offensant par une partie de la sociĂ©tĂ© dite « puritaine ».

Shig Murao
Autoportrait de Shig Murao
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Cupertino
Nationalité
Activité
Autres informations
Mouvement

Biographie

Murao et sa sĹ“ur jumelle Shizuko sont nĂ©s le Ă  Seattle, Washington. En 1942, après l'attaque de Pearl Harbor, Murao et sa famille sont internĂ©s au Minidoka War Relocation Center en Idaho. Shig Murao dĂ©clare : « Je suis entrĂ© au service de renseignement militaire en 1944 et après la guerre j’ai travaillĂ© au Japon en tant qu'interprète Â».

City Lights Books

Ferlinghetti et Peter Martin, le cofondateur de City Lights, embauchent Murao comme commis peu de temps après l'ouverture du magasin en juin 1953. Murao travaille sans rémunération pendant les premières semaines, puis devient le directeur de la librairie[1]. Il assure cette fonction de directeur jusqu'en 1976 et il se lie au fil du temps une amitié avec plusieurs icônes de la Beat Generation dont Allen Ginsberg devenu proche.

Ferlinghetti entend Ginsberg lire le poème Howl Ă  la Six Gallery en 1955, le lendemain il propose de le publier avec d'autres poèmes courts. PubliĂ© en , Howl ne tardr pas Ă  gĂ©nĂ©rer la controverse. En , la police locale perquisitionne les locaux de City Lights Bookstore et elle arrĂŞte Shig Murao avec comme chef d'accusation la vente d'un livre obscène. Ferlinghetti, alors Ă  Big Sur[2] fait demi-tour pour San Francisco. Tous deux risquent une amende de 500 $ et une peine de 6 mois d'emprisonnement. L'ACLU paye une caution et dĂ©signe comme avocat de la dĂ©fense Albert Bendich et elle obtint pro bono les services du cĂ©lèbre avocat pĂ©naliste J. W. Ehrlich. Le procès, prĂ©sidĂ© par le juge Clayton W. Horn, dure du au . Les charges retenues contre Murao sont rejetĂ©es car il n'a pas pu ĂŞtre prouvĂ© qu'il savait ce qui figurait dans le livre. Le juge Horn rend finalement son verdict en dĂ©clarant que Howl n'avait rien d'obscène.

Murao subit une série d'attaques cérébrales à l'automne 1975. Quand il reprend son travail, Lawrence Ferlinghetti souhaite apporter des aménagements dans la direction de la librairie. Murao quitte alors la librairie fâché avec Ferlinghetti.

Il s'installe alors au Caffe Trieste oĂą il publie un fanzine appelĂ© Shig's Review. Les trois premiers numĂ©ros de Shig's Review, publiĂ©s en 1960 et 1969, sont imprimĂ©s et reliĂ©s. DĂ©but 1983, Murao relance sa revue sous la forme d'un fanzine photocopiĂ© recueillant des poèmes et des photos. Il les fabrique dans un magasin de reprographie en vingt ou trente exemplaires, met son « hanko Â» sur la couverture Ă  l'encre rouge et descend au Caffe Trieste oĂą il les distribue Ă  ses amis. Murao publie environ 80 numĂ©ros de son fanzine.

Dans les années 1990, Murao s’installe dans une maison de vie assistée à Palo Alto en Californie où il recrée rapidement la vie qu’il menait à North Beach (San Francisco), visitant les cafés et les librairies dans son fauteuil roulant électrique. Après un accident avec son fauteuil roulant il part en convalescence dans un hôpital de Cupertino où il meurt en 1999.

Notes et références

  1. « Home Page », sur www.shigmurao.org (consulté le )
  2. « Big Sur California, Lodging, Camping Tourism Information », sur bigsurcalifornia.org (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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