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Shaparak Shajarizadeh

Shaparak Shajarizadeh (en persan : شاپرک شجری زاده), née en 1975, est une militante iranienne des droits des femmes et une ancienne prisonnière politique[1]. Elle est également membre du comité des femmes du Conseil de transition iranien. Shaparak Shajarizadeh est connue pour ses efforts visant à renforcer les droits des femmes en Iran et son activisme contre la loi iranienne contemporaine sur le hidjab obligatoire[2]. Elle lance des campagnes en ligne telles que "Filles de la rue de la Révolution" et "Mercredis blancs" dans le cadre des manifestations contre le hidjab obligatoire dans le but d'encourager les hommes et les femmes en Iran à publier des images sur les réseaux sociaux d'eux-mêmes sans porter de foulard[3]. Elle est arrêtée et emprisonnée à deux reprises pour avoir défié les lois iraniennes concernant les lois obligatoires sur le hidjab.

Shaparak Shajarizadeh
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions
100 Women ()
Geneva Summit for Human Rights and Democracy (en)

Biographie

Shajarizadeh naît et grandit en Iran. Elle passe la majeure partie de sa vie en Iran jusqu'en 2018[4]. En juillet 2018, après avoir subi des sanctions et des pressions, elle s'enfuie en Turquie où elle retrouve son fils alors que son mari reste en Iran. Elle migre ensuite au Canada en 2018 où elle est actuellement en exil, et s'installe à Toronto avec son mari et son fils. En juillet 2018, sur son compte Instagram, elle révèle qu'elle a quitté l'Iran en raison des violences visant les militants.

Activisme

Le , elle est arrêtée pour avoir manifesté en enlevant son foulard et en l'agitant dans une rue de Gheytarieh, des témoins déclarent que la police l'a brutalement attaquée, battue et maltraitée au moment de la placer en garde à vue[5]. La vidéo qui montre Shajarizadeh sans foulard devient virale sur les réseaux sociaux et déclenche des mouvements de désobéissance civile en ligne tels que Filles de la rue de la Révolution et Mercredis blancs. Elle encourage les hommes et les femmes à publier sur les réseaux sociaux des images d'eux-mêmes portant un foulard blanc ou même sans foulard pour protester contre l'obligation du port du hidjab. Elle est accusée d'avoir encouragé une possible prostitution, d'avoir lancé une propagande nationale contre le gouvernement iranien et la sécurité nationale. Elle est ensuite libérée sous caution en avril 2018 après avoir été condamné à deux mois de prison.

Encore une fois, le , pour avoir retiré à plusieurs reprises son foulard en public, elle est arrêtée avec son fils et relâchée en quelques heures[6]. Elle fuit ensuite l'Iran[7].

En juillet 2018, elle est condamnée par contumace à un total de 20 ans de prison, 2 ans dans la prison de Qarchak (en) en plus d'une peine de prison avec sursis de 18 ans[8]'[9].

En février 2020, elle appelle également le peuple iranien à boycotter les élections législatives et insiste sur le fait que les Iraniens ont perdu confiance dans les politiciens[10].

Elle vit en exil au Canada et est senior fellow au Raoul Wallenberg Centre for Human Rights (en) aux côtés du défenseur canadien des droits des femmes Irwin Cotler.

Avec la journaliste canadienne Rima Elkouri, elle écrit une autobiographie "La Liberté n'est pas un crime"[11].

Récompenses

En février 2020, elle reçoit le Prix international des droits des femmes du Sommet de Genève de 2020 par une coalition internationale de 25 organisations de défense des droits humains pour ses efforts pour maintenir les droits des femmes en Iran[12]'[13].

Elle est incluse dans la liste de la BBC des 100 femmes inspirantes et influentes du monde pour 2018[14].

Notes et références

  1. (en-US) geneva, « Shaparak Shajarizadeh », sur Geneva Summit for Human Rights and Democracy (consulté le )
  2. « Shaparak Shajarizadeh and the fight for women’s rights in Iran », sur OpenCanada (consulté le )
  3. Melissa Mahtani, « Iranian women's rights activist: 'Don't wait for anyone to hand you your rights' », sur CNN (consulté le )
  4. « Iranian Woman Who Protested Hijab Rule Gets Two-Year Sentence, Leaves Country » [archive du ], Radio Free Europe/Radio Liberty, (consulté le )
  5. (en) « The Struggle for Women's Rights in Iran: A discussion with human rights hero Shaparak Shajarizadeh », sur www.concordia.ca (consulté le )
  6. « Shaparak Shajarizadeh Twice Arrested For Allegedly Removing Her Headscarf in Public in Iran », sur Center for Human Rights in Iran, (consulté le )
  7. (en) « Shaparak Shajarizadeh Speaks at 2020 Geneva Summit », sur genevasummit.org (consulté le )
  8. (en-US) « Shaparak Shajarizadeh was sentenced to 20 years in prison », sur NCRI Women Committee, (consulté le )
  9. « Iranian woman gets 20-year punishment for publicly taking off hijab » [archive du ], sur StepFeed.com, (consulté le )
  10. Bangkok Post Public Company Limited, « Iranian headscarf campaigner calls for vote boycott », sur www.bangkokpost.com (consulté le )
  11. (en) « The Interview - ‘In Iran there are no differences between fundamentalists and reformists’ », sur France 24, (consulté le )
  12. (en-US) Hilary Miller, « TODAY: Iranian Activist & Former Political Prisoner to Win International Women’s Rights Award », sur Geneva Summit for Human Rights and Democracy, (consulté le )
  13. (en) « Iranian Anti-Hijab Activist Receives International Award », sur RFE/RL (consulté le )
  14. (en-GB) « 100 Women 2018: What to look forward to », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
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