En 2013, les deux principaux services de renseignement suisses sont le Service de renseignement de la Confédération (SRC) et le Service de renseignement de l'armée (SRA).
Sommaire
Histoire
La Suisse en tant qu’État neutre a servi de relais pour les services de renseignement des nations belligérantes durant les deux guerres mondiales, par exemple Allen Dulles de l’Office of Strategic Services a conduit ses opérations en Europe depuis ce pays, ce qui a amené les autorités à les surveiller.
Durant la Guerre froide, la principale menace est l'URSS. La Suisse, pays neutre, ne peut pas participer, à l’époque, à un organisme lié à l'OTAN mais elle a été, selon l'agent secret belge André Moyen, l'un des premiers pays à participer au projet stay-behind sans doute à la demande de la France[1].
Son réseau s’appellera successivement P-25, P-26 (créé en 1979) et P-27, mais sera habituellement appelé « Schwert » comme le réseau allemand. Il comprenait 400 hommes — effectif appelé à doubler en cas d’urgence — et possédait quatre dépôts d’armes secrets. Il n’a apparemment jamais été lié à des actes de violence. Un plan d’évacuation du gouvernement suisse pour l’Irlande fut mis sur pied et plusieurs immeubles en Irlande furent achetés dans cette optique.
Les services de renseignements helvétiques ont connu dans l'après-guerre leur lot de défaillances dues à une mauvaise coordination entre eux[2]. La Suisse disposait alors de deux services :
- Service de renseignement stratégique (SRS, en allemand : Strategischer Nachrichtendienst (SND) (étranger);
- Service d'analyse et de prévention (SAP, en allemand : Dienstes für Analyse und Prävention (DAP) (intérieur).
Service de renseignement de la Confédération
Service de renseignement de la Confédération | |
Affiliation | Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports |
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Siège | Berne |
Ministre responsable | Viola Amherd (conseiller fédéral) |
Direction | Christian Dussey (Chef) |
Site web | www.ddps.admin.ch |
Le Service de renseignement de l'armée (SRA) de l'armée suisse est le plus petit des deux[11].
Le « Renseignement militaire » représente le noyau professionnel du Service de renseignement de l’armée à l’échelon du commandement de l’armée[12].
Organisation
Le Service de renseignement de l’armée dépend du chef de l’armée qui en est le responsable et qui détermine les missions de base. Organiquement, il appartient à l’État-major de conduite de l’armée. Juridiquement, le service est régi par l’article 99 de la loi militaire et par l’ordonnance sur le renseignement de l'armée. Il existe également des organes de contrôle pour surveiller ses activités. Le plus haut de ces organes est la Commission de gestion du Parlement.
Missions
Le Service de renseignement de l’armée a trois missions :
- la recherche du renseignement opérationnel en vue de protéger les troupes engagées en Suisse ou à l’étranger;
- le suivi des forces armées étrangères (évolution des doctrines et des armements) dans le but de préparer l’armée suisse pour le futur;
- l’analyse des derniers conflits afin d’en tirer des enseignements pour l’armée.
Direction
En , son directeur est le brigadier (équivalent de général de brigade) Jean-Philippe Gaudin en poste depuis 2008.
Programmes
Onyx est un système d'espionnage électronique de satellites de la défense suisse. Originellement nommé « SATOS-3 » (les systèmes SATOS 1 et 2 ont été lancés à partir de 1992, en particulier pour intercepter les fax), Onyx est lancé en 2000 afin de surveiller des communications civiles et militaires par le biais du téléphone, du fax ou d'Internet.
Anciens collaborateurs connus
- Jean-Paul Rouiller[13]
- Johannes Degenfeld
Notes et références
- La Tribune de Genève, 15 novembre 1990
- Gilles Labarthe, « Renseignement suisse: la réforme peine à sortir de l'ombre », (consulté le )
- [1]
- Ian Hamel, « Les services secrets suisses se font voler des millions de données », sur Le Point, (consulté le )
- [PDF] « Budget Unités administratives Chiffres », sur Administration fédérale des finances (consulté le )
- « Les renseignements suisses échangent de plus en plus de données », sur rts.ch, Radio Télévision Suisse, (consulté le ).
- la loi fédérale sur le renseignement civil (LFRC) consultable en ligne.
- la loi fédérale instituant des mesures visant au maintien de la sûreté intérieure (LMSI) consultable en ligne.
- "La Sécurité de la Suisse" publié le sur le site du Département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des Sports (DDPS), consulté le .
- Tribune de Genève, Le SRC surveille-t-il les parlementaires nationaux?, 23 septembre 2019, par C.P., p.15
- Dimitry Queloz, « Interview du chef du Service de renseignement militaire suisse (1) », sur http://blogdefense.overblog.com, (consulté le )
- Renseignement militaire (RM), Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (page consultée le 13 mai 2018).
- « Société », sur www.migros.ch (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des services de renseignement
- Office fédéral de la police
- Onyx (système d'espionnage)
- P26
- Scandale des fiches