Segbana
Segbana (ou Ségbana) est une commune et une ville située au nord-est du Bénin, dans le département de l'Alibori, à la frontière avec le Nigeria.
Segbana | |
Passage de dromadaires à la frontière avec le Nigeria. | |
Administration | |
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Pays | BĂ©nin |
DĂ©partement | Alibori |
DĂ©mographie | |
Population | 89 081 hab. (2013[1]) |
Densité | 20 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 10° 55′ 40″ nord, 3° 41′ 40″ est |
Altitude | Max. 255 m |
Superficie | 447 100 ha = 4 471 km2 |
Localisation | |
GĂ©ographie
Située entre 10°32’ et 11°23’ de latitude Nord d’une part et 3°08’ et 3°50’ de longitude Est d’autre part, la commune de Ségbana est limitée au nord par la commune de Malanville, au sud par la commune de Kalalé, à l’est par le Nigeria et à l'ouest par les communes de Kandi et de Gogounou.
Elle s'étend sur 4 700 km2, soit 17,9 % de l’Alibori et 4,17 % de la superficie du Bénin. Elle est subdivisée en 5 arrondissements dont un en milieu urbain (Ségbana-Piami) et quatre en milieu rural (Liboussou, Lougou, Libanté,Sokotindji) et compte 5 quartiers de ville et 25 villages[2].
Climat et relief
Le climat de Ségbana est de type nord-soudanien, caractérisé par une saison de pluies allant du mois de mai au mois d’octobre, et une saison sèche allant d’octobre à mai. La pluviométrie, qui varie entre 800 et 1 200 mm/an, est favorable à la production agricole[2].
Avec une altitude moyenne de 250 m, le relief de Ségbana est celui d’un plateau de grès, d’argile, de crétacé, le tout s’inclinant légèrement vers la plaine alluviale du fleuve Niger[2].
Végétation
Population
Les données provisoires du troisième recensement général de la population et de l’habitation de février 2002 ont indiqué qu’entre 1992 et 2002, la population de Ségbana s'était accrue significativement, passant de 32 271 à 52 266 habitants[2].
Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), la commune comptait 89 081 habitants, dont 26 440 pour l'arrondissement de Segbana[1].
Les principaux groupes ethniques qui partagent le territoire de la commune sont les Boo qui représentent plus de 75 % de la population. Ils seraient venus de Boussa au Nigeria, entre le XIIe et le XIVe siècle. Ils cohabitent avec les Peuls (7 %), les Dendi (1,7 %), les Yoruba et apparentés (1,6 %), ainsi que d'autres groupes, tels que les Haoussa, les Baatonou ou les Fon (4,7 %)[2].
Histoire
Avec le camp Séro Kpéra de Parakou, la prison civile de Ségbana[3] était, au cours des années 1980 sous le régime du président Mathieu Kérékou, un établissement pénitentiaire spécialement affecté à la détention des prisonniers politiques, parfois présenté comme un lieu de torture[4], mais ce point n'est pas confirmé par les témoignages filmés d'anciens prisonniers. Selon eux, les tortures étaient plutôt pratiquées au camp de Parakou[5].
Galerie de photos
- L'entrée de la prison de Segbana.
- Un dromadaire dans la cour Ă SĂ©gbana.
Notes et références
- INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 6
- Gassi Bani, Monographie de la commune de Segbana, Afrique Conseil, mai 2006, p. 2 ; 5
- (en) 1987 Report Amnesty International, p. 26, [lire en ligne]
- Hinvi Pierrot Nathaniel, Réflexion sur la pratique de la torture au Bénin, Université nationale du Bénin, 1995 ?, 122 p. (mémoire de maîtrise)
- Prison de Ségbana. Mémoire d'un passé obscur, film de Félicien M. Assogba, Synergie Médias & Services, mars 2016, 7 min 08 s
Annexes
Bibliographie
- Gassi Bani, Monographie de la commune de Segbana, Afrique Conseil, mai 2006, 42 p.
Liens externes
- Prison de Ségbana. Mémoire d'un passé obscur, film de Félicien M. Assogba, Synergie Médias & Services, vidéo mise en ligne le 10 novembre 2017, 7 min 08 s