Secteur fortifié de Lille
Le secteur défensif de Lille, puis secteur fortifié de Lille, est une partie de la ligne Maginot, situé entre le secteur fortifié des Flandres et le secteur fortifié de l'Escaut.
Il forme une ligne le long de la frontière franco-belge, en arc de cercle autour de l'agglomération de Lille-Roubaix-Tourcoing, d'Armentières à Wabempré près de Maulde (dans le Nord). Les fortifications du secteur sont plutôt légères.
Organisation et unités
Le secteur est d'abord sous commandement de la 1re région militaire (QG à Lille[1]), puis à la déclaration de guerre le secteur passe alors sous commandement de la BEF (British Expeditionary Force), dont les unités occupent les blockhaus.
Le 16e régiment régional de travailleurs a fourni une partie des travailleurs (d'où le nom des blockhaus MOM : main-d'œuvre militaire) pour la construction des casemates et blockhaus.
Liste des composants
Le secteur est fortifié avec 65 blockhaus MOM (type 1re RM)[2] et neuf tourelles STG, le tout construit à partir de 1937, mais principalement entre 1939 et 1940.
Histoire
D'abord appelé « secteur défensif de Lille » lors de sa création en 1939, il est renommé « secteur fortifié de Lille » le .
Du 25 au , une partie de ses blockhaus sont utilisés lors de la défense de l'agglomération lilloise.
Notes et références
- En 1939, la 1re région militaire s'étend sur les départements du Pas-de-Calais et du Nord (moins le canton de Trélon).
- Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section technique du génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
Liens externes
- Localisation
- « Géolocalisation sur fichier kml », sur http://www.attila-77250.fr/.
- « Le secteur fortifié de Lille », sur http://wikimaginot.eu/.
- Descriptions et photos