Scyliorhinidae
Roussettes
Les roussettes (Scyliorhinidae) forment une famille de petits requins comportant environ 17 genres et plus de 150 espèces, ce qui en fait la plus importante famille de requins.
On les trouve dans les mers tempérées et tropicales du monde entier, depuis les très faibles profondeurs des eaux intertidales jusqu'à 2 000 mètres de profondeur ou plus, selon les espèces[2]. Elles ne sont pas dangereuses pour les humains.
Du point de vue taxonomique, cette famille est paraphylétique[3] (elle ne contient pas tous les descendants de son ancêtre commun).
Description
Les roussettes se reconnaissent, en dehors d'avoir du roux sur leur peau, par la forme allongée de leurs pupilles (« yeux de chat ») et la présence de deux petites nageoires dorsales très en arrière sur leur corps. La plupart des espèces sont assez petites, ne dépassant pas 80 cm de longueur mais quelques-unes, telles la Grande roussette peuvent atteindre 1,5 m de longueur. La plupart des espèces ont des motifs sur leur peau, allant de vastes rayures à de simples taches. Elles se nourrissent d'invertébrés et de petits poissons. Certaines espèces sont ovovivipares mais la plupart pondent des œufs enfermés dans des capsules allongées transparentes terminées par des filaments spiralés à chaque extrémité, ce qui leur permet de s'accrocher à la végétation et de ne pas être emportés par le courant. Ces œufs connus sous le nom de « bourses de sirènes » permettent de suivre le développement de l'embryon pendant toute son incubation.
Les holbiches du genre Cephaloscyllium ont la curieuse capacité de remplir leur estomac avec de l'eau ou de l'air lorsqu'elles se sentent menacées, augmentant ainsi leur circonférence par un facteur 2 ou 3.
Aquariophilie
Le Chien de mer marbré (Atelomycterus macleayi) est une espèce très appréciée des aquariophiles amateurs car sa longueur dépasse rarement 60 centimètres. Le Chien corail (Atelomycterus marmoratus) est cependant l'espèce la plus courante de requins dans les aquariums à domicile[4].
Liste des genres
Selon World Register of Marine Species (20 janvier 2015)[5] :
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Selon FishBase (20 janvier 2015)[6] :
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Selon ITIS (20 janvier 2015)[1] :
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- Asymbolus parvus
Références taxinomiques
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Scyliorhinidae Gill, 1862 (+ liste genres + liste espèces)
- (fr+en) Référence FishBase : ( ) ( )
- (en) Référence Paleobiology Database : Scyliorhinidae Gill 1862
- (fr+en) Référence ITIS : Scyliorhinidae Gill, 1862
- (en) Référence Animal Diversity Web : Scyliorhinidae
- (en) Référence Catalogue of Life : Scyliorhinidae (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (en) Référence NCBI : Scyliorhinidae (taxons inclus)
Mythes et ethnologie
Analysant un mât haida, Claude Lévi-Strauss raconte un mythe de ce peuple amérindien de Colombie britannique : « … il s'agit d'une roussette, c'est-à -dire un squale, un petit squale. [...] Cela veut dire que dans l’histoire de cette famille, il y a eu une femme, dans les temps très anciens, et à l’époque où les animaux et les humains n’étaient pas distincts, qui s’est moqué du peuple des roussettes, et alors ils l’ont entraînée, ils l’ont kidnappée, et ils l’ont changée elle-même en roussette. »[7]
Références
- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 20 janvier 2015
- (en) Scyliorhinidae, sur FishBase (consulté le 5 octobre 2022)
- (en) Karla D. A. Soares, « Comparative anatomy of the clasper of catsharks and its phylogenetic implications (Chondrichthyes: Carcharhiniformes: Scyliorhinidae) », Journal of Morphology, vol. 281, no 6,‎ , p. 591–607 (ISSN 0362-2525, DOI 10.1002/jmor.21123, lire en ligne)
- Scott W. Michael, « Sharks at Home », Aquarium Fish Magazine,‎ , p. 20–29
- World Register of Marine Species, consulté le 20 janvier 2015
- FishBase, consulté le 20 janvier 2015
- 1984 : Claude Lévi-Strauss invité d'Apostrophes - Archive INA, à 42 min 30 - consulté le 10/07/2020