Santiago Creel
Santiago Creel Miranda, né le à Mexico, est un homme politique mexicain, membre du Parti action nationale (PAN).
Santiago Creel | |
Santiago Creel, en 2022. | |
Fonctions | |
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Président de la Chambre des députés | |
En fonction depuis le (10 mois et 3 jours) |
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Prédécesseur | Sergio Gutiérrez Luna |
Secrétaire de l'Intérieur | |
– (4 ans et 6 mois) |
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Président | Ernesto Zedillo |
Gouvernement | Zedillo |
Prédécesseur | Diódoro Carrasco Altamirano |
Successeur | Carlos Abascal Carranza |
Biographie | |
Nom de naissance | Santiago Creel Miranda |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mexico (Mexique) |
Nationalité | Mexicaine |
Parti politique | PAN (depuis 1999) |
Religion | Catholicisme |
Depuis le , il est président de la Chambre des députés.
Formation
Creel a obtenu une licence de droit à la faculté de droit de l'Université nationale autonome du Mexique et a continué ses études à l'Université de Georgetown, puis à l'Université du Michoacán, dont il obtient une maîtrise. Il a participé au Grupo San Angel, une ONG visant à la démocratisation du Mexique et regroupant des tendances politiques diverses.
Carrière politique
Creel a été conseiller citoyen du conseil général de l'Instituto Federal Electoral de 1994 à 1996 et député fédéral de 1997 à 1999.
Il s'est présenté à l'élection au poste de chef de gouvernement de Mexico en 2000, élection qu'il perd au profit du candidat du Partido de la Revolución Democrática (gauche) Andrés Manuel López Obrador. Il fut nommé ministre de l'intérieur par le président Vicente Fox, poste dont il démissionne en 2005 pour lancer sa campagne à l'investiture du PAN pour l'élection présidentielle de 2006. Il est mené au premier tour de la primaire avec 35,5 % des votes contre 45,7 % au vainqueur, Felipe Calderón, et annonce qu'il se retire de la course s'il n'emporte pas le second tour. Malgré une sévère défaite (36,2 % contre 50,6 % pour son principal adversaire), il se présente au troisième tour, qu'il perd également.
Il a été élu sénateur (période 2006–2012) dans le scrutin de liste 2006, puis chef du groupe PAN dans cette assemblée.
Controverses
Il a été impliqué dans deux affaires.
Fin mars 2005, la journaliste Marcela Gómez Salce écrit dans le Milenio Diario au sujet d'une négociation supposée entre Creel, alors ministre de l'intérieur, et Roberto Madrazo, alors président du Partido Revolucionario Institucional (PRI), pour que les députés du PRI votent en faveur de la levée de l'immunité du chef de gouvernement de Mexico, López Obrador du Partido de la Revolución Democrática (PRD) en échange d'avantages économiques en faveur des États gouvernés par le PRI. Le but est de le faire condamner pour non-respect d'une décision de justice et l'écarter de la course à la présidentielle dont il est l'un des favoris. Devant la dénégation du ministre, la journaliste donne sa source : le président du PRI lui-même, qui nie aussitôt. Finalement, la plupart des députés du PRI votent la levée de l'immunité. Cette affaire mine la candidature à l'investiture de Creel, qui est jusqu'alors favori.
En 2006, Creel se voit impliqué dans l'affaire des scandales vidéos de Ahumada, un entrepreneur argentin qui a produit des vidéos à l'encontre de membres du gouvernement de Mexico dirigé par López Obrador. L'entrepreneur a déclaré par vidéo depuis Cuba que Creel et d'autres membres du PAN ont conclu un accord avec lui : la protection en échange de ces vidéos, destinées à miner la candidature de López Obrador à la présidentielle. L'entrepreneur a ensuite démenti en indiquant que ces aveux avaient été forcés par le gouvernement cubain.