Saleh Kebzabo
Saleh Kebzabo (en arabe : ØµØ§Ù„Ø ÙƒØ¨Ø²Ø§Ø¨Ùˆ) né à Léré dans le sud ouest du Tchad[1] le 27 mars 1947 est un homme politique tchadien. Il est le président de l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), député à l'Assemblée nationale du Tchad et opposant au régime d'Idriss Déby[2]. En , Kebzabo est nommé Premier ministre du Tchad.
Premier ministre du Tchad | |
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Ministre des Affaires étrangères | |
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Ahmat Abderahmane Haggar (d) |
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ØµØ§Ù„Ø ÙƒØ¨Ø²Ø§Ø¨Ùˆ |
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Études et profession
Il poursuit ses études primaires et secondaires au Cameroun et en 1966 intègre le centre de formation des journalistes à Paris. Il a ensuite étudié de 1972 à 1974 à l'Institut français de presse à l'Université Paris 2.
Il a été journaliste, rédacteur en chef et directeur à l'Agence tchadienne de presse de 1968 à 1972. Entre 1972 et 1976, il fut pigiste puis rédacteur à Jeune Afrique. De 1975 à 1976 il a été correspondant régional de Jeune Afrique à Dakar et à ensuite été membre fondateur de Demain L’Afrique à Paris en 1977. En 1980, il est directeur de publication de Demain l’Afrique à Paris. En 1989, il créa son propre journal : N'Djaména Hebdo.
Saleh Kebzabo a créé en 1986 l’Agence de publicité et de communication Média pub de la STI (Société tchadienne d’informatique) et de la Grande Librairie du Tchad. Il a également participé à la réhabilitation du Centre national du patronat tchadien (CNPT) par le Rotary Club de N’Djaména. De 1986 à 1992 il fut membre de la Fédération tchadienne de basket ball, vice-président puis président. Il est membre actif du Rotary Club International depuis 1988 et a été 2 fois Président de ce groupe : en 2002 et en 2018. Il participe par ailleurs à la Convention du Rotary International à Chicago en 2005.
En 1991, Saleh Kebzabo participe à la réunion de l’UNESCO sur la presse à Windhoek (Namibie). En 1997 il fut Chef de la délégation tchadienne à l’Assemblée générale de l’ONU (New York) et en 2000 il participe à la Conférence générale de la FAO à Rome (Italie).
Politique
Il est membre fondateur du parti Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) et est élu président de l’UNDR en 1992 à la suite de la démission du premier président. Il participe ensuite à la Conférence nationale souveraine en 1993 et participe au gouvernement issu de la CNS comme ministre du Commerce et de la Promotion industrielle ; puis ministre des Travaux publics et des Transports.
Entre 1997 et 1998, il est ministre des Affaires étrangères, ministre des Travaux publics, de l’Urbanisme et de l’Habitat, ministre des Mines, de l’Énergie et du Pétrole.
En 1999, il est ministre d’État, ministre de l’Agriculture.
De 2007 à 2016 il est député au Parlement panafricain (PAP, Johannesburg, Afrique du Sud) et a ainsi été Président de la Commission de Coopération, des Relations internationales et du Règlement des conflits au PAP.
Il participe ensuite en 2014 et 2015 au Conseil international de l’Internationale socialiste à Genève (Suisse) et Luanda (Angola).
En 1996, il devient candidat à l'élection présidentielle et obtient 8,6 % des suffrages. Il est aussi candidat en 2001 (où il obtient 7 %) et en 2006[3]. Depuis 2011, il est considéré comme le chef de file de l'opposition au président Idriss Déby[4].
Il arrive second à l'élection présidentielle de 2016, avec 12,80 % des voix, Idriss Déby ayant, quant à lui, obtenu 61,56 % des suffrages exprimés[5]. Très influent, en 2018, il surprend le reste de l'opposition en acceptant de rencontrer le président Déby[6]. Il est à préciser que le chef de file de l'opposition à l'obligation de rencontrer le chef de l'État pour consultation et divers problèmes.
Pour l'élection présidentielle d'avril 2021, 15 partis de l'opposition se regroupent au sein de l'Alliance Victoire. En février 2021, l'Alliance organise une primaire pour désigner son candidat : Kebzabo affronte Théophile Bebzoune Bongoro qui l'emporte. Le 12 février 2021, Saleh Kebzabo annonce que son parti, l'UNDR, se retire de l'Alliance Victoire et qu'il est désigné candidat de l'UNDR à l'élection présidentielle du 11 avril 2021[3]. En mars 2021, Saleh Kebzabo retire sa candidature et dénonce une « militarisation évidente du climat politique », après l'intrusion des forces de sécurité dans la résidence du candidat Yaya Dillo[7].
Après la mort d'Idriss Déby en avril 2021, son fils Mahamat Idriss Déby prend le pouvoir lors d'un coup d'État. Kebzabo reconnait la légitimité de l'autorité du Conseil militaire de transition formé par les militaires. La junte met en place un Comité d'organisation du Dialogue national inclusif chargé d'impliquer la société civile dans la mise en place d'un retour à la démocratie. En août 2021, Kebzabo est nommé vice-président du Comité d'organisation[8]. En octobre 2022, Saleh Kebzabo est nommé Premier ministre du Tchad par Mahamat Idris Déby[9].
Vie privée
Il est marié à Jeanne Kebzabo, femme d'affaires et chef d'entreprises avec qui il a eu 3 garçons et une fille.
Notes et références
- « Tchad : Saleh Kebzabo, irrémédiablement contre », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Tchad: le parti de Saleh Kebzabo interpelle la communauté internationale », RFI Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Tchad : Saleh Kebzabo candidat à la présidentielle du 11 avril », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- « Tchad : l’opposant Saleh Kebzabo dénonce « un système de prédation institutionnalisé » », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Tchad : le président Idriss Déby réélu pour un cinquième mandat », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Tchad : l’opposant Kebzabo sème le trouble après sa rencontre avec le président Déby », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- « Présidentielle au Tchad : Saleh Kebzabo, principal opposant d’Idriss Déby Itno, retire sa candidature », AFP et Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).
- « Tchad : Saleh Kebzabo nommé au comité du dialogue national », Jeune Afrique et AFP,
- « Au Tchad, l’opposant historique Saleh Kebzabo devient premier ministre », Le Monde Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )