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Sainte-Paule (RhĂ´ne)

Sainte-Paule est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sainte-Paule
Sainte-Paule (RhĂ´ne)
Vue du village en 2019.
Blason de Sainte-Paule
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement RhĂ´ne
Arrondissement Villefranche-sur-SaĂ´ne
Intercommunalité Communauté de communes Beaujolais-Pierres Dorées
Maire
Mandat
Olivier Leccia
2020-2026
Code postal 69620
Code commune 69230
DĂ©mographie
Population
municipale
314 hab. (2020 en diminution de 10,03 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 42 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 57′ 43″ nord, 4° 33′ 57″ est
Altitude Min. 299 m
Max. 773 m
Superficie 7,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Le Bois-d'Oingt
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Sainte-Paule
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Sainte-Paule
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Sainte-Paule
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Sainte-Paule

    GĂ©ographie

    Situation

    Sainte-Paule est un petit village du Beaujolais situĂ© sur les collines les plus Ă  l'est du Massif Central, Ă  40 km au nord-ouest de Lyon. La commune de Sainte-Paule appartient au Pays des Pierres DorĂ©es qui doit son nom aux pierres calcaires ocre-jaune qui caractĂ©risent l'architecture locale. Sainte-Paule fait partie de la communautĂ© de communes Beaujolais Pierres DorĂ©es[1].

    Communes limitrophes

    Relief

    La commune de Sainte-Paule a un relief composĂ© de petits vallons, qui s'entourent autour du CrĂŞt de Roche Guillon (772 m), point culminant de la commune. Elle est en pente vers le sud pour un dĂ©nivelĂ© d'environ 400 m Ă  partir du nord. La commune est arrosĂ©e par deux ruisseaux de moyen dĂ©bit, le Vervuis Ă  l'est et au sud, et le Robeslet Ă  l'ouest ; tous deux se jettent dans l'Azergues.

    MĂŞme si l'altitude n'est pas très forte, Sainte-Paule est classĂ©e en moyenne montagne. D'une part parce que son accès n'est pas Ă©vident depuis la vallĂ©e de la SaĂ´ne, 350 mètres plus bas ; puis d'autre part parce qu'il subsiste Ă  Sainte-Paule une occupation du sol tournĂ©e vers l'Ă©levage. Le village en lui-mĂŞme se situe Ă  500 m d'altitude.

    Climat

    Comme toute la partie nord-est du département, Sainte-Paule a un climat semi-continental, de type auvergnat (étés chauds et secs, hivers froids et humides). Grâce à son altitude de moyenne montagne la commune, évite l'humidité apportée par les brumes de la Saône. Ces jours-là, on assiste à une véritable « mer de brouillard » qui envahit la vallée de l' Azergues. Le village est dans la neige environ une semaine par an.

    Agriculture

    Un âne à Sainte-Paule.

    La vigne couvre aujourd'hui environ 1/4 de la surface communale et fait vivre la même part des habitants. Les récoltes sont directement exploitées par les viticulteurs et/ou par les caves coopératives environnantes (Saint-Laurent, Le Bois d'Oingt, Létra, Saint-Vérand ou Theizé). La commune possède sur son territoire des forêts de sapins plantées (Chatoux, Rivière, Fline). Les bois naturels sont également exploités (merisier), mais dans de très petites quantités. La tempête de l'hiver 1999 a néanmoins couché une grande partie de la forêt sur le sommet des collines. L'élevage subsiste à Sainte-Paule sur des étendues peu exploitables pour la viticulture (Crêt de Roche Guillon). Les quelques champs que possèdent la commune sont la propriété d'éleveurs et de viticulteurs qui les utilisent pour leurs travaux (luzerne et trèfle : lapins, blé ⇒ paille : chevaux et vaches, roseaux et seigle ⇒ attache de la vigne).

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Paule est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,4 %), forêts (27,1 %), cultures permanentes (22,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    L'origine du nom vient de la sainte Paule, dame romaine, morte à Bethléem en 404, où elle fonda plusieurs monastères. L'église sera le point de départ de la paroisse. Sainte-Paule, annexe de Saint-Laurent d'Oingt, dépend de la sénéchaussée de Lyon et de la justice de la vicomté de Bagnols.

    En 1078, l'église de Sainte-Paule est donnée à l'abbaye de Savigny. De cette ancienne église, il reste quelques éléments remarquables.

    En 1562, Sainte-Paule est victime des ravages du baron des Adrets : elle connaîtra aussi une terrible épidémie de peste.

    En 1763, les habitants se révoltent pour protester contre les corvées et les charges.

    La Révolution lui enlève son nom, trop religieux aux yeux du gouvernement révolutionnaire, elle devient provisoirement Roche-Guillon[9].

    28 août 1808 : Sainte-Paule est détachée de la paroisse de Saint-Laurent-d'Oingt et devient paroisse indépendante (Jean Favier, missionnaire depuis 1803, devient alors curé de Sainte-Paule, ministère qu'il occupera jusqu'en 1823).

    La seconde moitié du XIXe siècle semble une bonne période. En 1886, la population atteint 445 habitants. C'est l'époque glorieuse des mines de lignite. À l'époque la Société des Mines de Sainte-Paule est cotée à la Bourse de Lyon. On dit même que le filon pourrait atteindre une taille supérieure ou égale à celui de Saint-Étienne.

    La vigne couvre 200 ha, soit près de la moitié de la surface cultivée. Le vin produit est « tendre et de bonne qualité ». On trouve un très important troupeau, plus de 80 ha de prairie et autant de bois. Puis c'est le déclin démographique, qui s'accélère après 1920.

    HĂ©raldique

    Armes

    Les armes de Sainte-Paule se blasonnent ainsi :

    D'argent à la bande de gueules chargée de trois étoiles d'or posées à plomb, accompagnée, en chef, d'une croisette tréflée et fichée de sable et, en pointe, d'un cep de vigne de sinople.

    Politique et administration

    Vue de la mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1983 Albert Alix SE
    1983 1989 Étienne Sapin SE
    1989 1995 GĂ©rard Marduel SE
    1995 2001 LĂ©on Cortay SE
    2001 2008 Jean-Paul Bouchez SE
    2008 En cours Olivier Leccia SE
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2020, la commune comptait 314 habitants[Note 3], en diminution de 10,03 % par rapport Ă  2014 (RhĂ´ne : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260249311276328359344330346
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    333359361373407471445440420
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    402413373269232217229224191
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    176178180177205245280284337
    2017 2020 - - - - - - -
    324314-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee Ă  partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Sont Ă  voir Ă  Sainte-Paule :

    • L'Ă©glise romane sous le vocable de sainte Paule, des XIe et XIIe siècle (avec une partie du XVe), qui dĂ©pendait jadis de l'abbaye de Savigny et du prieurĂ© de Saint-Laurent d'Oingt. La façade et la dernière travĂ©e de la nef datent de 1867. L'intĂ©rieur a Ă©tĂ© bien restaurĂ© en 1979. Le clocher roman, qui contient deux cloches (l'une, la plus grosse, fondue en 1840, et l'autre, plus petite, en 1797), a Ă©tĂ© changĂ© aussi mais pas dans le style d'origine (voir photo du musĂ©e). Dans l'Ă©glise, deux Ĺ“uvres sont classĂ©es au titre des Monuments historiques :
      • une piĂ©ta en marbre du XVe siècle visible au-dessus de l'un des autels latĂ©raux ;
      • un bĂ©nitier en pierre de la fin du XVe siècle provenant de l'ancienne Ă©glise.
    • Sur la place LĂ©a-Moret, une croix datĂ©e de 1596, dĂ©corĂ©e de nombreuses figures sculptĂ©es. Il y a sept croix sur le territoire de la commune, dont celle de Mori (au-dessus du Bourg), Ă©rigĂ©e en lieu et place en mĂ©moire d'une grave Ă©pidĂ©mie de peste qu'a connu le village (milieu du XVIe siècle).
    • Sur la mairie, une plaque en l'honneur de la campagne de Sainte-Paule qui « cĂ©lĂ©bra la rĂ©gion ».
    • Le monument aux morts, inaugurĂ© en 1921. Jusqu'en 1940, Ă  son sommet, s'y voyait une statue reprĂ©sentant le coq français terrassant l'aigle allemand (elle fut enlevĂ©e en 1940 après l'Armistice et n'a pas Ă©tĂ© retrouvĂ©e depuis).
    • La Madone du Favrot, qui fut Ă©rigĂ©e en reconnaissance après la Seconde Guerre mondiale. Elle est cĂ©lĂ©brĂ©e, comme dans toute la rĂ©gion, chaque 8 dĂ©cembre, en remerciement pour la fin de la peste noire dans la rĂ©gion de Lyon.
    • La croix monumentale de 1596.
      La croix monumentale de 1596.
    • L'Ă©glise romane, sous le vocable de sainte Paule.
      L'Ă©glise romane, sous le vocable de sainte Paule.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.

    Événements

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Les communes », sur http://www.cc-pierresdorees.com (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    13. « Camping à la ferme », sur rhone-alpes-cinema.fr (consulté le ).
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