Saint-Michel-des-Saints
Saint-Michel-des-Saints (atikamekw : Matawak) est une municipalité du Québec située dans la MRC de la Matawinie dans Lanaudière, au Québec, au Canada[1]. Au cours de son histoire, l'agriculture, la foresterie et les activités récréotouristiques ont été à la base des activités économiques de la région.
Saint-Michel-des-Saints | |||||
Administration | |||||
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Pays | Canada | ||||
Province | Québec | ||||
Région | Lanaudière | ||||
Subdivision régionale | Matawinie | ||||
Statut municipal | Municipalité | ||||
Maire Mandat |
Réjean Gouin 2021-2025 |
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Code postal | J0K 3B0 | ||||
Constitution | |||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Michellois, oise | ||||
Population | 2 496 hab. (2021) | ||||
Densité | 4,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 41′ 00″ nord, 73° 55′ 00″ ouest | ||||
Superficie | 56 800 ha = 568 km2 | ||||
Divers | |||||
Code géographique | 2462085 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Lanaudière
Géolocalisation sur la carte : Lanaudière
Géolocalisation sur la carte : Québec
Géolocalisation sur la carte : Canada
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Géographie
Saint-Michel-des-Saints s'avère la plus grande et la plus septentrionale municipalité de la région de Lanaudière (excluant les territoires non organisés en municipalité). Le village est situé à l'extrémité nord de la Route 131 (Québec), le long de la rivière Matawin Ouest, près de l'angle sud-ouest de réservoir Taureau[2].
Les plus grands lacs de la municipalité sont Durand, Beauséjour, Hazen et Kaiagamac. Ceux-ci et plusieurs autres attirent de nombreux vacanciers de chalets d'été. Les forêts de la région sont très prisées pour la chasse, la pêche, les excursions en VTT (ou motoneiges) et le piégeage[2].
Municipalités limitrophes
Lac-Matawin | Baie-de-la-Bouteille | |||
N | ||||
O Saint-Michel-des-Saints E | ||||
S | ||||
Saint-Guillaume-Nord | Saint-Zénon |
Histoire
Au milieu du XIXe siècle, l'espace agricole de la plaine du Saint-Laurent est saturé. La population y augmente plus vite que la quantité de terres cultivables. Plusieurs quittent donc le milieu rural pour la ville. Or, les industries des villes de Montréal, Québec et Trois-Rivières ne sont pas en mesure d'absorber toute cette nouvelle main-d'œuvre. Près d'un demi-million de Canadiens-Français choisiront de s'exiler vers la région industrielle du nord-est des États-Unis. Le clergé du Québec s'inquiète de voir cet exode massif. C'est ainsi que l'on entreprend de coloniser le nord québécois. Le retour à la terre est la réponse du clergé à l'exode. À cette époque, le célèbre curé Labelle, sous-ministre à la colonisation, développe la région des Laurentides. Ici, en Matawinie, ce sera l'affaire des curés Provost et Brassard. Chez une partie de l'élite canadienne-française, on caresse le rêve de coloniser tout le nord canadien. C'est la naissance du mythe du nord-québécois.
Le village de Saint-Michel-des-Saints a donc été fondé par le curé Léandre Brassard en 1863[3]. Il avait fait une première excursion, parti le , on se demandera pourquoi si tard dans l'année avec son frère, Louis-Moïse et le curé Provost - celui qui allait fonder Saint-Zénon en 1866[4]. Étaient aussi présents Louis Vézina, Louis Pigeon et Jean-Baptiste Lepage. Ils remontèrent la rivière L'Assomption jusqu'à sa source, puis se lancèrent sur la rivière Cyprès (devenue Matawin depuis) pour se rendre jusqu'au lac des Pins, à un lieu nommé la ferme Guilmour - sans doute une exploitation forestière dont les bâtisses avaient été incendiées à l'été. On décide cependant de revenir camper à la chute Roberval, à 4 minutes seulement du lac des Pins (cette manœuvre semble irréaliste aujourd'hui même pour les meilleurs canotiers). C'est là que le curé Brassard allait fonder son village. Ce sera d'ailleurs la première construction de la petite colonie en 1863, avec une résidence sur le mont Roberval. Les premiers colons agriculteurs suivirent. La première expédition entraînera des coûts de 213$ pour les trois prêtres. Ils étaient de retour à Saint-Alphonse dès le .
Quelques jours plus tard, on retrouve les fondateurs à Québec, où ils obtiennent l'arpentage des terres. Cette opération dans les cantons Brassard et Provost, dirigée par l'arpenteur Dorval de Joliette, débutera dès le de la même année. Léandre Brassard est présent et, le , il place une croix où sera dressée une église, près du mont Roberval. Le lendemain, le premier colon de Saint-Michel-des-Saints arrive avec sa famille. Il s'agit de David St-Antoine, venu de Saint-Gabriel-de-Brandon.
Le suivant, le curé Brassard baptise sa colonie du nom de Saint-Michel-des-Saints et qu'il dresse un campanile pour y installer une cloche. Le nom de saint Michel des Saints est celui d'un saint né à Vic, en Espagne, en 1591. On dit qu'à 6 ans, dans sa grande piété, il a quitté la maison pour vivre en ermite dans une caverne pour les souffrances du Christ. À 12 ans, on le retrouve chez les Trinitaîres de Barcelone. Il doit sa renommée à sa grande piété, à sa dévotion et à son sens de la pénitence. Il est mort le . C'est parce qu'il avait été canonisé quelques mois avant la fondation de son village que le curé Brassard l'a choisi comme patron de sa nouvelle colonie. Sa canonisation avait eu lieu le précédent par le Pape Pie IX. Sa fête se célèbre le [2].
Dans un autre ordre d'idées, notons qu'au début, le chemin le plus utilisé pour se rendre dans cette colonie était le chemin Desautels, praticable en hiver seulement. Il ne passait pas par la vallée de la rivière du Sauvage et de la rivière Noire (Matawinie), mais rejoignait Saint-Gabriel-de-Brandon via le rang Saint-Joseph actuel. L'année suivante, le curé Provost partira à la recherche d'un nouveau chemin. Dans les Chroniques sur les premiers établissements dans la vallée de la Mantawa du curé Brassard on peut lire ceci:
Bientôt une lettre de M. Provost informe qu'après quatre jours de marche, par monts et par vaux, il a pu localiser un bon chemin dans la direction désirée. Et, le , l'on apprend que le tracé du nouveau chemin a été approuvé par le Gouvernement et que le défrichement est déjà commencé.
Mais si c'est d'agriculture qu'on comptait vivre c'est la forêt qui sera le vrai gagne-pain des gens de la région. Avant la fondation, des compagnies forestières exploitaient déjà les forêts d'ici. La vie de chantier sera celle des hommes de chez nous et l'industrie qui amènera un peu de monnaie dans les poches de ces agriculteurs souvent improvisés. C'est ainsi que la population augmentera rapidement. Toutefois, cette croissance sera due d'abord à l'industrie forestière qui fait vivre les gens d'ici et non à l'Église catholique et des curés Brassard et Provost. Ce rêve était d'ailleurs tel que dès 1863, ils entreprennent des démarches pour construire une route qui relierait le lac Cyprès, donc Saint-Michel-des-Saints, à Sainte-Agathe-des-Monts, l'autre grande région de colonisation développée par le curé Labelle. Ils rêvaient déjà de voir s'ériger d'autres villages de colonisation le long de cette route.
Toujours est-il qu'avec les années, l'industrie du bois s'est mécanisée et les conditions de vie des travailleurs forestiers se sont grandement améliorées. Les revenus tirés de cette industrie permettent maintenant aux gens de la région de jouir de revenus bien supérieurs à la moyenne nationale.
Pour ce qui est de l'évolution démographique, le village qui comptait 136 habitants en 1866 en comptera 848 en 1904, 1902 en 1950. Aujourd'hui, la population dépasse les 2 500 personnes.
Ce n'est que récemment que l'industrie touristique se développe sérieusement par la construction de plusieurs auberges et sites d'hébergement pour les visiteurs, motoneigistes et autres amateurs de plein air.
Administration
Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[5].
Démographie
Selon le recensement de 2011 (révisé) de Statistique Canada la population de 2 436 individus occupait 1 084 logements parmi ses 1 990 logements au total, un changement de -10,2 % par rapport à 2006[6]. En 2011, avec une superficie de 501,28 km2, la densité de population était de 4,9 individus par km2[6].
Tendance de la population[7] - [8] :
Langue maternelle[11] :
- l'anglais comme première langue : 1,5 %
- le français comme première langue : 95,7 %
- l'anglais et le français comme première langue : 0,4 %
- toute autre langue comme première langue : 2,4 %
Aéroport
La municipalité possède un aéroport avec un piste de 3 000 pieds en gravier maintenue par la municipalité elle-même
Éducation
La Commission scolaire des Samares administre les écoles francophones:
- École secondaire des Montagnes
- École Saint-Jean-Baptiste[12]
La Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier administre les écoles anglophones secondaires:
Projet
Il est question de rouvrir une usine de fabrication de panneaux en 2011[14].
Notes et références
- Gouvernement du Québec, « Saint-Michel-des-Saints », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
- Toponymie : Saint-Michel-des-Saints
- « Histoire de la Haute-Matawinie », sur haute-matawinie.com (consulté le )
- « MUNICIPALITÉ DE SAINT-ZÉNON », sur lanaudiere.ca (consulté le )
- « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
- « Corrections et mises à jour », Statistique Canada, (consulté le )
- Statistique Canada : 1996, 2001, 2006, 2011 le recensement
- Gilles Rivest, « Notre région », La Municipalité de Saint-Michel-des-Saints (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Saint-Michel-des-Saints, MÉ » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Saint-Michel-des-Saints, MÉ » (consulté le )
- Recensement de 2006 de Statistique Canada - Saint- Michel-des-Saints profil communauté]
- "Saint-Jean-Baptiste." Commission scolaire des Samares. Consulté le 23 septembre 2017.
- "Joliette High School Zone Sec 1-5." Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. Consulté le 5 septembre 2017.
- Usine de panneaux de Saint-Michel-des-Saints
Annexes
Articles connexes
- Rivière Matawin, un cours d'eau
- Rivière Matawin Ouest, un cours d'eau
- Rivière des Aulnaies, un cours d'eau
- Lac Matawin, un plan d'eau
- Lac Tremblay
- Matawinie, MRC
- Lanaudière, région administrative du Québec
- Parc régional du Lac Taureau
- Réservoir Taureau, un plan d'eau
- Ruisseau Ignace, un cours d'eau
- Ruisseau de la Bouteille, un cours d'eau
- Rivière Sans Bout, un cours d'eau
- Mauricie, région administrative
- Zec Collin, ZEC
- Zec Lavigne, ZEC
- Michel des Saints
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :