Saint-Lazare (Dordogne)
Saint-Lazare est une ancienne commune française du département de la Dordogne, qui a existé jusqu'en 1967. Depuis, elle est intégrée à la commune du Lardin-Saint-Lazare.
Saint-Lazare | |||||
Le bourg de Saint-Lazare. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Dordogne | ||||
Commune | Le Lardin-Saint-Lazare | ||||
Statut | Ancienne commune | ||||
Code commune | 24440 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 08′ 10″ nord, 1° 14′ 36″ est | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1er mai 1967 | ||||
Commune(s) d'intégration | Le Lardin-Saint-Lazare | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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GĂ©ographie
Saint-Lazare est située en Périgord central, en bordure du Périgord noir dans l'est du département de la Dordogne
Histoire
En 1788, le châtelain de La Bachellerie Pierre Chapt de Rastignac obtient une concession royale pour vingt ans pour prospecter des mines de charbon au lieu-dit le Lardin, dont il est propriétaire, et y construire une verrerie. Il fait faire quelques sondages de recherche, mais la Révolution et son émigration en 1791 provoquent l'abandon de son projet[1]. La commune de Saint-Lazare est créée à la Révolution[2].
En 1816, l'ingénieur des mines Cyprien-Prosper Brard acquiert une concession auprès des Houillères de Dordogne et s'installe dans la commune de Saint-Lazare. Il choisit le village du Lardin, bien situé sur la route de Lyon à Périgueux et proche de la Vézère, pour reprendre les prospections. Un puits de 75 m et une galerie principale à 70 m de profondeur atteignent une couche de charbon de 60 cm d'épaisseur moyenne[3]. Le minerai se révèle de qualité médiocre. Pour le valoriser, Brard crée divers ateliers au Lardin, une verrerie, un four à chaux, une briqueterie, une clouterie. En 1822, l'activité générée emploie deux cents mineurs et ouvriers, impulsant le développement du Lardin avec des maisons ouvrières et une école. Mais la rentabilité ne se maintient pas, et Brard est appelé en 1827 par les Houillères de Fréjus. Il revient par la suite dans la région et décède au Lardin en 1838. En son honneur, le village autour de la verrerie reçoit le nom de Brardville[4]. Plusieurs repreneurs successifs relancent ultérieurement l'activité de la verrerie de Brardville, qui connait une certaine agitation ouvrière à la fin du XIXe siècle[5].
Le , Saint-Lazare fusionne avec la commune du Lardin — créée en 1906 sous le nom de Bersac puis renommée « Le Lardin » en 1922 — qui prend alors le nom du Lardin-Saint-Lazare[6].
DĂ©mographie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Lazare, mentionnée dans un pouillé du XIIIe siècle (Sanctus Lazarus), était à l'origine un prieuré de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly[7].
- L'Ă©glise Saint-Lazare.
- Son clocher-mur.
- Serrure du portail de l'Ă©glise portant la date de 1767.
- Le monument aux morts.
Annexes
Bibliographie
- Victor Grand, Les annales du Terrassonnais : histoire, géographie et statistique des dix-sept communes du canton de Terrasson..., Bayac, édition du roc de Bourzac, (1re éd. 1889), 258 p. (ISBN 2-87624-023-8)
Articles connexes
Notes et références
- Grand 1990, p. 132.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Lazare », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Grand 1990, p. 131.
- François Jouannet, Notice historique sur Cyprien-Prosper Brard, ingénieur civil des mines, Périgueux, Impr. F. Dupont, , 31 p. (en ligne sur la Bibliothèque de Bordeaux, passage=p. 19 et suivantes)
- Noël Becquart, Agitation ouvrière en Dordogne à la fin du XIXe siècle, agitation à la verrerie de Brardville à Saint-Lazare, 1891-1895, Bulletin social du Périgord, tome 95, n°3, pp. 206-209
- Code officiel géographique de Saint-Lazare sur le site de l'Insee, consulté le 8 mai 2019.
- Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 140.