Saint-Adolphe (Québec)
Saint-Adolphe est un hameau compris dans le territoire de la municipalité de cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury dans La Jacques-Cartier, au Québec (Canada).
Pays | |
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Province | |
RĂ©gion administrative | |
Municipalité régionale | |
Municipalité | |
Coordonnées |
47° 03âČ 50âł N, 71° 18âČ 34âł O |
Statut |
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Origine du nom |
Adolphe Légaré (d) |
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Toponymie
Le nom de Saint-Adolphe rappelle le nom de son fondateur, Adolphe Légaré, né en 1830 et mort en 1895. Légaré est d'abord enseignant au Séminaire de Québec, puis, au moment de l'établissement de la mission, procureur du séminaire. Au xixe siÚcle, il est coutume de nommer un lieu d'aprÚs le saint patron de son fondateur, soit l'un ou l'autre des saints Adolphe[1].
Le secteur est d'abord nommé Mission Saint-Martin[2].
Le nom Saint-Adolphe-de-Laval est en usage pendant un temps.
GĂ©ographie
Situation
Le hameau est situé à environ 25 km au nord de Québec[1]. Il est situé à proximité de la réserve faunique des Laurentides[3] et du parc national de la Jacques-Cartier[4].
Hydrographie
Le hameau est situé prÚs de la riviÚre des Hurons[1].
Climat
Le climat à Saint-Adolphe est de type continental froid et humide. Selon la classification Köppen-Geiger, le village est situé dans un zone climatique continentale humide avec des étés frais (Dfb)[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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TempĂ©rature minimale moyenne (°C) | â22,1 | â20,2 | â14,4 | â5,8 | 0,4 | 5,8 | 8,3 | 7,4 | 3,5 | â1,8 | â8,9 | â16,8 | â5,4 |
TempĂ©rature moyenne (°C) | â15,9 | â13,7 | â8 | â0,02 | 7,1 | 12,4 | 14,6 | 13,6 | 8,8 | 2,8 | â4,5 | â11,5 | 0,5 |
TempĂ©rature maximale moyenne (°C) | â9,6 | â7,1 | â1,6 | 5,5 | 13,7 | 19,1 | 20,8 | 19,8 | 14,1 | 7,4 | 0 | â6,1 | 6,3 |
Précipitations (mm) | 154,9 | 117,4 | 113,7 | 104,7 | 115,2 | 136,8 | 142,2 | 134,8 | 129,2 | 125,2 | 162,4 | 146,7 | 1 583,1 |
dont pluie (mm) | 19,5 | 16,5 | 29,9 | 52,4 | 108,3 | 137,2 | 142,2 | 134,8 | 126,3 | 105,5 | 72,7 | 18,4 | 963,7 |
dont neige (cm) | 135,3 | 100,9 | 83,8 | 52,3 | 7 | 0,1 | 0 | 0 | 2,9 | 19,7 | 89,7 | 128,4 | 619,9 |
Histoire
La mission Saint-Martin est établie en 1840 par l'abbé Adolphe Légaré, procureur du Séminaire de Québec. Le séminaire est alors le seigneur de la CÎte-de-Beaupré. L'établissement d'une mission dans les montagnes des Laurentides vise à relocaliser des familles sur des terres à défricher dans un contexte de manque de terres dans la vallée du Saint-Laurent, autour de Québec[1]. En 1854, on recense 18 familles[2] - [note 1].
Vers 1862, le Séminaire y fait construire une ferme expérimentale et une chapelle[1]. On y trouve aussi un moulin[7].
Les conditions de vie sont alors trÚs rude, et le taux de mortalité infantile est élevé. On recense 48 décÚs entre 1871 et 1895, surtout des enfants en bas ùge[2] - [7]. Les communications la paroisse voisine de Sainte-Brigitte-de-Laval sont difficiles en été et impossibles en hiver, en raison des montagnes à franchir le long de la riviÚre Saint-Adolphe, un affluent de la riviÚre Montmorency[1].
Les messes Ă la chapelle cessent en 1897 ; elles sont ensuite cĂ©lĂ©brĂ©es Ă l'Ă©cole. La chapelle est incendiĂ©e en 1911[8]. Ă cette Ă©poque, les habitants dĂ©laissent peu Ă peu le secteur Saint-Martin et se rapprochent physiquement et Ă©conomiquement de Stoneham, oĂč une voie ferrĂ©e est construite pour acheminer le bois flottĂ© sur la riviĂšre des Hurons[1]. En 1912, la paroisse de Saint-Adolphe est annexĂ©e Ă celle de Saint-Edmond de Stoneham[9] - [10].
En 1930, les habitants sont surtout occupés à l'agriculture (fermes laitiÚres)[11]. Oubliés lors de la conscription de 1917, les citoyens sont inscrits pour la premiÚre fois sur une liste électorale en 1936[12]. Une nouvelle chapelle est construite en 1944, dans un secteur plus à l'ouest. Elle demeure en service jusqu'en 1997[8].
L'Ă©lectricitĂ© et le tĂ©lĂ©phone arrivent Ă Saint-Adolphe en 1966[13]. En 1967, des travaux d'arpentage Hydro-QuĂ©bec entraĂźnent la dĂ©couverte d'une erreur administrative. Depuis au moins le dĂ©tachement de Sainte-Brigitte-de-Laval, la municipalitĂ© de L'Ange-Gardien avait omis dâadministrer le territoire de Saint-Adolphe, qui y Ă©tait pourtant rattachĂ©. Le bureau municipal de L'Ange-Gardien se trouve alors Ă 32 milles (51 km) du hameau, et des frais d'interurbain sont exigibles pour rejoindre par tĂ©lĂ©phone l'un ou l'autre des secteurs. Les premiĂšres taxes municipales sont imposĂ©es en 1968. La collecte ordures est alors presque 9 fois plus chĂšre que dans la municipalitĂ© voisine de Stoneham-et-Tewkesbury. C'est Stoneham, justement, qui assure le service incendie[4]. Jusqu'Ă la dĂ©couverte de l'erreur, les taxes scolaires couvraient dĂ©penses en infrastructures[12].
En 1968, les citoyens de Saint-Adolphe tentent une annexion de leur territoire par Sainte-Brigitte-de-Laval. Le ministĂšre des Affaires municipales fait alors Ă©chec au projet, prĂ©textant l'absence de route carrossable pour relier les deux territoires. On rĂ©clame alors lâannexion Ă Stoneham. Le projet Ă©choue de nouveau puisque le Code municipal requiert alors que les deux territoires soient du mĂȘme comtĂ© municipal. Stoneham-et-Tewkesbury fait alors partie du comtĂ© de QuĂ©bec et L'Ange-Gardien, du comtĂ© de Montmorency. Un amendement est apportĂ© Code municipal en 1971 pour « mettre un terme Ă l'illogisme de cette situation »[14] - [15]. En 1972, Ă la suite d'une nouvelle pĂ©tition des rĂ©sidents ainsi que de rĂ©solutions d'appui des conseils de Stoneham-et-Tewkesbury et de L'Ange-Gardien, le ministĂšre des Affaires municipales prononce l'annexion du territoire de Saint-Adolphe par Stoneham-et-Tewkesbury le 1er janvier 1973[14].
En 1971, on y recensait 54 familles (environ 380 personnes)[4]. Saint-Adolphe comptait alors un seul commerce, soit une Ă©picerie[13].
Services
Au fil des ans, Saint-Adolphe est frĂ©quentĂ© par les skieurs de fond[1] - [9]. De 1969 Ă 2012, le centre Le Refuge offre un rĂ©seau de pistes d'une longueur atteignant jusqu'Ă 165 km dans les annĂ©es 1980, rejoignant mĂȘme les rĂ©seaux environnants[16] - [17] - [18]. Les problĂšmes d'administration, de financement et de droits de passage ont raison des activitĂ©s du centre[19].
La chapelle, désacralisée depuis 1997, sert dorénavant de centre communautaire[8].
Notes et références
Notes
- D'autres sources font Ă©tat de 500 personnes. Voir MunicipalitĂ© des cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury, Plan directeur dâamĂ©nagement et de dĂ©veloppement (plan d'urbanisme), Stoneham, , 77 p. (lire en ligne), p. 13.
Références
- Commission de toponymie du Québec, « Saint-Adolphe », Banque de noms de lieux, sur toponymie.gouv.qc.ca, gouvernement du Québec (consulté le )
- Carole Roy, « Ă surveiller prochainement : SociĂ©tĂ© dâhistoire de Stoneham-et-Tewkesbury », L'Ă©cho du Lac, vol. 14, no 4,â , p. 12 (lire en ligne [PDF])
- Pierre Boulet, « Saint-Adolphe : aucune solution au ministĂšre des Affaires municipales oĂč l'on ignore mĂȘme I'existence de cette paroisse », Le Soleil,â , p. 6 (lire en ligne [PDF])
- RĂ©my D'Anjou, « Ă 20 milles de QuĂ©bec, un patelin incroyablement isolĂ© : St-Adolphe », L'Action,â , p. 3 (lire en ligne [PDF])
- « Climat du Québec » [PDF], sur environnement.gouv.qc.ca,
- Environnement et Changement climatique Canada, « DonnĂ©es des stations pour le calcul des normales climatiques au Canada de 1981 Ă 2010 : ForĂȘt Montmorency », sur meteo.gc.ca, Gouvernement du Canada (consultĂ© en ).
- Ethnoscop, RĂ©amĂ©nagement de la route 175 en autoroute Ă quatre voies divisĂ©es : parc du Mont-Wright, municipalitĂ© des cantons-unis de Stoneham-et-Tewkesbury (expertise archĂ©ologique), QuĂ©bec, Direction de la Capitale-Nationale, Direction gĂ©nĂ©rale de QuĂ©bec et de l'Est, MinistĂšre des Transports du QuĂ©bec, , 45 p. (lire en ligne), « Ătat des connaissances en archĂ©ologie », p. 7
- MinistÚre de la Culture et des Communications, « Chapelle Saint-Adolphe », Répertoire du patrimoine culturel du Québec, sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
- MunicipalitĂ© des cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury, Plan directeur dâamĂ©nagement et de dĂ©veloppement (plan d'urbanisme), Stoneham, , 77 p. (lire en ligne), p. 13
- Gouvernement du QuĂ©bec, « Proclamation », Gazette officielle du QuĂ©bec, QuĂ©bec, Gouvernement du QuĂ©bec, vol. 44, no 46,â , p. 2386-2387 (lire en ligne [PDF])
- (en-CA) J. E. Perreault, J. L. Boulanger et Arthur Bergeron, Along Quebec Highways : Tourist guide, Québec, Department of Highways and Mines (Provincial tourist bureau), , 876 p. (lire en ligne), p. 519
- La Presse canadienne, « Les sĂ©paratistes de Saint-Adolphe », Le Droit,â , p. 14 (lire en ligne [PDF])
- Gilles Laframboise, « OubliĂ©e, la population nâa pas Ă©tĂ© sollicitĂ©e pour "faire la guerre" », Le Soleil,â , p. 6 (lire en ligne [PDF])
- Bernard BĂ©rubĂ©, « Annexion du rang St-Adolphe Ă Stoneham », L'Action,â , p. 3 (lire en ligne [PDF])
- Canada, Québec. « Loi modifiant le Code municipal », 1971, c. 87. (version en vigueur : 23 décembre 1971) [lire en ligne (page consultée le 2022-12-29)]
- Carole Roy, « Sang neuf et vent de changement au Refuge », L'Ă©cho du Lac, vol. 4, no 5,â , p. 23 (lire en ligne [PDF])
- AndrĂ©e Roy, « Pour les propriĂ©taires de centres de ski de fond privĂ©s : c'est l'argent et non la neige qui fait dĂ©faut », Le Soleil,â , p. A-4 (lire en ligne [PDF])
- Jacques Drapeau, « "Marche ou crĂšve" : une expĂ©rience Ă vivre », Le Soleil,â , p. B8 (lire en ligne [PDF])
- Louis-Antoine GagnĂ©, « Le Refuge sera-t-il sauvĂ©? », L'Ăcho du Lac, vol. 7, no 7,â , p. 29 (lire en ligne [PDF])
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Michel Gaumond, Dossier de la mission de Saint-Adolphe-de-Laval, Québec, MinistÚre des Affaires culturelles,
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :