Saint-Étienne-de-Serre
Saint-Étienne-de-Serre, appelée le plus souvent Serres, est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Étienne-de-Serre | |||||
Vue du village en 2006. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Privas | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche | ||||
Maire Mandat |
JĂ©rĂ´me Coste 2020-2026 |
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Code postal | 07190 | ||||
Code commune | 07233 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Serrous | ||||
Population municipale |
207 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 48′ 08″ nord, 4° 32′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 271 m Max. 974 m |
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Superficie | 16,52 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Haut-Eyrieux | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Ses habitants sont appelés les Serrous et les Serrouses[1].
GĂ©ographie
Situation et description
La commune est située à 30 kilomètres de Privas, du Cheylard et de la vallée du Rhône. Vue sur les Alpes.
Communes limitrophes
Gluiras | Saint-Sauveur-de-Montagut | |||
Saint-Pierreville | N | Pranles | ||
O Saint-Étienne-de-Serre E | ||||
S | ||||
Issamoulenc | Ajoux | Creysseilles |
Urbanisme
Typologie
Saint-Étienne-de-Serre est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,8 %), prairies (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Au XIIIe siècle, le hameau de Serrettes, perché au-dessus de la vallée d'Auzène, est un fief du comte de Valentinois. En 1258, une bulle du Pape confirme que l'église de Saint Étienne de Serres et ses dépendances appartiennent au prieuré de Charay (Privas), rattaché au Puy.
Au milieu du XVe siècle, nous savons par les « estimes » de 1464 que 33 feux y sont établis, soit environ 150 habitants. L'agriculture y est déjà développée : les châtaigniers, les chèvres et les porcs, le blé, le vin et le seigle nourrissent ses habitants ; des moulins sont déjà présents. Le lent travail d'aménagement des pentes a alors commencé et conduira aux paysages de terrasse et de châtaigneraies d'aujourd'hui. On y trouve quelques maisons fortes, dont le « château Bernard », à Freydier.
Au XVIe siècle, les habitants de Serres passeront à la Réforme protestante et en subiront les vicissitudes jusqu'à la Révolution.
En 1691, la route royale dite des « Dragonnades »[9], construite de Privas au Cheylard pour surveiller les habitants protestants, traverse la commune et a longtemps été la seule route importante. Elle témoigne des équipements de l'époque et a permis le développement économique de la commune.
En 1726, la petite seigneurie de Craux, abrite clandestinement le 1er synode national postérieur à la révocation de l’Édit de Nantes. En 1744, au Serre de Lès, point culminant de la commune que se tint une grande assemblée de 4 000 protestants bravant publiquement le pouvoir royal.
Au XIXe siècle, Serres atteint 1 000 habitants, il développe sa production de châtaignes tandis que quelques moulinages se créent sur ses deux rivières : l'Auzène et l'Orsanne.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2020, la commune comptait 207 habitants[Note 2], en diminution de 8 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
MĂ©dias
Deux organes de presse écrite sont distribués dans la commune :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité pour tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas.
Économie
- Agriculture : la châtaigne reste une production significative, valorisée parfois sur place, l'agriculture se maintient autour de l'élevage, mais, une partie de ses 180 habitants doit aller travailler à Saint-Sauveur-de-Montagut ou même plus loin.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le temple du Fival. Il abrite une exposition sur la Route des Dragonnades. Il héberge chaque année un festival de musique classique Les musicales du Fival[15].
- L’église Saint-Étienne de Saint-Étienne-de-Serre. Elle est citée dès le XIIIe siècle, elle a été beaucoup remaniée au cours des siècles. D'architecture très simple, elle se situe sur un emplacement particulièrement panoramique.
- Le pont d'Auzène date de la construction de la route des Dragonnades. Un premier pont fut construit mais s'écroula dès le retrait des étais, son architecte fut emprisonné.
Événements
- Fête annuelle du village, avec une crique géante et clôturée par un feu d'artifice et réputé dans un site unique (dernier week-end de juillet).
- Passage du Rallye de Monte Carlo (Épreuve Spéciale Saint-Pierreville - col de la Fayolle).
- Passage de la cyclotouriste « L'ardéchoise ».
HĂ©raldique
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Saint-Étienne-de-Serre possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Saint-Etienne-de-Serre (07190) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Laurence Chatoney, « Le chemin royal de Privas à Saint-Agrève dit «Route des Dragonnades» : dans cahier consacré aux routes et chemins d'Ardèche... Pour qui ? Pour quoi ? », Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 91,‎
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Les musicales du Fival
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Saint-Étienne-de-Serre sur le site de l'Institut géographique national (archive)