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Saint-Émile

Saint-Émile est un des 35 quartiers de la ville de Québec, et un des quatre qui sont situés dans l'arrondissement de la Haute-Saint-Charles. Son nom est celui de l'ancienne municipalité du même nom qui occupait avant 2002 le même territoire.

Saint-Émile
Saint-Émile
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Ville Drapeau de Québec Québec
Statut Quartier
Arrondissement La Haute-Saint-Charles
Conseiller municipal Steeve Verret
Député provincial
de Chauveau
Sylvain LĂ©vesque
actuellement
Député fédéral
de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles
Pierre Paul-Hus
2015-actuellement
DĂ©mographie
Gentilé Émilois,
Émiloise
Population 15 640 hab. (2016)
DensitĂ© 1 862 hab./km2
Langue(s) officielle(s) Français
GĂ©ographie
Superficie 840 ha = 8,40 km2
Localisation

    GĂ©ographie

    Le quartier est bien délimité des autres par le fait qu'il est entouré de boisés ainsi que par une ligne électrique et un golf au sud. Il est traversé du nord au sud par l'avenue Lapierre et d'est en ouest par la rue de la Faune. Le territoire est occupé par une banlieue résidentielle avec une forte prédominance de constructions unifamiliales.

    Saint-Émile ne comporte aucune rivière ou lac notable. Le ruisseau de la Montagne Saint-Charles longe tout l'est du quartier. Le relief de Saint-Émile varie entre 110 m et 230 m, dominé par Le Rocher.

    Histoire

    Le territoire de Saint-Émile faisait partie d'une concession faite à Robert Giffard[1] en 1647 en agrandissement des terres qu'il possédait déjà. Plus tard la même année, il remet ces terres aux religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec en guise de dot pour sa fille qui entrait comme novice chez les Augustines de l'Hôtel-Dieu. Celles-ci donnèrent le nom de seigneurie Saint-Ignace à leur nouveau domaine, mais n'y installèrent pas d'habitants au départ, par crainte des Iroquois. En 1662 une route appelée Saint-Romain est ouverte[2], et un village du même nom est formé. Il fait partie de la paroisse de Charlesbourg. En 1794, la paroisse Saint-Ambroise est fondée à la Jeune-Lorette (l'actuelle Loretteville) et Saint-Romain, situé au nord-est, en fait partie de même que le village de Saint-Ignace (situé sur l'actuelle rue de la Faune). En 1904 le nom actuel apparaît pour la première fois, avec l'ouverture d'un bureau de poste appelé Saint-Émile-de-Québec. La paroisse a été érigée le sous le vocable de saint Émile (rappelant Émile de Carthage, martyr vers 250).

    Administration

    Liste des maires de Saint-Émile

    La municipalité a été fondée en 1929. Voici les maires qui ont occupé les fonctions de premier élu jusqu'en 2002 :

    • 1929-1934 : Joseph Auclair
    • 1934-1937 : IsmaĂ«l Lafond
    • 1937-1941 : ElzĂ©ar Villeneuve
    • 1941-1942 : Alfred Cloutier : (dĂ©cĂ©dĂ© en fonction)
    • 1942-1943 : Joseph Beaulieu : (pro-maire)
    • 1943-1945 : Eugène Cloutier
    • 1945-1951 : Ernest Lafond
    • 1951-1953 ; ElzĂ©ar Villeneuve : (deuxième mandat)
    • 1953-1955 : MĂ©tivio Auclair
    • 1955-1959 : Ernest Lafond : (deuxième mandat)
    • 1959-1983 : RenĂ© Lafond : (dĂ©cĂ©dĂ© en fonction)
    • 1983-31/12/2001 : Renaud Auclair : (petit-fils du premier maire)

    En 2000 sa population atteignait 10 694 habitants[3]. Lors des rĂ©organisations municipales quĂ©bĂ©coises de 2002, Saint-Émile fut fusionnĂ©e Ă  QuĂ©bec et incluse dans l'arrondissement de La Haute-Saint-Charles.

    Armoiries

    • Le fond rouge reprĂ©sente le sang et le courage des fondateurs et des citoyens de Saint-Émile.
    • Le loup au naturel, debout, reprĂ©sente les armoiries de saint Ignace de Loyo-la, pour honorer SĹ“ur Saint-Ignace (Françoise Giffard) qui reçut en dot de son père, Sieur le docteur Robert Giffard, Ă  son entrĂ©e chez les Augustines de l'HĂ´tel-Dieu de QuĂ©bec, les terres qui devinrent la Seigneurie Saint-Ignace dont une partie constitue aujourd'hui le territoire de la ville de Saint-Émile. Françoise Giffard fut la première canadienne Ă  se faire religieuse. La première SupĂ©rieure de l'HĂ´tel-Dieu portait aussi le nom de mère Marie de Saint-Ignace. Debout, le loup rappelle la vigilance.
    • Les flammes d'or Ă©voquent le patron de la ville, saint Émile qui avec son compagnon Caste, subit le martyre du feu en Afrique en l'an 210. Le nom patro-nal du curĂ© fondateur Ă©tait Émile (1925-1940).
    • Les muguets d'argent : la fleur du mois de mai, mois de la fĂŞte de saint Émile que la liturgie fĂŞte le .
    • La montagne d'or en pointe de l'Ă©cu nous montre la montagne de l'endroit. La route : celle qui traverse entièrement cette montagne.
    • La devise « FraternitĂ© rĂ©unit » est inspirĂ©e par le thème du 50e anniversaire de la fondation de Saint-Émile cĂ©lĂ©brĂ© en 1975 : « Faire naĂ®tre un lien de fraternitĂ© entre nous tous ».

    Référence : Armorial des municipalités du Québec (page 12)

    Portrait du quartier

    Artères principales

    Parcs, espaces verts et loisirs

    • Parc RĂ©al Cloutier
    • Parc de la Grande-Oasis
    • Parc de la Petite-Oasis
    • Parc Roy
    • Parc de la Colline
    • Parc de la Joie de vivre
    • Terrain de jeu synthĂ©tique (Ă©cole L'Accueil)
    • Centre communautaire Saint-Émile

    Édifices religieux

    • Église Saint-Émile[4]
      • Cette Ă©glise a Ă©tĂ© bâtie en 1926-27, peu de temps après l'Ă©rection canonique de la paroisse. Elle est d'une longueur de 111 pieds par 50 pieds de largeur. L'architecte Émile-Georges Rousseau (1888-1973) signa les plans de l'Ă©glise en . L'Ă©difice est relativement simple, de plan rectangulaire Ă  chevet plat et pourvu d'une tour-clocher centrale très en saillie sur la façade principale. Elle Ă©pouse la forme typique de la petite Ă©glise rurale, mais tire son originalitĂ© de la prĂ©sence de bas-cĂ´tĂ©s agrĂ©mentĂ©s de contreforts stylisĂ©s et surmontĂ©s de fenĂŞtres hautes, qui occupent une section lambrissĂ©e de bandeaux d'amiante.
      • Le contrat de construction fut accordĂ© Ă  M. Ernest Verret. Ă€ l'origine, l'intĂ©rieur Ă©tait fini en plâtre et en pin de Colombie peinturĂ© en blanc. Les paroissiens et paroissiennes rivalisèrent de zèle pour la meubler et l'orner car le confessionnal, les statues, les ornements en drap d'or, les lustres, les candĂ©labres, les tapis et les bouquets furent tous des dons des paroissiens.
      • Le clocher prĂ©sente une hauteur de 110 pieds. Il abrite trois cloches provenant de chez Paccard, cĂ©lèbre fonderie de cloches d'Annecy-le-Vieux en Haute-Savoie. Elles sont d'un poids total de 2 800 livres et donnent respectivement les notes de sol dièse, la dièse et do. Les deux plus petites furent bĂ©nites en juillet 1928 alors que la plus grosse le fut le . Celle-ci pesant Ă  elle seule 1 300 livres. Elle porte les inscriptions : JĂ©sus - S. S. Pie XI, pape - S. E. R. M. Rouleau, cardinal - S. G. Mgr O. Plante, auxiliaire - RĂ©vĂ©rend M. Émile BĂ©dard, curĂ© de St-Émile, A. D., 1928. Ces cloches comportent les effigies suivantes : Le Christ, le Pape, Mgr Rouleau, le SacrĂ©-CĹ“ur de JĂ©sus.
      • L'intĂ©rieur de l'Ă©glise de Saint-Émile et son Ă©volution n'ont guère laissĂ© de traces documentaires. Toutefois, des photographies prises lors de l'inauguration du lieu de culte montrent un intĂ©rieur sobre et dĂ©pouillĂ©, et ce, dans l'esprit mĂŞme du projet architectural. Ă€ l'origine, les travĂ©es de la nef Ă©taient marquĂ©es d'arcs surbaissĂ©s avec des moulures d'esprit dorique. Le chĹ“ur possĂ©dait tout le mobilier habituel (chaire, maĂ®tre-autel, stalles et table de communion). C'est en 1944 que Émile-Georges Rousseau et Étienne BĂ©gin travaillent au parachèvement intĂ©rieur, qui comprend la pose de carton-fibre.
      • En 1968, conformĂ©ment aux recommandations de Vatican II, le dĂ©cor intĂ©rieur de l'Ă©glise est transformĂ© pour adopter un aspect dĂ©pouillĂ©, rĂ©solument moderne, selon un concept dont l'auteur demeure inconnu. Ainsi, de nouveaux bancs font place aux anciens, la fine mouluration des piliers de la nef disparaĂ®t, le mobilier du chĹ“ur adaptĂ© Ă  l'ancienne liturgie est retirĂ©, de grands panneaux de lattes de bois reprenant la forme des arcs surbaissĂ©s de la nef sont confectionnĂ©s en guise de retables et du papier peint est installĂ© Ă  quelques endroits. C'est Ă  cette pĂ©riode que je jubĂ© fut condamnĂ©.
      • En 1980, d'autres changements sont apportĂ©s Ă  l'Ă©glise de Saint-Émile. L'architecte Paul BĂ©land (1917-1987) qui doit procĂ©der Ă  l'isolation de la voĂ»te propose un nouveau dĂ©cor qui donna au lieu de culte son aspect actuel. La voĂ»te est refaçonnĂ©e et revĂŞtue d'aluminium Ă©maillĂ© tout comme les voĂ»tes des bas-cĂ´tĂ©s; les arcs de la nef ont un nouveau profit cintrĂ© et les anciens pilastres font place Ă  des colonnes recouvertes de cĂ©ramique; le revers de façade est traitĂ© de manière Ă  dissimuler le jubĂ© condamnĂ© et les confessionnaux tout comme l'entrĂ©e sont entourĂ©s de boiseries. Paul BĂ©land conçoit aussi la structure ouvragĂ©e en bois, laquelle est rĂ©alisĂ©e par Alexandre Pageau, exposant en son centre une statue de Saint-Émile. Des lattes de bois Ă  mi-hauteur et un corpus ornent dĂ©sormais le sanctuaire. Le Christ en croix a Ă©tĂ© spĂ©cialement commandĂ© aux ateliers de MĂ©dard Bourgault lors de cette rĂ©novation alors que deux personnages ont Ă©tĂ© acquis Ă  une date ultĂ©rieure. L'ancien chemin de croix peint a Ă©tĂ© rĂ©installĂ© Ă  la demande du curĂ© de l'Ă©poque; il porte l'inscription L. M. qui correspond probablement aux initiales de Luigi Morgari. Enfin, un tableau non signĂ© reprĂ©sentant une Vierge Ă  l'Enfant est visible dans le chĹ“ur.
      • Le site religieux de la paroisse de Saint-Émile comprend un cimetière Ă©tabli en 1927.
      • Le presbytère construit en 1927 fut dĂ©truit en 2015.

    Institutions financières

    Lieux d'enseignement

    • Commission scolaire de la Capitale
      • École primaire de l’Accueil
      • École primaire du Beau-SĂ©jour
      • École primaire du Vignoble
      • École primaire L'Étoile du nord (2021)

    DĂ©mographie

    Lors du recensement de 2016, le portrait démographique du quartier était le suivant[5] :

    • sa population reprĂ©sentait 18,3 % de celle de l'arrondissement et 2,9 % de celle de la ville.
    • l'âge moyen Ă©tait de 36,1 ans tandis que celui Ă  l'Ă©chelle de la ville Ă©tait de 43,2 ans.
    • 82,3 % des habitants Ă©taient propriĂ©taires et 17,7 % locataires.
    • Taux d'activitĂ© de 77,7 % et taux de chĂ´mage de 3,7 %.
    • Revenu moyen brut des 15 ans et plus : 47 120 $.
    Évolution démographique
    1966 1971 1981 1986 1996 2006 2011 2016
    2 1042 6455 2165 5219 88512 39514 26515 640

    Notes et références

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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